Vin

Une première Master Sommelier au Québec

Élyse Lambert a une bonne raison de célébrer : elle est la première Québécoise à décrocher le prestigieux titre de « Master Sommelier ». Mais la Montréalaise a déjà rangé ses flûtes et ressorti ses cahiers : elle a repris l’entraînement pour le prochain concours mondial de sommellerie, qui se tiendra en avril en Argentine.

La sommelière originaire de la Rive-Sud est la première Québécoise à décrocher ce diplôme, dont l’examen est réputé être particulièrement ardu. Moins de 10 % des personnes qui se soumettent à l’examen final le réussissent. À ce jour, seuls 229 professionnels y sont parvenus.

Pour obtenir le diplôme, il faut compléter quatre niveaux. Test théorique à l’oral, dégustation de 6 vins à l’aveugle en 25 minutes, connaissances encyclopédiques du vin, mais aussi des cocktails et des spiritueux. La sommelière reconnaît qu’il y a une part de chance dans la réussite de cet examen si difficile.

« J’ai complété les trois premiers niveaux rapidement. Mais le dernier, j’ai dû le faire six fois avant de le réussir. »

— Élyse Lambert

En plus des nombreuses heures d’études pour obtenir le diplôme, il faut y mettre le prix. Élyse Lambert, elle, ne compte plus : chaque niveau coûte entre 395 $ US et 795 $ US, en plus des billets d’avion, des chambres d’hôtel et, bien sûr, des bouteilles à acheter pour s’entraîner.

EN ROUTE VERS LE MONDIAL

La spécialiste de 41 ans a remporté son premier concours en 2004 alors qu’elle était sommelière à la défunte Auberge Hatley dans les Cantons-de-l’Est. Elle a ensuite évolué au côté du chef Louis-François Marcotte au restaurant Le Local à Montréal, avant de décrocher le titre de meilleure sommelière des Amériques en 2009.

Cette victoire lui a permis de participer au Mondial de sommellerie qui s’est tenu l’année suivante au Chili, où elle s’était classée parmi les 12 finalistes.

« Ç’avait été difficile au Mondial, se souvient-elle. Mais l’expérience, ça paye. Le fait d’y avoir déjà été une première fois, ça ajoute des chances d’être dans l’élite mondiale. »

La prochaine présentation du concours mondial de sommellerie se tiendra à Mendoza, en Argentine, en avril prochain. Élyse Lambert est de nouveau plongée dans ses livres, car elle vise la première marche du podium.

Si elle y parvient, elle sera la première femme et la première Canadienne à remporter la compétition. Sa collègue Véronique Rivest est venue à un cheveu de réaliser l’exploit, à Tokyo en 2013, lorsqu’elle a terminé au deuxième rang.

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