Services financiers et bancaires

Savoir bien guider le client

Tarik Haned est planificateur financier à la Caisse Desjardins des Versants du mont Royal, à Outremont. Il répond à nos questions sur son métier.

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

Avant de venir dans ce domaine, je travaillais dans le secteur du luxe. Et je me suis progressivement intéressé aux services financiers pour mes besoins personnels, jusqu’à suivre des cours et décider d’en faire mon métier.

En quoi consiste votre travail ?

Je pose un diagnostic sur la situation financière des membres. Puis je leur prépare un plan d’action. Et je les dirige vers le bon interlocuteur, selon leurs besoins : faire un testament, prendre des assurances, intégrer les outils fiscaux les plus appropriés à leur situation, etc.

Qu’avez-vous fait comme études ?

J’ai fait un baccalauréat en gestion et un certificat en planification personnelle à HEC Montréal. Puis j’ai suivi un cours sur les valeurs mobilières. Et j’ai réussi l’examen de l’Institut québécois de planification financière (IQPF), qui m’a permis d’obtenir le titre de planificateur financier. Présentement, je termine un diplôme de gestionnaire de portefeuille.

Quel a été votre cheminement professionnel ?

J’ai toujours travaillé auprès de la clientèle. J’ai commencé comme conseiller à la vente dans une bijouterie du centre-ville de Montréal, où je suis devenu ensuite directeur des ventes. Après, j’ai travaillé dans une PME qui exporte des produits pharmaceutiques, avant de revenir dans le luxe. J’ai alors pris une année sabbatique pour étudier en planification financière. Je suis passé ensuite dans les banques HSBC Canada et Scotia, pour arriver à la Caisse Desjardins des Versants du mont Royal.

Décrivez une journée typique de travail.

Mes journées commencent à 8 h, et elles finissent entre 17 et 20 h. Elles sont rythmées par les rendez-vous avec les membres (trois ou quatre par jour), par les réunions et par les appels téléphoniques. Je me déplace chez les membres quand ils ne peuvent pas venir à la caisse.

Quel est votre plus grand défi ?

C’est la gestion de mon temps, parce que je rencontre de nombreux membres et je prends le temps nécessaire pour chacun. Je compte une heure et demie par rendez-vous, puis 15 minutes de retour sur mes notes. Et je dois aller chercher les bonnes informations pour préparer les plans financiers.

Qu’aimez-vous le plus dans ce travail ?

Chaque fois que je rencontre une nouvelle personne, c’est une nouvelle aventure. Et quand elle est satisfaite, c’est une reconnaissance de mon travail.

Qu’est-ce que les gens ignorent de votre métier ?

Ils mélangent souvent planificateur et gestionnaire de portefeuille, courtier, etc. Pourtant, comme planificateur financier, je ne touche pas de commission sur les ventes de produits. Je suis évalué sur la satisfaction des clients et sur leur fidélité.

Quelles sont les qualités et aptitudes requises ?

Il faut avoir une facilité à communiquer, aimer les gens, bien se débrouiller dans les chiffres. Il faut aussi être patient et curieux. Cela permet de découvrir des choses essentielles que, parfois, les gens n’arrivent pas à nous dire au sujet de leur situation personnelle, et qui ont une grande influence sur leur situation financière.

Planificateur financier

Salaire annuel médian : 90 000 $

Personnes en emploi : 4605

Perspectives professionnelles (2013-2017) : favorables

Taux de chômage : faible

Demande de main-d’œuvre (2012-2017) : modérée

Sources : IQPF, Emploi-Québec, Chambre de la sécurité financière

Services financiers et bancaires

Philippe Ventura : propriétaire de cabinet de services financiers

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

J’ai travaillé longtemps pour des sociétés de placements. Et j’ai pu observer qu’un conseiller financier organisé et professionnel peut faire une très belle carrière en bâtissant son cabinet et en étant indépendant.

En quoi consiste votre travail ?

Je suis un entrepreneur qui développe ses affaires. Mais je suis aussi conseiller : je rencontre mes clients, je fais le suivi de leur plan financier, etc. Je suis leur directeur financier personnel.

Qu’avez-vous fait comme études ?

J’ai fait un baccalauréat en mathématiques actuarielles à l’Université de Montréal, puis un baccalauréat en finances à HEC Montréal.

Quel a été votre cheminement professionnel ?

J’ai commencé comme représentant dans des sociétés de placements, puis j’ai occupé la fonction de vice-président dans deux autres firmes de placements. En 2010, j’ai rejoint un cabinet indépendant comme associé. Et je l’ai racheté au complet en 2013.

Décrivez une journée typique de travail.

Ma journée débute à 8 h 30 et finit à 17 h. Je passe la moitié de mon temps à développer le cabinet, et je passe l’autre moitié avec les clients. Il m’arrive de travailler la fin de semaine, par pur plaisir.

Quel est votre plus grand défi ?

Je me demande toujours si je suis toujours en avance sur l’industrie. Je dois toujours être prêt pour le prochain grand changement.

Qu’aimez-vous le plus dans ce travail ?

La liberté. C’est un moteur incroyable. Pour retourner travailler comme salarié, il faudrait qu’un employeur vienne me proposer 150 000 $ de plus par an ! Si ça va bien, c’est ma faute, si ça va mal, c’est aussi ma faute. Je ne suis pas à la merci d’un patron et de son caractère.

Qu’est-ce que les gens ignorent de votre métier ?

Mon travail ne tourne pas autour du produit. La beauté de mon travail est de développer des relations en profondeur avec des clients qui veulent être proactifs dans l’amélioration de leur situation financière.

Quelles sont les qualités et aptitudes requises ?

C’est l’écoute. Si on agit en fonction de ce qu’on entend vraiment, on peut déceler les vrais besoins et aider les gens à retrouver une paix d’esprit.

Propriétaire de cabinet de services financiers*

Salaire annuel moyen : 91 000 $

Personnes en emploi : 12 000

* Ces chiffres incluent les cadres supérieurs et dirigeants en services financiers.

Source : Emploi-Québec

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