Nutrition

Une Québécoise à Montmartre

En janvier, Ève Godin, une nutritionniste qu’on a pu voir notamment à Canal Vie et à l’émission de Marina Orsini, s’est installée à Paris pour trois mois. À Montmartre, comme Amélie Poulain. « Je me sens chez moi à Paris, indique-t-elle. Je ressens une sensation de bien-être total. »

Parallèlement à ses contrats de travail, la Montréalaise a noté les différences entre les façons de s’alimenter dans sa ville natale et dans ce qu’elle considère comme sa « ville de cœur ».

Rencontrée au marché Jean-Talon, Mme Godin ne sera pas au Québec longtemps : elle repart pour la France le 15 mai, un permis de travail d’un an en poche. Reviendra-t-elle ensuite ? « On verra ce que la vie me réserve », dit-elle en souriant.

VOICI QUATRE DIFFÉRENCES NOTÉES PAR LA NUTRITIONNISTE.

Minicuisine

À Paris, Ève Godin logeait dans un studio de 24 mètres carrés, équipé d’une cuisinette. « Je n’avais pas de four, seulement une plaque avec deux ronds et un petit frigo sous le comptoir, décrit-elle. C’est là que tu te rends compte qu’il faut vraiment faire l’épicerie au jour le jour. »

À Montréal, la nutritionniste – aussi diplômée de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) – disposait évidemment d’une vraie cuisinière et d’un gros frigo, comme tout le monde ou presque. « Mais est-ce qu’au Québec, on cuisine plus pour autant ? demande-t-elle. Je ne pense pas. Cuisiner, ça se perd beaucoup en France aussi, notamment chez les jeunes. »

Nourriture omniprésente

Boulangeries, boucheries, fromageries et petits marchés en plein air se succèdent à Paris. « Tu vas chercher ta demi-baguette chaque jour, souligne Ève Godin. Il y a toujours une file devant la boulangerie et la boucherie. Ça fait partie de la vie. » Des produits très variés sont offerts, comme l’oblongue fraise gariguette, que la nutritionniste a goûtée à la fin de mars.

À Montréal, il y a évidemment de bons commerces, mais pas à tous les coins de rue, observe-t-elle. Et les fraises de forme allongée se font rares, surtout au début du printemps…

Différents petits plaisirs

Au cinéma, Ève Godin a eu la surprise de constater que les Français grignotent du maïs soufflé froid, enrobé de caramel. « Ils mangent des Cracker Jack ! », résume-t-elle. Le popcorn servi salé et chaud ? Introuvable dans leurs salles.

Autre différence culturelle : à la Saint-Valentin, les Français offrent rarement du chocolat, a découvert la nutritionniste. Repas au resto, fleurs, parfum, bijoux et lingerie sont les cadeaux les plus populaires le 14 février, selon les hypermarchés E. Leclerc.

Ratatouille

Attablée dans un resto de Saint-Germain-des-Prés, Ève Godin a vu arriver une… souris. « Le serveur a simplement réagi en disant : “On est à Paris, Madame ! se souvient-elle. Comme on est à côté de la Seine, on a tout le temps des problèmes avec les souris.” Au Québec, ça ne passerait jamais comme explication. » Reste à savoir si le rongeur cuisinait aussi bien que Rémy, le rat du film Ratatouille, de Pixar.

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