Courrier 

Merci !

De nombreux hommages nous sont parvenus à la suite du décès du père Pops, Emmett Johns, fondateur de l’organisme Dans la rue. 

Père Johns a été une icône parmi ceux et celles qui œuvrent dans la lutte contre l’itinérance. Il a misé surtout sur le phénomène d’itinérance auprès des jeunes qui se sont égarés en cours de route pour des raisons variées et souvent hors de leur contrôle. Si les jeunes ont perdu de l’espoir, le père Johns ne l’avait pas perdu. Il nous a démontré l’importance de ne jamais accepter le statu quo si cela consiste en des iniquités, de l’injustice ou des gens qui avaient besoin d’un coup de main, de respect et de confiance en eux. Adieu Pops! 

— Matthew Pearce, président et chef de la direction, Mission Old Brewery

Courrier 

De nombreux hommages nous sont parvenus à la suite du décès du père Pops, Emmett Johns, fondateur de l’organisme Dans la rue. 

Un cœur sur deux jambes

Un immense cœur sur deux jambes pour les jeunes qui avaient besoin d’amour et d’écoute. Pops est incommensurablement grand. Merci Pops, au nom de ces beaux jeunes remplis de talents et de cœur.

— Raymond G. Lavoie 

L'empreinte de Pops

J’ai un peu côtoyé le père Pops et il a marqué ma vie.

— François Mercier

Un phare

Dormez en paix mon ami. Vous avez été un phare pour beaucoup de jeunes. Vous allez manquer à beaucoup d’entre eux.

— Jean-Pierre Fortin, Saint-Charles-Borromée

Un modèle

La générosité du cœur et la reconnaissance, des qualités moins présentes de nos jours, ne serait-ce que de la part des enfants devenus adultes à l’égard de leurs parents vieillissants. Il est certain que je n’oublierai pas cet homme, ce modèle pour le reste de ma vie.

— Lucette St-Jacques

Un homme bon devenu un ange

Un être extraordinaire. J’ai commencé à faire des dons à Dans la rue grâce à cet homme. Je suis triste, il faudrait beaucoup de gens comme lui pour que la Terre se porte mieux. Il est devenu un ange et j’aime les anges. Bonne continuité à Dans la rue.

— Lise Bisaillon

Merci de ne pas avoir jugé

Une personne magnifique remplie d’amour et de partage. Il mérite tout notre amour et surtout la reconnaissance de son travail extraordinaire pour tous ces jeunes. Merci d’avoir aidé et surtout de ne pas avoir jugé ces personnes. Vous êtes présent dans nos cœurs.

— Ghislaine et André Turcotte

Souligner sa mémoire avec une œuvre d'art

J’ai eu l’occasion d’échanger avec Emmett Johns lorsqu’il partageait un micro à la station radiophonique CJAD. Une nuit, je me suis ensuite rendu à l’angle du boulevard René-Lévesque et de la rue Peel. J’ai été très bien reçu dans la roulotte : le hot-dog et le café égalaient la réception, cette chaleur méritait un don. Les personnes qui incarnent le bien méritent d’être appréciées au même titre que les artistes, les écrivains et les sportifs. Pour souligner sa mémoire, une œuvre d’art devrait lui être dédiée sur un terre-plein de la rue ou tout près d’un stationnement de la roulotte. Pourquoi pas ? 

— Jacques Nadeau, Sainte-Thérèse

Amour et tolérance

J’ai connu Pops de près et la trace qu’il a laissée dans ma vie est indélébile. Il m’a déménagée deux fois avec ses bénévoles, alors que je n’avais personne. Il nous accueillait dans la roulotte et il sortait des piles de manteaux, des sous-vêtements propres, des bas chauds, des tampons, des condoms, et les fameux hot-dogs qui parfois étaient notre seul repas de la journée. Le seul indice qui laissait deviner qu’il était un homme d’Église : son col romain. En casquette et bras de chemise, il était toujours au rendez-vous. Au début des années 90, il était moins connu du grand public et nous avait demandé, à mon amie et moi, de l’accompagner chez Jean Coutu pour renflouer sa réserve de sous-vêtements propres, car tout avait déjà été distribué ce soir-là. Il n’était pas à l’aise d’aller acheter des sous-vêtements féminins seul et nous avions bien ri. Jamais il ne nous embêtait avec la religion. Il parlait seulement d’amour et de tolérance. On pouvait tout lui dire, rien ne le choquait. En apprenant son décès, je ne suis pas triste, juste très émue et nostalgique, et comme remplie d’une certitude : si Dieu existe, le père Pops était son instrument direct. Va en paix mon ami, repose-toi, je ne te demande pas de veiller sur moi, car tu m’as donné il y a longtemps les outils nécessaires afin que je veille sur moi-même comme une grande.

— Stéphanie Deschênes

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Pops, un héritage exceptionnel

De nombreux hommages nous sont parvenus à la suite du décès du père Pops, Emmett Johns, fondateur de l’organisme Dans la rue. 

C’est avec beaucoup d’émotion que les personnes touchées par les réalités de l’itinérance ont appris le décès du père Emmet Johns. Il y a d’abord des milliers de jeunes, (aujourd’hui devenus adultes et parfois même retraités !) qui ont bénéficié du soutien de son action depuis 30 ans.

L’œuvre de Pops a été remarquable, par son approche terrain d’aide inconditionnelle et sa reconnaissance du droit à l’erreur. Son travail, devenu celui d’un organisme solide avec toute une équipe, a permis à des milliers de jeunes d’éviter la rue et de s’en sortir.

Il a légué un héritage exceptionnel avec l’action toujours nécessaire de Dans la rue 30 ans plus tard, avec son centre de jour, son hébergement, son école de la rue, son motorisé qui sillonne les rues et ses logements sociaux.

Pour tout notre réseau, dont Dans la rue est devenu un membre actif il y a une douzaine d’années, son décès amène une tristesse, mais aussi une inspiration à poursuive son œuvre.

Il mérite certes de grandes funérailles. Espérons que les hommages qu’il a déjà reçus des premiers ministres et de la mairesse seront suivis d’un soutien encore plus important de leur part aux actions nécessaires pour venir en aide aux jeunes et moins jeunes qui sont dans la rue ou à risque de l’être.

Car ce que l’on doit retenir de Pops c’est une action et un héritage exceptionnels, mais aussi la capacité admirable qu’ont les personnes en difficulté à s’en sortir, lorsqu’on les écoute, les comprend, les aide, les accompagne et qu’on leur donne des conditions pour y arriver.

— Pierre Gaudreau, directeur du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM)

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