PRÉCISION

PRIX DU SEL

Des données erronées apparaissaient dans notre tableau publié lundi sur les prix payés par les municipalités pour le sel de déglaçage. Voici les prix payés par les municipalités suivantes, selon des données fournies par l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Les prix s’appliquent à une tonne de sel, incluant la livraison, mais excluant les taxes.

Longueuil

2013-2014 : 75,06 $

2014-2015 : 74,83 $

Variation : -0,3 %

Laval

2013-2014 : 71,09 $

2014-2015 : 74,49 $

Variation : + 4,8 %

UMQ (prix moyen pondéré pour 162 municipalités)

2013-2014 : 79,98 $

2014-2015 : 83,76 $

Variation : + 4,7 %

TÉLÉCOMMUNICATIONS

MAtv rappelée à l’ordre par le CRTC

Avec ses animateurs-vedettes et ses émissions d’intérêt général, MAtv est-elle vraiment une chaîne de télé communautaire ? Vidéotron vient de recevoir un sérieux avertissement du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), qui estime que la programmation de MAtv n’est pas conforme avec le mandat d’une chaîne communautaire. À la suite de cette décision du CRTC, Vidéotron réévaluera aussi son projet de lancer une chaîne de télé communautaire anglophone à Montréal.

Le Conseil ordonne à Vidéotron de prendre des « mesures concrètes afin de mieux desservir les diverses communautés culturelles du Grand Montréal » d’ici le renouvellement de la licence de MAtv, en août prochain. « MAtv ne reflète pas adéquatement les communautés montréalaises, en particulier la diversité des communautés linguistiques, ethniques et culturelles, ainsi que les communautés autochtones », a indiqué hier le CRTC, accueillant une plainte de Télévision communautaire et indépendante, un regroupement d’organismes communautaires montréalais.

Une chaîne de télé communautaire doit diffuser 60 % de programmation locale (qui reflète la réalité de la communauté) et 45 % de programmation d’accès (produite par des citoyens ou des groupes du milieu). Selon l’analyse du CRTC, MAtv ne diffuse que 39,1 % de programmation locale et 30,2 % de programmation d’accès.

« Le fait que plusieurs intervenants, dont des groupes communautaires de cette collectivité, se plaignent de ne pas avoir accès à MAtv, demeure préoccupant », écrit le Conseil, qui s’oppose à la vision de Vidéotron selon laquelle l’accès à une chaîne communautaire « prend davantage la forme d’une interactivité avec les citoyens que d’un véritable accès aux ondes ».

Notant que « la plupart des animateurs de MAtv sont d’anciens animateurs de la télévision généraliste québécoise », l’organisme réglementaire estime que Vidéotron « semble davantage intéressé à s’allier à des artisans de la relève pour soutenir le développement de ses émissions qu’à véritablement permettre aux membres de collectivités de découvrir un nouveau médium et d’y participer ».

Vidéotron se dit « déçue » de la décision du CRTC. Télévision communautaire et indépendante, qui a déposé la plainte, voit plutôt cette décision « d’un œil positif ». « Mais il reste à voir comment la décision sera mise en application, dit la porte-parole Sabine Friesinger. Ça fait plus de neuf ans que MAtv n’était pas conforme à une télé communautaire, à notre avis. Les communautés doivent avoir une voix à Montréal. Le secteur communautaire se fait gruger au Québec, les petits espaces qu’il reste sont importants. »

CHAÎNE ANGLOPHONE

En plus de MAtv, Vidéotron souhaite lancer une chaîne de télé communautaire anglophone dans la région de Montréal (MYtv). Le CRTC a autorisé hier cette nouvelle chaîne communautaire, mais a refusé à Vidéotron la permission de réduire ses contributions à des fonds de programmation canadienne (comme le Fonds des médias du Canada) afin de financer MYtv.

Comme tous les distributeurs télé, Vidéotron doit consacrer 5 % de ses revenus de distribution télé à la programmation canadienne. Les règlements permettent à un distributeur télé de consacrer 2 % des revenus à une chaîne communautaire (ce que Vidéotron fait avec MAtv). Vidéotron voulait consacrer 2 % de ses revenus de distribution télé à MAtv, 2 % à MYtv et 1 % aux autres fonds comme le Fonds des médias du Canada et le Fonds Québecor.

Le CRTC a refusé la proposition de Vidéotron, estimant qu’une « somme d’argent considérable » n’irait pas à la programmation canadienne d’intérêt plus général et que Vidéotron pouvait très bien financer ses deux chaînes communautaires avec les 2 % versés actuellement à MAtv. « Rien n’empêche Vidéotron de contribuer, de son propre gré, au lancement de MYtv », écrit le CRTC.

À la lumière de cette décision, Vidéotron n’a pas indiqué hier si elle comptait toujours lancer sa chaîne communautaire anglophone, précisant qu’elle « évaluera ses options » au cours des prochains jours.

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