Vélo

À chacun sa monture

Il suffit de pousser la porte de n’importe quelle bonne boutique de vélo pour constater à quel point le nombre de catégories et de sous-catégories de bicyclettes a explosé au cours des années. Comment s’y retrouver ? Il faut examiner soigneusement ses besoins, consulter les sites de boutiques spécialisées (comme Primeau Vélo ou MEC) et écouter les suggestions des conseillers en boutique. François Sylvestre, propriétaire d’ABC Cycles et Sports, dresse un portrait des grandes catégories de vélos.

PIGNON FIXE

C’est l’élégance dans la simplicité, le look urbain épuré. Il n’a pas de vitesses, de garde-boue ou de porte-bagage. Le pignon arrière est fixé directement au moyeu. Il faut donc continuer à pédaler lorsque le vélo est en mouvement. Il existe toutefois maintenant des moyeux « flip-flop » : d’un côté, il y a un pignon libre, de l’autre côté, une roue libre à pignon (qui permet de cesser de pédaler même si le vélo continue à avancer). On n’a qu’à basculer la roue pour passer d’un mode à l’autre.

« On en vend beaucoup en ville parce qu’il est simple, pas dispendieux, note François Sylvestre, de la boutique montréalaise ABC Cycles et Sports. Tu peux le laisser partout, tu ne te fais pas voler de morceaux. Il est très populaire auprès des étudiants. »

Les prix varient entre 500 et 1100 $.

HYBRIDE

C’est un peu le touche-à-tout, l’homme à tout faire du vélo. Avec lui, on peut aller se promener sur les pistes cyclables le dimanche, contourner les nids-de-poule pour aller travailler et se remettre en forme après quelques années de négligence. Il se décline en deux grandes catégories, soit l’hybride performance et l’hybride confort.

Ce dernier est effectivement confortable grâce à un guidon très élevé, une selle bien rembourrée et des pneus larges. Il est plutôt lourd et convient donc davantage aux courtes balades.

L’hybride performance a un profil plus sportif, avec des guidons moins élevés. Le corps est plus incliné, ce qui permet une plus grande efficacité du coup de pédale. Il est aussi plus léger, un grand avantage pour négocier la côte Berri.

Les prix peuvent se décliner de 400 à 5000 $.

ROUTE

C’est l’amateur de vitesse, l’amant du bitume. Avec une selle élevée, un guidon recourbé et une très grande légèreté, il accélère rapidement et grimpe les côtes prononcées comme s’il s’agissait d’un petit monticule.

On trouve plusieurs sous-catégories pour satisfaire les sportifs, les très sportifs et les forcenés. Ainsi, le vélo d’endurance vise surtout ceux qui aiment faire de longues randonnées à vélo et qui espèrent donc un brin de confort avec un cadre moins rigide. Le vélo de performance a une géométrie plus agressive, un guidon plus bas, pour ceux qui aiment vraiment faire de la vitesse. Le vélo de triathlon est encore plus agressif et comporte souvent des appuie-bras pour permettre au coureur de parcourir des dizaines de kilomètres (ou même 180 km dans le cas d’un Ironman) dans une position optimale.

Les prix peuvent aller de 700 à 10 000 $.

CYCLOTOURISME

C’est le grand voyageur, celui qui roule jour après jour, quel que soit le temps. Robuste, doté de porte-bagages, il peut transporter un cycliste et de lourdes sacoches sur de grandes distances.

« C’est une machine, une bête de somme, indique François Sylvestre. Une fois chargé, il peut peser 100 kg. »

Ses pneus sont larges, ce qui favorise un bon confort. Il est également doté d’un guidon recourbé, ce qui permet de varier la position des mains au cours de la journée.

Les prix varient de 1000 à 3700 $.

MONTAGNE

C’est l’aventurier, le garnement qui aime jouer dans la boue. Son guidon est droit pour que le cycliste puisse avoir une position verticale et ainsi bien voir les difficultés du terrain. Les gros pneus sont dotés de crampons pour bien mordre sur les sentiers. Le cadre est robuste pour résister aux chutes fréquentes. La roue avant est dotée d’une suspension pour amortir les chocs. De nombreux modèles sont également dotés d’une suspension arrière.

Il existe diverses sous-catégories de vélos de montagne, comme le léger cross-country, le solide vélo de descente et le gros fatbike, qui affectionne les sols mous et la neige.

Les prix peuvent aller de 500 à 7000 $.

ÉLECTRIQUE

C’est le « mononcle » qui veut continuer à rouler mais qui a besoin d’un petit coup de pouce. Lorsqu’on parle de vélo électrique, on parle essentiellement d’une assistance électrique. On vise ainsi une clientèle de 40 à 50 ans.

« Ça touche de plus en plus les gens de mon âge », affirme François Sylvestre, qui avoue avoir ajouté un vélo électrique à son écurie personnelle, qui comptait déjà un vélo de route et un vélo de montagne. « Je vais au boulot avec ce vélo : je voyage ainsi plus vite et j’arrive au travail sans avoir trop transpiré. »

Grâce à un guidon droit et à une position du corps plutôt verticale, le confort est au rendez-vous.

Les prix peuvent s’échelonner entre 1900 et 7000 $.

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