En bref

Iron Ore investit à Wabush

La société minière Iron Ore of Canada (IOC) a annoncé hier qu’elle irait de l’avant avec le projet minier Wabush 3, un investissement de 79 millions. Le nouveau puits sera exploité dans le cadre des activités minières existantes d’IOC et prolongera la durée de vie utile de la mine, une nouvelle qui sera sans doute bien reçue dans une région durement touchée depuis le plongeon des prix du minerai de fer. Le projet Wabush 3 a déjà obtenu les approbations réglementaires et environnementales nécessaires à sa mise en marche, mais celle-ci avait été suspendue en 2015 à cause de la faiblesse des prix. Le premier minerai provenant de ce projet devrait être extrait au deuxième semestre de 2018, et devrait permettre à IOC de faire passer sa capacité annuelle de 18 millions de tonnes à 23 millions de tonnes. — La Presse canadienne

Coopératives québécoises

Année record pour la Coop fédérée

Après une année record, la Coop fédérée demeure attentive à ce qui se passe actuellement aux États-Unis, où les visées protectionnistes de l’administration Trump ainsi que sa volonté de renégocier l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) sont synonymes d’incertitude.

De possibles tarifs douaniers pourraient, par exemple, venir peser sur les exportations de viandes de porc de sa filiale Olymel au sud de la frontière – son plus important marché – , alors que d’autres brèches dans le système canadien de la gestion de l’offre risquent d’avoir des effets négatifs sur son secteur avicole, regroupant les producteurs de poulet, de dindon et d’œufs de consommation.

« Nous sommes un peu comme tout le monde parce qu’on ne peut rien prévoir, a expliqué le chef de la direction de la Coop fédérée, Gaétan Desroches, au cours d’une entrevue, en marge de la 95e assemblée générale qui prenait fin hier, à Québec. D’un point de vue de l’exportation, on peut se revirer de bord, car nous vendons dans plusieurs marchés à travers le monde. »

Par contre, en ce qui a trait au système régissant les productions de lait, d’œufs et de volaille au pays, le dirigeant de la Coop rappelle qu’il s’agit d’un « outil indispensable » qui permet à plusieurs de ses membres de « survivre » et que d’autres changements pourraient venir modifier la production québécoise.

Déjà, la gestion de l’offre a fait l’objet de brèches dans le cadre des négociations de l’accord de libre-échange avec l’Union européenne (UE) ainsi que du Partenariat transpacifique – dont l’avenir semble nébuleux en raison de l’acte de retrait signé par Donald Trump peu après son arrivée à la Maison-Blanche. À l’instar de la coopérative laitière Agropur, la Coop fédérée estime que ce système ne devrait plus servir de monnaie d’échange dans la négociation d’accords commerciaux.

Des excédents qui doublent

En 2016, la Coop fédérée dit avoir connu une année exceptionnelle au cours de laquelle son excédent avant ristournes et impôts a pratiquement doublé pour atteindre 275 millions, alors que son chiffre d’affaires s’est établi à 6,3 milliards, en hausse d’environ 300 millions.

La coopérative a ainsi déclaré une ristourne de 55 millions, une progression de 57 %.

« Les planètes étaient bien alignées. Au moment où nous avons accéléré notre croissance, nous avons consolidé le marché dans le secteur du porc avec des acquisitions comme Atrahan et le marché chinois s’est ouvert de façon importante. »

— Gaétan Desroches

La division des viandes, et plus particulièrement Olymel, a pu profiter du déficit de production porcine en Chine, attribuable entre autres à une réforme de la politique agricole dans l’empire du Milieu.

M. Desroches a reconnu qu’Olymel – qui tourne la page sur une année marquée par d’importants investissements de modernisation, d’expansion et d’acquisitions – avait été une des « locomotives » de la Coop fédérée. Cette filiale a généré un chiffre d’affaires de 3,16 milliard, en progression de 13 %.

Ventes en hausse chez BMR

Pour sa part, le Groupe BMR, acheté par la coopérative il y a environ deux ans, a affiché des ventes de 873,6 millions, en hausse de 8 %, en dépit d’une conjoncture défavorable.

« Il y a eu des baisses des mises en chantier dans les marchés où nous sommes présents, a affirmé le chef de la direction de la Coop fédérée. Nous ne sommes pas à Montréal et sur les grands chantiers, mais plutôt dans les régions, où il y a eu des reculs. »

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