Première revue des forces à Barcelone

C’est aujourd’hui, sur le circuit de Catalunya, près de Barcelone, que la saison 2019 de F1 se met en branle. Et même si ce ne sont encore que des essais, les enjeux sont importants pour toutes les équipes, à commencer bien sûr par Racing Point, où le Canadien Lance Stroll voudra vite faire oublier ses déboires de la saison dernière.

Racing Point a des moyens, mais plus d’excuses !

Après des années à « tirer le diable par la queue », l’équipe Racing Point a maintenant des moyens adéquats grâce à l’arrivée du Canadien Lawrence Stroll et de ses partenaires. Mais comme l’a souligné mercredi dernier à Toronto le directeur technique Andrew Green, « ce sont aussi les attentes qui sont maintenant plus élevées » : « Nous avons réussi beaucoup avec relativement peu au cours des dernières saisons. Il va falloir travailler encore plus fort, car nous n’avons plus d’excuses ! » Le pilote canadien Lance Stroll, qui ne prendra la piste que demain, entend en profiter pour recommencer à se battre pour des points.

Mercedes et Hamilton en veulent encore

Dominante depuis cinq saisons, l’équipe Mercedes part encore favorite en 2019. Avec cinq couronnes mondiales, le Britannique Lewis Hamilton n’est plus qu’à deux du record de l’Allemand Michael Schumacher et il a montré l’année dernière une remarquable habileté à tirer le meilleur de toutes les situations, une qualité que ses principaux rivaux sont loin de posséder. Le deuxième pilote de l’équipe, le Finlandais Valtteri Bottas, devra vite faire ses preuves en début de saison, au risque d’être « éjecté » au profit du prometteur Français Esteban Ocon.

Un duel de pilotes chez Ferrari ?

Plusieurs observateurs jugent que Ferrari possède une voiture au moins égale à celle de Mercedes depuis déjà une saison ou deux, mais l’équipe italienne et son pilote vedette Sebastian Vettel n’ont pas su en profiter pour s’emparer du titre mondial. La Scuderia a d’ailleurs procédé à des changements majeurs cette saison avec le « putsch » de Mattia Binotto pour prendre la direction en remplacement de Maurizio Arrivabene et l’arrivée du pilote monégasque Charles Leclerc aux côtés de Vettel. L’Allemand devra de toute évidence se méfier de son jeune coéquipier.

Red Bull condamnée à patienter

Réputée pour avoir le meilleur châssis du plateau, l’équipe Red Bull est pénalisée depuis cinq ans par un moteur Renault inférieur en puissance à ses principaux concurrents. Après une dernière saison acrimonieuse, le mariage avec Renault a donc été rompu et Red Bull s’est engagée avec Honda. Le motoriste japonais n’a toutefois encore rien prouvé depuis son retour en F1 (en 2015) et les pilotes néerlandais Max Verstappen et français Pierre Gasly devront sans doute s’armer de patience. Cela n’exclut évidemment pas la possibilité de réussir quelques coups d’éclat et Verstappen pourrait se mêler occasionnellement à la lutte pour la victoire.

Une lutte serrée en milieu de peloton

Plus que jamais, la lutte s’annonce spectaculaire en milieu de peloton entre plusieurs équipes. Quatrième en 2018, Renault espère conserver sa place et peut-être même taquiner Red Bull grâce à l’arrivée de l’Australien Daniel Ricciardo. L’équipe française devra toutefois se méfier de Haas, de Racing Point, de McLaren et peut-être même d’Alfa Romeo (ex-Sauber), où le transfuge de Ferrari Kimi Räikkönen ne voudra pas se contenter de faire de la figuration. Williams, dont la nouvelle voiture ne sera prête que demain, pourra difficilement faire pire que l’année dernière, alors que Toro Rosso devra d’abord prouver que ses pilotes ont vraiment leur place en F1.

Encore plus de néophytes

Pas moins de six pilotes feront leurs débuts ou leurs retours en F1 cette saison. Parmi les quatre néophytes, les Britanniques George Russell (Williams) et Lando Norris (McLaren) sont les plus prometteurs après s’être disputé le titre du championnat de F2 la saison dernière. Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo) et Alexander Albon (Toro Rosso) ont encore beaucoup à prouver. Le retour de Robert Kubica (Williams) suscite par ailleurs beaucoup de sympathie, le Polonais, ancien vainqueur du Grand Prix du Canada, ayant surmonté les séquelles d’un grave accident en rallye en 2011. Par contre, le revenant russe Daniil Kvyat (Toro Rosso) n’est visiblement encore là que pour son argent…

Le plateau 2019

Mercedes 44- Lewis Hamilton (G.-B.) 77- Valtteri Bottas (Finl.)

Ferrari 5- Sebastian Vettel (All.) 16- Charles Leclerc (Mon.)

Red Bull 33- Max Verstappen (P.-B.) 10- Pierre Gasly (Fr.)

Renault 3- Daniel Ricciardo (Austr.) 27- Nico Hülkenberg (All.)

Haas 8- Romain Grosjean (Fr.) 20- Kevin Magnussen (Dan.)

McLaren 55- Carlos Sainz (Esp.) 4- Lando Norris (G.-B.)

Racing Point 11- Sergio Pérez (Mex.) 18- Lance Stroll (Can.)

Alfa Romeo 7- Kimi Räikkönen (Finl.) 99- Antonio Giovinazzi (It.)

Toro Rosso 23- Alexander Albon (Thaïl.) 26- Daniil Kvyat (Russie)

Williams 88- Robert Kubica (Pol.) 63- George Russell (G.-B.)

Le calendrier de la saison

18-21 février, 26 février-1er mars : ESSAIS DE BARCELONE

17 mars : AUSTRALIE (Melbourne)

31 mars : BAHREÏN (Sakhir)

14 avril : CHINE (Shanghai)

28 avril : AZERBAÏDJAN (Bakou)

12 mai : ESPAGNE (Barcelone)

26 mai : MONACO (Monaco)

9 juin : CANADA (Montréal)

23 juin : FRANCE (Le Castellet)

30 juin : AUTRICHE (Spielberg)

14 juillet : GRANDE-BRETAGNE (Silverstone)

28 juillet : ALLEMAGNE (Hockenheim)

4 août : HONGRIE (Budapest)

1er septembre : BELGIQUE (Spa-Francorchamps)

8 septembre : ITALIE (Monza)

22 septembre : SINGAPOUR (Singapour)

29 septembre : RUSSIE (Sotchi)

13 octobre : JAPON (Suzuka)

27 octobre : MEXIQUE (Mexico)

3 novembre : ÉTATS-UNIS (Austin)

17 novembre : BRÉSIL (São Paulo)

1er décembre : ABOU DHABI (Yas Marina)

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