Vivre en solo

Un choix pour tous, célibataires ou pas

Non, vivre seul n’est plus réservé aux veufs et aux divorcés. Aujourd’hui, il s’agit plutôt d’un choix, pour célibataires ou pas.

Et les opportunités ne manquent pas : que ce soit les jeunes, qui viennent étudier en ville, les plus vieux, qui viennent de se séparer, ou des gens en couple qui désirent se préserver une intimité, une foule de gens font désormais le choix de vivre seuls.

Johanne Charbonneau, sociologue à l’Institut national de la recherche scientifique, a coécrit un ouvrage sur la question en 2009 : Habiter seul : un nouveau mode de vie, publié aux Presses de l’Université Laval. Elle a aussi constaté qu’une grande variété de gens choisissait de vivre seuls : des jeunes, des plus vieux, des célibataires ou des gens entre deux vies de couple... Le phénomène est tout particulièrement présent dans les grandes villes du monde.

« Ils sont dans les quartiers centraux des grandes villes, résume-t-elle, parce que c’est là qu’ils se sentent le mieux. C’est là que les espaces sont le mieux adaptés à leur mode de vie. »

Du coup, vivre seul ne rime plus du tout avec solitude. Au contraire.

« Beaucoup de gens qui vivent seuls ont développé une sociabilité de groupe, de gang, et font plein d’activités. »

– Johanne Charbonneau, sociologue

Vrai, même si le fait de vivre seul n’est plus mal vu ou stigmatisé socialement, ne serait-ce qu’en raison du nombre de séparations qui augmente d’autant les occasions de se retrouver seul, un jour ou l’autre, il reste que ce choix demeure très individualiste. « Les femmes ont des carrières, des intérêts personnels, deviennent plus indépendantes et ont du mal à trouver la personne de leurs rêves… », constate la sociologue. Sauf que cet individualisme n’est pas que négatif, nuance-t-elle. La preuve : « Il y a un aspect positif : c’est qu’on peut se retrouver seul et trouver qu’on est très bien ainsi. » D’où l’affirmation : « C’est mon choix. » Un choix parfois subi, parfois pas.

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