Euro 2016

L’Allemagne aux tirs de barrage

Jonas Hector a inscrit le but de la victoire pour permettre à l’Allemagne de battre l’Italie 6-5 en tirs de barrage, hier, et ainsi atteindre la demi-finale de l’Euro. La Mannschaft attend maintenant le gagnant du match d’aujourd’hui, entre la France et l’Islande.

Après que la prolongation eut pris fin avec une marque de 1-1, Matteo Darmian a vu son botté stoppé lors de la 17tentative des tirs de barrage. Cet arrêt a permis à Hector de s’élancer et de procurer à l’Allemagne une victoire en compétition face à l’Italie pour la première fois en neuf tentatives.

L’arrière gauche a envoyé son tir tout juste sous Gianluigi Buffon et les champions du monde ont accédé à une sixième demi-finale de suite lors d’un tournoi majeur.

« J’ai pris mon cœur dans ma main et je me suis assuré que le ballon entre. »

— Jonas Hector

L’Allemagne a gagné six de ses sept dernières séances de tirs de barrage depuis qu’elle a perdu la finale de l’Euro 1976 contre la Tchécoslovaquie.

Mesut Özil avait donné les devants à l’Allemagne à la 65e minute en faisant dévier un centre d’une distance d’environ huit mètres.

Leonardo Bonucci a converti un penalty à la 78e minute pour créer l’égalité après que Jérôme Boateng eut touché le ballon avec sa main dans la surface à la suite d’une tête de Giorgio Chiellini.

Bonucci a cependant raté sa tentative en tirs de barrage.

« Je n’ai jamais vu une séance comme celle-là avant », a commenté Neuer.

Le réserviste Bastian Schweinsteiger a raté l’occasion de sceller l’issue de la rencontre pour l’Allemagne en envoyant son tir par-dessus la cible. Hector n’a pas fait la même erreur quelques instants plus tard.

L’Allemagne fera face au gagnant du match entre la France et l’Islande à Marseille, jeudi. Les deux aspirants croisent le fer, aujourd’hui.

« Le seul regret que j’ai dans cet Euro, c’est ces tirs de barrage, a expliqué Conte. Rien d’autre, aucun regret. Les gars ont donné tout ce qu’ils avaient. »

Ce quart de finale qui avait sur papier des allures de match ultime – l’Italie et l’Allemagne étant les nations européennes les plus titrées – n’a pas répondu aux attentes élevées en termes de spectacle.

Reculant profondément lorsqu’elle n’avait pas le ballon, la défensive italienne a étouffé les Allemands et a mis la table pour un duel hautement tactique marqué par très peu d’occasions jusqu’au but d’Özil.

Hector a servi un centre qui a dévié dans le chemin d’Özil, qui n’a pas raté sa chance. C’était la première brèche trouvée par les Allemands dans la ligne défensive italienne, mais ils n’ont pu tenir le coup et ont concédé un but à Bonucci.

La prolongation s’est déroulée sans incident, annonçant la tenue d’une deuxième séance de tirs de barrage en quarts de finale – l’autre ayant eu lieu entre le Portugal et la Pologne.

L’Allemagne, fidèle à son habitude, a encore trouvé le moyen de l’emporter.

Pression sur la France face à l’Islande

L’adversaire de l’Allemagne sera connu aujourd’hui, au terme du dernier quart disputé à 15 h. Une affiche déséquilibrée sur le papier entre la France, pays organisateur, et la surprenante Islande, qui a ébahi la planète football en faisant chuter l’Angleterre dans son match précédent (2-1). Le monde a appris à prononcer les noms de Kolbeinn Sigthórsson, Gylfi Sigurdsson, Birkir Bjarnason ou Aron Gunnarsson, joueurs clés de cette équipe rafraîchissante. Et la fièvre du ballon rond a gagné l’île nordique de 330 000 habitants, où le maillot de la sélection nationale est en rupture de stock. Quelque 30 000 spectateurs sont attendus devant l’écran géant installé à Reykjavik, la capitale, soit 10 % de la population ! Si pour son premier Euro l’Islande a déjà largement remporté son pari et va défier la France en n’ayant rien à perdre, pour les Bleus, c’est une autre histoire. Une élimination à ce stade de l’épreuve et face à un tel adversaire représenterait un échec d’anthologie pour le pays organisateur, qui rêve de rééditer les sacres à domicile de 1984 (l’Euro de Platini) et de 1998 (le Mondial de Zidane). Encore faut-il que les joueurs évacuent une pression qui les a paralysés depuis le début de l’Euro et semble être à l’origine de leurs entames de match plus que poussives. Jusqu’ici, ils s’en sont toujours sortis, mais « à un moment, ça peut ne pas passer », a averti le sélectionneur Didier Deschamps hier. — Agence France–Presse

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