Prix Nobel

Bob Dylan sort de son mutisme

Silencieux depuis l’annonce controversée de son prix Nobel de littérature le 13 octobre, Bob Dylan s’est finalement prononcé à propos de cette récompense « stupéfiante, incroyable ». « C’est difficile à croire », a déclaré l’auteur-compositeur-interprète américain au Telegraph. Interrogé sur sa participation au banquet à Stockholm le 10 décembre, lors duquel le roi de Suède remettra les prix aux lauréats, Dylan a répondu : « Absolument. Pour autant que ce soit possible ». — Agence France-Presse

Nouvelle politique culturelle

Ottawa étudie tous les scénarios

Mélanie Joly voit grand et ratisse large. En point de presse à Montréal hier, la ministre du Patrimoine canadien a dit « étudier tous les scénarios », même celui de créer de nouveaux leviers pour aider le milieu culturel à faire face aux enjeux de l’ère 2.0.

« Il faut moderniser le coffre à outils des politiques culturelles, a-t-elle lancé. La plupart de nos politiques remontent aux années 80 et 90, avant le virage numérique. »

La ministre a parlé d’un « nouveau contrat social » et évoqué des changements « visionnaires », comme à l’époque de ses prédécesseurs qui ont créé Radio-Canada ou le CRTC.

La ministre Joly participait aux consultations pour la refonte du contenu canadien dans un monde numérique, en présence de plusieurs acteurs du milieu des arts et des médias.

Parmi les 70 participants, on retrouvait Julie Snyder, Gregory Charles, Marie-France Bazzo ; la présidente et fondatrice de la SAT, Monique Savoie ; la présidente de Culture pour tous, Louise Sicuro ; et le président de eOne Films Canada, Patrick Roy.

Lors des consultations tenues à la Maison symphonique, la ministre Joly a lancé des questions aux participants, passant d’une table à l’autre pour « orienter la conversation ».

On a, bien sûr, beaucoup parlé d’argent… « C’est probablement parce qu’il y a urgence d’agir », a souligné le producteur Jacques K. Primeau.

« Actuellement, dans le domaine de la musique, avec l’arrivée du streaming, c’est le chaos ! Il faut aider le spectacle vivant. C’est le dernier refuge des musiciens pour rejoindre le public. »

— Jacques K. Primeau

Investir dans le secteur créatif

« On doit établir un plan d’action qui soutiendra à la fois l’audace et l’innovation », croit la ministre Joly, qui insiste sur l’exportation du contenu culturel canadien.

Selon elle, le gouvernement doit appuyer « la prise de risques des créateurs et des entreprises pour diffuser nos productions dans le monde entier ».

La ministre Joly estime que nous entrons dans une ère d’économie créative : « Le contenu diffusé dans l’espace numérique est en grande partie culturel. Il y a des retombées financières énormes, dont nos artistes peuvent bénéficier », croit-elle, sans préciser par quels moyens ou leviers elle s’y prendra.

Le président d’Urbania Média, Philippe Lamarre, voit d’un bon œil la diversité des acteurs invités aux consultations. « À l’ère du numérique, tout est transversal, dit-il. Désormais, il y a de plus en plus d’idées et d’enjeux communs entre les différents secteurs culturels. »

Selon la ministre, le Canada est le seul pays du monde à avoir une conversation aussi large avec les acteurs culturels. Ce vaste chantier mené par son ministère prendra fin à Edmonton le 7 novembre prochain. 

La ministre Joly espère lancer les grandes orientations de sa politique culturelle dès 2017.

Numérique

Le PQ propose deux mesures pour soutenir les créateurs

Devant l’effondrement des revenus des créateurs, dont la production ne rapporte plus que des miettes lorsqu’elle est distribuée en ligne, le Parti québécois propose deux mesures dans l’espoir de freiner la saignée.

Le chef péquiste Jean-François Lisée et sa porte-parole en matière de culture, Martine Ouellet, suggèrent d’imposer la taxe de vente du Québec (TVQ) à tous les contenus culturels vendus en ligne dans la province.

Le Parti québécois propose également de faire en sorte que les distributeurs en ligne affichent sur leurs pages d’accueil, au Québec, un minimum de 65 % de contenu francophone québécois et un autre 5 % de contenu culturel québécois dans les autres langues. Cette pratique pourrait être instituée par voie législative ou réglementaire, ou par simple négociation.

— La Presse canadienne

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