LE CANADIEN

Les détails du contrat de Torrey Mitchell

Ce fut un peu long, mais les détails sur le nouveau contrat de Torrey Mitchell, annoncé lundi soir par le Canadien, sont enfin connus. Ainsi, selon les informations obtenues par La Presse, l’attaquant du Canadien, qui a dit oui à une nouvelle entente de trois ans, touchera 1 million de dollars la saison prochaine, 1,3 million en 2016-2017, puis 1,3 million en 2017-2018. Rappelons qu’il s’agit d’une baisse de salaire substantielle pour le joueur québécois, qui a touché un salaire de 2,5 millions de dollars la saison dernière.

— Richard Labbé, La Presse

Hockey  LNH

Jacques Martin y croit encore

Il a 62 ans. Il n’a pas dirigé un match dans la LNH depuis le 15 décembre 2011. Mais Jacques Martin croit encore pouvoir redevenir entraîneur-chef dans la LNH.

L’ancien pilote du Canadien a fait un pas dans la bonne direction, cette semaine, quand les Penguins de Pittsburgh l’ont nommé « adjoint spécial » à l’entraîneur-chef, Mike Johnston.

Pour Martin, ce sera moins de voyages, moins de nuitées à l’hôtel et plus de contacts avec son équipe. L’an dernier, il jouait le rôle d’espion, puisque sa tâche consistait à assister aux matchs des futurs adversaires des Penguins. On avait donc pu le croiser dans l’Ouest américain, par exemple, puisque les Penguins faisaient leur tournée californienne quelques jours après celle du Canadien, en mars.

Désormais, Martin sera plutôt appelé à suivre les matchs de sa propre équipe du haut de la passerelle, un rôle qu’il occupait pendant les dernières séries éliminatoires.

« C’est préférable d’être avec l’équipe, admet Martin, au cours d’un entretien téléphonique d’une bonne demi-heure avec La Presse. Toute ma carrière, ç’a été ça, que ce soit comme entraîneur-chef, comme adjoint ou comme directeur général. Tu voyages en groupe, tu es plus impliqué directement. Dans mes anciennes fonctions, tu es seul, tu prépares tes rapports, tu parles aux entraîneurs. Là, tu travailles directement avec eux. »

LE FEU SACRÉ

Car, oui, Jacques Martin souhaite toujours demeurer près de l’action. Malgré son âge, il a toujours en lui ce désir de faire ce qu’il a fait pendant 17 saisons : diriger une équipe derrière le banc.

« J’aimerais être entraîneur-chef si la chance se présente. »

— Jacques Martin

Avec les récents succès de Jon Cooper, les embauches des quadragénaires Dave Hakstol à Philadelphie et John Hynes au New Jersey, des entraîneurs plus jeunes se voient offrir des postes. Mais Martin croit que l’expérience demeure une valeur importante.

« Tu regardes les équipes qui ont gagné les six dernières Coupes Stanley. Elles avaient toutes un coach d’expérience. Joel Quenneville, Darryl Sutter, Claude Julien... Pour les équipes qui sont près de gagner, l’expérience est très importante. »

SCOTTY BOWMAN

Martin cite d’ailleurs l’exemple de Scotty Bowman, qui a relancé sa carrière à l’approche de la soixantaine, après quatre ans d’inactivité.

« Scotty Bowman a coaché à Montréal, à Buffalo, il a travaillé dans les médias, et ensuite, il est revenu à Pittsburgh comme consultant. La mort de Bob Johnson lui a ouvert la porte. Il était à la bonne place au bon moment. Ça a ressuscité sa carrière, et il s’est ensuite retrouvé à Detroit. On ne sait jamais ce qui peut se passer. »

C’est sans oublier le fait que la Coupe Stanley manque toujours à son palmarès. Le trophée, que certains qualifient de précieux, lui a échappé de quelques mois, puisqu’il était adjoint au Colorado au début de la saison 1995-1996, jusqu’à ce que les Sénateurs l’embauchent comme entraîneur-chef. Quelques mois plus tard, l’Avalanche gagnait le championnat.

« J’ai gagné une Coupe Memorial en 1986, une médaille d’or aux Jeux olympiques de 2002, la Coupe du monde en 2004 et le Championnat du monde en 2007. La chose qui manque, c’est la Coupe Stanley. »

— Jacques Martin

L’ouverture pourrait-elle se créer à Pittsburgh ? Johnston a vu son équipe s’écraser en cinq matchs au premier tour des séries éliminatoires. Il vient d’écouler la première saison d’un contrat de trois ans.

D’ici là, Jacques Martin ne s’en fait pas. Il passera son été comme il le fait toujours, à s’occuper notamment de son école de hockey, à Rigaud, qui accueille quelque 100 joueurs par semaine. Cet été, l’attaquant des Penguins Pascal Dupuis viendra même rendre visite aux jeunes. Il fait aussi partie du comité de sélection des Gee-Gees de l’Université d’Ottawa, à la recherche d’un entraîneur pour relancer leur programme de hockey en 2016-2017. C’est dans cet établissement qu’il a fait sa maîtrise en administration du sport dans les années 70.

Ce sera ensuite le retour au travail.

« Je suis dans la Ligue nationale depuis 30 ans, j’ai une bonne réputation, j’adore mon travail. Si la chance se présente, tant mieux. Sinon, je suis très bien dans ma peau avec ce que je fais ! »

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