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« Pas de panique »

Contre un Galaxy de Los Angeles qui ne brille pas (encore) autant que lors des dernières saisons, l’Impact disputera, ce soir, un troisième match consécutif sur la route avant de retrouver son stade Saputo. Même si la colonne des victoires indique toujours un zéro, les joueurs montréalais sont sereins. À peine affichent-ils une pointe de frustration après deux fins de match coûteuses.

Trois points en quatre matchs

Ce n’est pas dans la première semaine du mois d’avril que le classement revêt une quelconque valeur, a répliqué Evan Bush en réponse à une question sur les trois points accumulés en quatre matchs. Le vestiaire montréalais a, par contre, vécu comme une frustration le fait d’avoir laissé filer deux victoires dans le temps additionnel. « Il n’y a pas de panique. En grande partie, nous avons bien joué lors des deux derniers matchs sur la route. On s’est mis en position de gagner des points et, quand tu y parviens contre des équipes de ton association, c’est difficile de demander plus, a estimé le gardien de l’Impact. Encore un match compliqué à l’extérieur et on sera de retour à domicile pour tenter d’accumuler des points. »

La même histoire en défense centrale

Autre match, autre charnière centrale pour l’Impact. Cette fois, la suspension de Victor Cabrera incitera l’Impact à se tourner vers un duo composé de Hassoun Camara et de Laurent Ciman, qui devrait revenir au jeu. Cette instabilité, dans un secteur névralgique, n’est pas nouvelle pour Mauro Biello, qui avait vécu la même situation l’an dernier. Il avait cependant précisé que ce binôme Ciman-Camara avait sa préférence « au niveau de la complémentarité ». Et, juste derrière, comment Bush gère-t-il ces nombreux changements ? « L’an dernier, il y a eu tellement de combinaisons, en arrière, que personne ne devrait être surpris de se trouver dans l’alignement. Dans une équipe, tu veux de la profondeur parce qu’au cours de la saison, tu dois composer avec des blessures, des suspensions ou des convocations internationales. » Si Ciman devait manquer ce rendez-vous, Biello comptera sur Kyle Fisher qui a effectué le voyage. Du côté gauche de la défense, Ambroise Oyongo retrouvera sa place après l’intérim, tout en sobriété, assuré par Daniel Lovitz à Chicago.

L’importance de Patrice Bernier

Remplaçant à Chicago en raison d’une blessure à un mollet, Patrice Bernier sera bien disponible en vue du match de ce soir. Dans la lignée des jours précédents, le capitaine de l’Impact s’est entraîné normalement, hier, en Californie. En attendant l’arrivée de Blerim Dzemaili, le Québécois demeure un rouage essentiel dans le tiers offensif. Selon le site whoscored.com, Bernier pointe au 10e rang de la MLS au chapitre des passes ayant mené à un tir (2,3 passes clés par match). Il est également celui qui a délivré le plus de passes décisives dans la MLS. « Dans notre animation, il se retrouve un peu plus haut et son travail est de servir les attaquants. Il fait ça bien actuellement, il trouve des espaces sur le terrain, mais c’est un jeu collectif. D’autres joueurs peuvent aussi jouer à cette position, comme Ballou [Jean-Yves Tabla] ou [Andres] Romero », a rappelé Biello. Le premier évoluera encore sur le côté gauche, ce soir, tandis que le second ne devrait pas revenir au jeu avant plusieurs semaines.

Débuts difficiles pour le Galaxy

Dans le camp de l’Impact, on se dit que la période est bonne pour affronter le Galaxy. Avec plusieurs départs majeurs, cet hiver, dont ceux de Robbie Keane ou Steven Gerrard et une avalanche de blessures, les Californiens traversent encore une phase de transition. « Pour la première fois, je pense qu’on arrive à Los Angeles sans ce facteur d’intimidation, a lancé Bernier. Avant, ils avaient des gros noms. Mais c’est une équipe qui a l’habitude de prendre son temps. Il faut arriver prêt et avoir le même état d’esprit que notre deuxième mi-temps à Chicago. Si on marque le premier but, on va être mieux lotis pour finir le match. » Autre changement majeur : Curt Onalfo a succédé à l’expérimenté Bruce Arena à la barre de l’équipe. Même si Onalfo fait partie de l’organisation depuis 2011, des altérations sont visibles dans le style de jeu. « Quand ils vont vers l’avant, ça va aussi vite que l’an dernier. Par contre, je pense qu’ils ont un peu plus de libertés à ce niveau-là, a commenté l’entraîneur-assistant, Jason Di Tullio. Des fois, ils attaquent avec six joueurs, donc, on devra être bons dans ces moments-là. »

Prochain match : demain soir contre le Galaxy de Los Angeles, 22 h 30

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