Les marchés asiatiques

D’autres marchés à surveiller

Bien que la Chine et le Japon occupent une place dominante dans les échanges commerciaux entre le Québec et l’Asie, d’autres marchés orientaux présentent des occasions d’affaires intéressantes pour les entreprises aptes à répondre à un besoin spécifique ou pouvant tirer profit d’une expertise particulière en provenance de l’étranger. En voici quelques-uns.

Inde

L’économie indienne enregistre une croissance nettement supérieure à celle de l’économie mondiale, avec une hausse du PIB de 7,2 % par année pour les 15 dernières années (par rapport à 5,5 % pour le reste du monde). Elle se classe au quatrième rang des partenaires commerciaux du Québec en Asie.

• L’Inde ne prend part que de façon modérée aux chaînes de valeur mondiales et aux échanges commerciaux mondiaux, rendant l’économie du pays moins vulnérable aux influences externes.

• Jusqu’à tout récemment, l’organisme Foreign Investment Promotion Board veillait à gérer et à contrôler les investissements directs étrangers. Son abolition devrait désormais permettre d’assouplir certaines règles plutôt contraignantes dans la réglementation.

• Dans le cadre de son plan Make in India, l’Inde a mis en œuvre des conditions favorables permettant d’accroître les investissements dans 25 secteurs présentant des possibilités hautement stimulantes pour les entreprises d’ingénierie.

• Au cours des dernières années, l’industrie de la santé a enregistré une croissance de 10 %. Elle devrait atteindre 145 milliards USD d’ici 2018 et plus de 280 milliards USD d’ici 2025. Ce secteur constitue une véritable occasion de développement. Également, le secteur agroalimentaire offre des perspectives intéressantes, étant donné qu’il représente 17 % du PIB indien et que 50 % des travailleurs en dépendent. Les TIC, produits et services en lien avec la ville intelligente constituent également des possibilités d’affaires pour nos entreprises.

Hong Kong

Le territoire de Hong Kong a été cédé à la Chine par le Royaume-Uni en 1997, entraînant de fortes performances de l’économie au cours des décennies suivantes. Malgré l’éclatement d’une bulle immobilière en 1990 et la crise financière de 2008, la région a su se remettre sur pied chaque fois. Hong Kong se classe au sixième rang des partenaires commerciaux du Québec en Asie.

• Alors qu’auparavant, l’économie de Hong Kong était dépendante de celle des États-Unis, la situation économique de la Chine a exercé une influence grandissante sur celle de la région. Le ralentissement que connaît l’économie hongkongaise depuis 2015 correspond à celui de sa mère patrie.

• Hong Kong se démarque par sa politique fiscale prudente et une gestion des dépenses publiques visant à limiter le développement de vulnérabilités systémiques.

• Les perspectives économiques s’annoncent modestes pour Hong Kong, mais une stabilité du marché du travail et une consommation intérieure satisfaisante devraient maintenir une croissance positive.

• L’économie de Hong Kong est principalement basée sur le commerce et la logistique. En effet, Hong Kong possède le troisième port de conteneurs au monde et le premier aéroport pour le fret. Une grande partie de son activité est tournée vers la Chine. L’archipel se positionne également comme le premier centre financier international d’Asie (et le troisième au niveau mondial). Il est d’ailleurs devenu le principal centre de financement de la Chine. Le secteur touristique est en plein développement, notamment grâce aux visiteurs chinois, attirés par l’absence de TVA (taxe sur la valeur ajoutée) sur les produits de luxe.

Sources : Ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, Note abrégée sur le commerce Québec-Corée du Sud (novembre 2017), Note abrégée sur le commerce Québec-Inde (février 2018), Note abrégée sur le commerce Québec-Hong Kong (novembre 2017).

Corée du Sud

Depuis 25 ans, l’économie coréenne connaît l’une des croissances les plus dynamiques au monde, avec une progression moyenne du PIB de 5,1 % par année (par rapport à 3,4 % pour l’économie mondiale). Elle occupe le rtoisième rang des partenaires commerciaux du Québec en Asie.

• Les entreprises du Québec bénéficient de l’Accord de libre-échange entre le Canada et la Corée du Sud entré en vigueur le 1er janvier 2015.

• Comme les activités commerciales de la Corée du Sud sont intimement intégrées aux chaînes de valeur mondiales, elles présentent plus de risques d’ennuis à l’étranger.

• Les finances publiques s’avèrent cependant solides : la dette publique demeure sous contrôle et les autorités ont mis en place un plan de relance ambitieux, offrant des perspectives timides, mais optimistes.

Selon Bloomberg, la Corée du Sud est le pays le plus innovant au monde ; il occupe d’ailleurs le haut du classement depuis 2014. Il se distingue par son grand nombre de brevets déposés (premier rang mondial) et son niveau d’activité en R et D (deuxième au monde). Le port de Busan, deuxième plus grosse ville du pays, se classait au sixième rang des ports au plus grand volume de conteneurs au monde en 2017. Parmi les pays les plus riches de la planète, la Corée du Sud a réalisé des investissements dans les industries de pointe, les technologies liées au développement durable et l’économie créative. On retrouve, au sein des autres secteurs phares du pays, les technologies de l’information et de la communication (TIC), la robotique, les biotechnologies et la santé.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.