Chronique
Le courrier de la télécommande
La Presse
Vous savez que je lis tous les courriels que vous m’écrivez. Vos remarques acides sur les problèmes techniques au
, vos combats féroces avec la vidéodescription et votre amour inconditionnel pour la série de Netflix, j’épluche toutes vos missives, sans exception.À part quelques illuminés qui carburent aux insultes et pour qui l’orthographe équivaut à la signature d’une vedette à l’intérieur d’un paquet de Macdonald bleu, le ton demeure toujours agréable, même dans les désaccords. Un gros merci pour le civisme. Ça change des attaques lapidaires qui pleuvent sur Facebook, mettons.
Comme il faut bien terminer la rafale des derniers épisodes du délicieux soap
, campé dans l’univers du hip-hop, je manque de temps pour répondre individuellement à chacune de vos questions. J’en regroupe ici quelques-unes des plus populaires afin d’assurer le meilleur service à la clientèle possible. Alors, go !D’abord, mauvaise nouvelle pour les fidèles de la minisérie d’époque
, qui guettent la suite depuis plus d’un an déjà. La chaîne ARTV ne relaiera pas la deuxième saison de cette production britannique inspirée du roman d’Émile Zola, tout simplement parce qu’elle n’a jamais été doublée en français. Bouh !Les téléspectateurs bilingues retrouveront les convoités épisodes de
en version originale sur le service Netflix. Impossible, cependant, d’activer les sous-titres en français. Re-bouh !Toujours à ARTV, la deuxième saison de
s’amènera le samedi 3 octobre. Soit on adore le rythme traînant de ce drame psychologique complexe, soit on déteste. J’avais bien aimé la première année.« Et
et ? », vous entends-je presque hurler au bord de l’hystérie ? Retenez cette date : le mardi 5 janvier 2016 à 22 h sur ARTV, près de deux ans après la conclusion du premier volet. C’est très loin, tout ça. L’attente est mieux d’en valoir la peine, chers concepteurs.Maintenant, attardons-nous au cas de la palpitante série
sur Séries +. Il n’y aura pas de nouveaux épisodes cet été, ni de rediffusions. La quatrième saison de ce feuilleton romantico-politique débutera le jeudi 3 septembre à 23 h avec le retour d’Olivia et Jake à Washington après une saucette de deux mois au soleil (vous comprendrez plus tard). Quelle télésérie captivante, je ne m’en lasse pas.À Télé-Québec,
amorce son ultime tour de piste le mercredi 22 juillet à 20 h. Savourez bien ces épisodes, car Don, Peggy, Joan, Roger et Betty n’enfumeront plus jamais vos salons par la suite. La série s’arrête après cette septième saison.Concernant
d’AddikTV, oui, il y aura une troisième saison, que le Club illico devrait nous offrir cet hiver.À Radio-Canada, les rediffusions de la première saison de
commencent le vendredi 24 juillet à 23 h. Le deuxième chapitre de est inscrit à la grille horaire à partir du samedi 12 septembre à 20 h.Quant à
, qui semble être une de vos émissions chouchoutes, ses aristocrates et domestiques reviendront sur les ondes de la SRC le samedi 24 octobre à 20 h. Ce n’est, hélas ! pas la meilleure saison des cinq.Finalement, ma chronique de samedi sur les coûts de plus en plus élevés de la télé (Netflix, iTunes, Extra de Tou.TV, Club illico) a provoqué un torrent de réactions. Un commentaire est revenu très souvent : pourquoi payer pour ses émissions alors que tout se déniche gratuitement sur le web ? Vous êtes nombreux, semble-t-il, à pirater sans l’ombre d’un minuscule scrupule.
Je ne télécharge illégalement qu’en cas de force majeure, quand il est impossible de visionner légalement une télésérie du style
des studios d’Amazon. Là, je triche. Sinon, je sors ma carte de crédit. Et je ne perds pas un temps fou à trouver ce que je cherche.Voilà, l’offre a été acceptée. Le bras droit de Julie Snyder, l’avocat Benoît Clermont, a fondé sa propre entreprise, dont il est le seul actionnaire, afin d’assumer la production des émissions de la démone de TVA comme
ou de Maripier Morin.La société de Julie Snyder, Productions J, délaisse donc le secteur télé pour se concentrer sur les disques, les spectacles et la gérance d’artistes. Et Julie y reste en tant que présidente.
Les détails de cette saga fiscalo-politico-télévisuelle sont hyper importants. La boîte de Benoît Clermont, Productions Déferlantes, a officiellement été enregistrée auprès du gouvernement québécois le 23 juin, soit six jours avant la conférence de presse émotive où Julie Snyder s’est dite contrainte d’abandonner son bébé. Tiens, tiens.
C’était évident, il me semble, qu’un plan B avait alors été échafaudé, même si rien n’avait filtré lors de ce point de presse achalandé. Il ne faut tout de même pas nous prendre pour une des 26 valises du
à TVA.