Le phénomène
Sky
Brown

Âgée de 9 ans, la plus jeune planchiste professionnelle du monde sera de passage à Montréal en août

Sky Brown a un regard brillant, un teint bronzé, un sourire éclatant et, surtout, elle a une planche à roulettes sur laquelle elle exécute des figures périlleuses.

Du haut de ses 9 ans, l’athlète parcourt le monde pour participer à des compétitions et à des festivals de skateboard. La plus jeune planchiste professionnelle du monde sera d’ailleurs de passage à Montréal dans le cadre du festival Jackalope, en août prochain.

Sky Brown vit au Japon, mais lors de notre entretien téléphonique, elle séjournait en Norvège, avec sa famille, pour une compétition de wakeboard. C’est qu’en plus de la planche à roulettes, la jeune fille pratique aussi le wakeboard et le surf. « Je vais super bien », lance-t-elle d’entrée de jeu, d’un ton enjoué.

Sky est attirée par la planche depuis qu’elle est bébé. C’est toutefois vers l’âge de 3 ans qu’elle a commencé à tenir en équilibre et à rouler sur l’engin. À l’époque, sa mère japonaise et son père anglais ne se doutaient pas que leur progéniture allait devenir un phénomène.

En 2016, Sky Brown est devenue la plus jeune athlète de l’histoire à participer au concours Vans US Open Pro Series. Elle est aussi l’un des visages de Roxy, une marque féminine de vêtements de surf. Elle prend souvent part à des émissions de télévision et son compte Instagram, qui détaille ses tribulations et celles de son frère de 6 ans – un autre phénomène de la planche –, est suivi par près de 140 000 abonnés. Partout où elle passe, la fillette attire les foules.

De l’aide pour le Cambodge

Même si Sky a de quoi être fière de son parcours, sa plus grande réalisation n’a rien à voir avec le sport. « J’ai conçu des bas, et chaque fois que je vends une paire, 5 $ sont remis à des filles, au Cambodge. Grâce à cet argent, elles ont accès à de l’eau propre, du savon, de la nourriture et de l’éducation », explique-t-elle, à l’aide de son père qui lui chuchote quelques bouts de réponse.

Sky a notamment voyagé en Australie, au Cambodge, aux États-Unis, en Suède, en Italie, et elle a « super hâte » de visiter Montréal et le Canada pour la première fois cet été. « Ce sera super cool », dit-elle, ponctuant chaque phrase d’un superlatif. Mais au-delà de ses voyages, la fillette rêve de participer aux X Games et de représenter son pays aux Jeux olympiques de 2020, à Tokyo.

Le curriculum et les acrobaties de Sky sont peut-être impressionnants, mais son message est lui aussi inspirant. Lors des entrevues qu’elle accorde aux journalistes ou dans les parcs de planche à roulettes qu’elle fréquente, elle encourage les filles à repousser leurs limites.

« Je veux montrer aux autres à être gentils, à être braves et surtout à avoir du plaisir. Les filles, soyez fortes, soyez confiantes, faites ce que vous aimez et, surtout, faites-le pour vous », dit-elle.

Pas pire pour une fille de 9 ans.

Festival Jackalope

Le 7e festival Jackalope se tiendra du 17 au 19 août sur l’Esplanade du Stade olympique. L’événement présentera des compétitions de planche à roulettes, d’escalade, de vélo à pignon fixe (fixed gear) et plusieurs démonstrations de sports d’adrénaline. « C’est ça, la beauté du festival. On invite le public à venir voir certains des meilleurs athlètes au monde, mais on les convie aussi à essayer des choses qu’ils ne feraient pas tous les jours, comme l’équilibre sur sangle [slackline], le lancer de la hache, le yoga, l’escalade ou le skate », dit Micah Desforges, producteur de Jackalope.

À ne pas manquer

Tony Hawk, la légende du skate, sera de retour pour la deuxième année de suite à Montréal. Il fera une démonstration dans un vert (une demi-lune) de quatre mètres de hauteur, le samedi soir. Mat Hoffman, un emblème du BMX, s’exhibera aussi, mais le vendredi soir. Les finales féminines et masculines de la Coupe du monde de skateboard auront lieu le dimanche. Sky Brown passera par les qualifications, qui se déroulent le dimanche.

Égalité hommes-femmes

C’est la première année que le festival Jackalope attribue des bourses égales aux hommes et aux femmes. Cette année, 20 000 $ seront remis aux 10 meilleurs athlètes de chaque sexe. « C’est bizarre à dire, mais il y a encore beaucoup d’écart dans notre domaine. Avec les bourses égales, on veut envoyer un signal. Si les filles voient que les compétitions offrent des bourses sérieuses, ça va les motiver à poursuivre la planche de manière compétitive », affirme Micah Desforges.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.