Chiropratique
Craquements et soulagement
Le chiropraticien s’intéresse à la relation entre le squelette, le système musculaire et le système nerveux. Après avoir posé un diagnostic, il effectue des manipulations vertébrales ou articulaires (genoux, chevilles, poignets, épaules, etc.) : les fameux craquements. « Quand on exerce une pression sur une articulation, comme lorsqu’on fait craquer nos doigts, il se forme une augmentation de la pression à l’intérieur, qui entraîne l’éclatement d’une bulle gazeuse et la production du son », illustre le président de l’Ordre des chiropraticiens du Québec, le Dr Jean-François Henry. Il précise que la manipulation est sans douleur, qu’elle ne casse aucun os et qu’elle ne cause pas l’arthrite ni l’arthrose.
Chaque intervention entraîne une cascade d’effets positifs. « Quand une articulation est restreinte dans son mouvement, les muscles, les ligaments et les tendons qui l’entourent la protègent pour éviter une blessure, dit-il. C’est une protection normale et souhaitable. Mais quand on favorise l’amplitude d’une articulation, tous les tissus autour vont également se replacer. » Le chiropraticien utilise également l’électrothérapie, les ultrasons, la glace et la chaleur.
Ostéopathie
Traiter la migraine en soignant la cheville
L’ostéopathie est une approche naturelle et manuelle qui permet de déterminer pourquoi le corps exprime un inconfort. « On pourrait se comparer à l’horloger de l’être humain, explique Marc Gauthier, président d’Ostéopathie Québec. Notre but est de remettre les mécanismes de la santé en mouvement. »
Intéressés par la globalité de leurs patients, les ostéopathes débutent avec une évaluation subjective : ils les questionnent sur leurs activités quotidiennes, leur travail, leurs traumatismes passés, leur prise de médicaments, leurs opérations, le type de douleurs et leur fréquence, leur alimentation, leur génétique, leur stress, leurs émotions, le fonctionnement des systèmes digestif, reproducteur et respiratoire. « Pour donner un exemple de la nécessité d’évaluer l’ensemble du patient, une entorse à la cheville datant de 10 ans peut causer mécaniquement des maux de tête aujourd’hui », dit M. Gauthier. Vient ensuite l’évaluation objective, avec des tests manuels. Puis le traitement. À noter que les ostéopathes québécois sont en voie d’obtenir leur ordre professionnel.
Physiothérapie
Exercices, manipulations et courants électriques
Selon l’étymologie, la physiothérapie se résume par le traitement de diverses conditions de santé à l’aide de moyens physiques : des exercices (étirement, renforcement, posture, etc.), des techniques de thérapie manuelle (manipulation, techniques de tissus mous, etc.) et l’utilisation de courants électriques, sonores et électromagnétiques.
« Nous identifions les déficiences et les incapacités fonctionnelles de nos patients en évaluant les systèmes musculaire, squelettique et cardiorespiratoire », résume Denis Pelletier, président de l’Ordre des physiothérapeutes du Québec. Si une déficience physique affecte un individu dans sa capacité à bouger, à pratiquer des sports, à travailler ou qu’il est plus à risque de chuter, le physiothérapeute élaborera un plan lui permettant de retrouver son fonctionnement optimal.
Contrairement à certaines croyances populaires, la physiothérapie ne se résume pas au traitement de la zone douloureuse. « C’est un piège de croire qu’on se concentre seulement sur la région symptomatique. Selon la nature du problème, il y a pratiquement toujours une phase d’observation de l’ensemble. »
Acupuncture
Les aiguilles à la rescousse
Bien que la science occidentale commence tout juste à expliquer certains bienfaits de l’acupuncture, cette médecine traditionnelle millénaire est utilisée pour de nombreux éléments : douleurs musculaires, problèmes respiratoires (asthme, bronchite, allergies, etc.), douleurs menstruelles, infertilité, désintoxication, digestion, dépression, anxiété, faciliter les accouchements naturels, diminuer les symptômes après les traitements de chimiothérapie et de radiothérapie, etc.
En fonction de son ou de ses objectifs, l’acupuncteur dispose de minuscules aiguilles à différents endroits du corps. « Notre approche holistique considère l’humain dans ses dimensions organique, psychique et émotionnelle, explique le président de l’Ordre des acupuncteurs du Québec, Raymond Bourret. Même si la personne ressent uniquement une souffrance dans son corps, les causes peuvent être affectives ou psychiques. Le choix des points d’acupuncture est donc fait en fonction de l’ensemble de cette configuration. »
Sachez que si les aiguilles créent une douleur, c’est souvent signe qu’elles touchent une terminaison nerveuse ou un vaisseau sanguin. Les spécialistes peuvent les déplacer légèrement pour améliorer votre confort.
Ergothérapie
Viser l’autonomie
L’objectif des ergothérapeutes est de réhabiliter les capacités fonctionnelles d’un individu pour qu’il s’adapte à son milieu ou que son milieu s’adapte à lui. Dans la vie quotidienne, au travail et dans ses loisirs. « Par exemple, si une personne a mal au cou en raison d’un travail sédentaire dans un bureau, on visite son environnement pour savoir quoi adapter, explique France Verville, directrice de la division québécoise de l’Association canadienne des ergothérapeutes. On peut faire des recommandations posturales, suggérer des aides techniques, des pauses plus fréquentes, etc. »
Les spécialistes peuvent aussi accompagner un récent amputé ou un paraplégique à l’hôpital ou dans un centre de réadaptation, afin d’évaluer sa façon de transférer son corps d’un lit à un fauteuil roulant et du fauteuil aux toilettes. Il s’implique également pour superviser la suite. « On aide le patient à développer son autonomie pour retourner à domicile et reprendre ses activités. On évalue le besoin d’un fauteuil, l’utilité d’une aide technique et l’état du domicile pour recommander de possibles adaptations. » Les ergothérapeutes soutiennent aussi les gens vivant avec des problèmes de santé mentale, afin de les aider à apprivoiser leur vie quotidienne.