De nombreux hommages nous sont parvenus à la suite du décès du père Pops, Emmett Johns, fondateur de l’organisme Dans la rue.
Un cœur sur deux jambes
Un immense cœur sur deux jambes pour les jeunes qui avaient besoin d’amour et d’écoute. Pops est incommensurablement grand. Merci Pops, au nom de ces beaux jeunes remplis de talents et de cœur.
— Raymond G. Lavoie
L'empreinte de Pops
J’ai un peu côtoyé le père Pops et il a marqué ma vie.
— François Mercier
Un phare
Dormez en paix mon ami. Vous avez été un phare pour beaucoup de jeunes. Vous allez manquer à beaucoup d’entre eux.
— Jean-Pierre Fortin, Saint-Charles-Borromée
Un modèle
La générosité du cœur et la reconnaissance, des qualités moins présentes de nos jours, ne serait-ce que de la part des enfants devenus adultes à l’égard de leurs parents vieillissants. Il est certain que je n’oublierai pas cet homme, ce modèle pour le reste de ma vie.
— Lucette St-Jacques
Un homme bon devenu un ange
Un être extraordinaire. J’ai commencé à faire des dons à Dans la rue grâce à cet homme. Je suis triste, il faudrait beaucoup de gens comme lui pour que la Terre se porte mieux. Il est devenu un ange et j’aime les anges. Bonne continuité à Dans la rue.
— Lise Bisaillon
Merci de ne pas avoir jugé
Une personne magnifique remplie d’amour et de partage. Il mérite tout notre amour et surtout la reconnaissance de son travail extraordinaire pour tous ces jeunes. Merci d’avoir aidé et surtout de ne pas avoir jugé ces personnes. Vous êtes présent dans nos cœurs.
— Ghislaine et André Turcotte
Souligner sa mémoire avec une œuvre d'art
J’ai eu l’occasion d’échanger avec Emmett Johns lorsqu’il partageait un micro à la station radiophonique CJAD. Une nuit, je me suis ensuite rendu à l’angle du boulevard René-Lévesque et de la rue Peel. J’ai été très bien reçu dans la roulotte : le hot-dog et le café égalaient la réception, cette chaleur méritait un don. Les personnes qui incarnent le bien méritent d’être appréciées au même titre que les artistes, les écrivains et les sportifs. Pour souligner sa mémoire, une œuvre d’art devrait lui être dédiée sur un terre-plein de la rue ou tout près d’un stationnement de la roulotte. Pourquoi pas ?
— Jacques Nadeau, Sainte-Thérèse
Amour et tolérance
J’ai connu Pops de près et la trace qu’il a laissée dans ma vie est indélébile. Il m’a déménagée deux fois avec ses bénévoles, alors que je n’avais personne. Il nous accueillait dans la roulotte et il sortait des piles de manteaux, des sous-vêtements propres, des bas chauds, des tampons, des condoms, et les fameux hot-dogs qui parfois étaient notre seul repas de la journée. Le seul indice qui laissait deviner qu’il était un homme d’Église : son col romain. En casquette et bras de chemise, il était toujours au rendez-vous. Au début des années 90, il était moins connu du grand public et nous avait demandé, à mon amie et moi, de l’accompagner chez Jean Coutu pour renflouer sa réserve de sous-vêtements propres, car tout avait déjà été distribué ce soir-là. Il n’était pas à l’aise d’aller acheter des sous-vêtements féminins seul et nous avions bien ri. Jamais il ne nous embêtait avec la religion. Il parlait seulement d’amour et de tolérance. On pouvait tout lui dire, rien ne le choquait. En apprenant son décès, je ne suis pas triste, juste très émue et nostalgique, et comme remplie d’une certitude : si Dieu existe, le père Pops était son instrument direct. Va en paix mon ami, repose-toi, je ne te demande pas de veiller sur moi, car tu m’as donné il y a longtemps les outils nécessaires afin que je veille sur moi-même comme une grande.
— Stéphanie Deschênes