Plein air

Une formation plus poussée pour les professionnels

La formation des intervenants en plein air passera à un niveau supérieur l’automne prochain. L’UQAM offrira un programme court de deuxième cycle pour ceux qui veulent approfondir leurs connaissances dans ce domaine.

« Il y a un manque à l’heure actuelle, explique Patrick Daigle, chargé de cours au département des sciences de l’activité physique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Les personnes qui ont de la formation en plein air au Québec sont passées par des cégeps ou par le baccalauréat en plein air de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), mais ce sont des programmes axés sur le côté technique du plein air : comment donner un coup de pagaie, comment réparer du matériel. Il n’y a aucune formation pour permettre à des gens déjà impliqués d’aller plus loin et de réfléchir à leur intervention. »

Il peut s’agir d’éducateurs physiques en milieu scolaire, de guides dans des organismes, comme un YMCA, ou même d’organisateurs en tourisme d’aventure qui veulent développer un créneau ou une façon différente de faire du plein air.

« On a parlé récemment de plein air thérapeutique. C’est un créneau, mais il y en a d’autres. Il s’agit d’amener les gens à connaître les théories sous-jacentes de ces modèles d’intervention. »

— Patrick Daigle, chargé de cours au département des sciences de l’activité physique de l’UQAM

« Le but du programme est de leur fournir du matériel pour leur permettre de développer des approches qui peuvent être novatrices dans leur milieu », souligne M. Daigle.

Le programme, qui donnera droit à une attestation d’études, comporte notamment des cours sur les enjeux juridiques de la pratique du plein air, l’environnement et la physiologie de l’exercice dans des conditions extrêmes. Parce que le programme vise des personnes déjà impliquées dans le milieu, les cours se donneront dans le cadre de fins de semaine complètes.

Ce type de programme existe aux États-Unis et en Ontario, mais pas encore au Québec.

Selon M. Daigle, il suscite déjà beaucoup d’intérêt. « Nous nous attendons à faire salle comble avec 25 étudiants », lance-t-il.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.