Un parc écologique verra le jour près de l’aéroport de Montréal

Un « parc écologique » verra le jour sur le site de l’aéroport Montréal-Trudeau, au nord-ouest des pistes, a appris La Presse.

Le site de 19 hectares – ce qui équivaut à la moitié du parc La Fontaine – est situé entre le Golf Dorval et l’avenue Marie-Curie, dans l’arrondissement de Saint-Laurent, et se trouve à proximité de la future station du Réseau express métropolitain (REM) du Technoparc.

La création de ce parc écologique, qui sera annoncée aujourd’hui, s’inscrit dans l’engagement d’ADM à protéger l’endroit, prisé notamment par les ornithologues amateurs.

Le site, qui abrite des marais, des marécages et un boisé mature, sera d’ailleurs ouvert au public, avec des sentiers aménagés et des panneaux d’interprétation de la faune.

Aéroports de Montréal (ADM) a procédé à un inventaire écologique du futur parc ; quelque 150 espèces d’oiseaux y ont été répertoriées, dont le petit blongios, une espèce en péril, ainsi que de nombreux mammifères, comme la chauve-souris, le lapin, le rat musqué et la mouffette.

Une importante corvée de nettoyage sera cependant nécessaire, puisque le site comporte des décharges illégales et que des déchets sauvages se sont accumulés au fil du temps ; elle sera réalisée après la saison migratoire, vers la fin d’octobre.

L’aménagement des lieux se fera ensuite, avant le retour des oiseaux migrateurs, au plus tard en mai, en vue d’une ouverture au public au printemps.

Contacté par La Presse, le cabinet du ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, a confirmé la création de ce parc écologique.

« C’est un projet qui me tient à cœur, car plusieurs membres de la communauté m’ont exprimé leur désir de voir ces terres protégées », a indiqué le ministre Garneau dans une déclaration écrite transmise par sa porte-parole, Delphine Denis.

Il n’a pas été possible de connaître dans l’immédiat les investissements requis pour la réalisation de ce projet.

Milieu humide fragile

Le futur parc écologique de l’aéroport Montréal-Trudeau est situé dans un secteur doté d’une riche biodiversité, mais sous forte pression.

Le ministère de l’Environnement du Québec avait d’ailleurs fait part en 2016 de sa grande inquiétude quant aux impacts de la construction du REM dans ce secteur.

Des études d’impact environnemental avaient jugé « inacceptables » les répercussions du projet sur deux espèces en péril : la couleuvre brune et le petit blongios, un héron dont il ne restait à l’époque que 1500 individus au Canada.

C’est ce qui avait amené CDPQ Infra, la filiale de la Caisse de dépôt et placement responsable de la réalisation du train électrique, à modifier sa technique de construction.

Plutôt que de creuser des tranchées, ce qui aurait fortement perturbé la faune et la flore, l’entreprise aura recours à une technique étanche, en faisant notamment appel à un tunnelier pour rejoindre l’aéroport, afin de n’avoir aucun impact sur les milieux humides que le train traverse.

Le tunnelier en question, provenant des États-Unis, est d’ailleurs attendu sur le site d’ici quelques semaines.

Il devra ensuite être assemblé. Les travaux de forage commenceront cet automne et devraient durer 12 mois.

Le propriétaire de la Grande Roue du Vieux-Port accusé d’extorsion

Le propriétaire de la Grande Roue du Vieux-Port de Montréal, Jeff Jorgensen, est accusé d’extorsion et de voyeurisme.

L’homme a été arrêté cette semaine à Montréal.

Les faits reprochés à l’accusé se sont déroulés entre le 12 juin et le 28 août derniers, peut-on lire dans la dénonciation déposée hier au palais de justice. Selon ce document, Jeff Jorgensen, 46 ans, aurait exigé une somme d’argent d’un autre homme en le menaçant de publier des photos intimes de lui.

De fait, il est accusé d’avoir « sciemment publié, distribué, transmis, vendu, rendu accessible [ou avoir fait] la publicité » d’une image intime de l’homme en question, « sachant qu’il n’y [avait] pas consenti » – d’où le chef de voyeurisme.

Bien coiffé et vêtu d’un t-shirt noir, Jorgensen a brièvement comparu par vidéoconférence hier depuis l’établissement carcéral où il restera détenu jusqu’à nouvel ordre. Son enquête sur remise en liberté aura lieu aujourd’hui.

Tumulte

La Grande Roue du Vieux-Port de Montréal, plus haute roue du genre au pays, a été inaugurée il y a deux ans presque jour pour jour. Or ce n’est pas pour le succès de l’attraction touristique que son propriétaire a fait parler de lui depuis.

Le printemps dernier, la Régie des alcools, des courses et des jeux a refusé à l’entreprise un permis d’alcool pour ses restaurants, au motif de l’implication de Steve Vogl, ami personnel de Jeff Jorgensen, dans la gestion des opérations de la Grande Roue. La Régie a justifié sa décision par les liens de M. Vogl avec la mafia montréalaise ainsi que par son passé criminel – il a fait sept ans et demi de prison aux États-Unis pour l’importation de 2000 lb de haschich dans les années 90. M. Jorgensen avait d’abord argué que Steve Vogl n’était qu’un fournisseur de la Grande Roue, mais la Régie a conclu que son implication était bien plus importante.

Toujours au printemps, le quotidien Le Devoir révélait que l’entreprise faisait l’objet d’une poursuite du ministère de la Culture et des Communications du Québec pour avoir construit l’imposante structure sans avoir obtenu au préalable les autorisations nécessaires et pour avoir enfreint la Loi sur le patrimoine culturel.

La Grande Roue fait partie des legs du 375e anniversaire de Montréal. L’entreprise est la propriété de Jeff Jorgensen et de son père Neils. Deux hommes d’affaires néerlandais comptent également au nombre de ses actionnaires.

— Avec la collaboration de Daniel Renaud, La Presse

Travaux routiers

Entraves majeures en vue à Montréal

Le retour de la fête du Travail marquera aussi le retour des entraves majeures de la circulation à Montréal. Les chantiers se compteront par dizaines. La métropole et le ministère des Transports du Québec (MTQ) ont dévoilé hier la nature de ces travaux et la façon dont on entend permettre aux automobilistes de souffler un peu.

« Mardi, ce sera la rentrée de l’automne. On demande aux gens de prévoir plus de temps pour se déplacer », a résumé le porte-parole de la Ville de Montréal, Philippe Sabourin.

Échangeur de l’A13 et de l’A40

Un des secteurs les plus chauds de l’automne pour circuler sera situé à l’échangeur reliant les autoroutes 13 et 40, où les ouvriers travailleront à plein régime pour réparer le pont d’étagement du boulevard Henri-Bourassa Ouest. Plusieurs fermetures de nuit et le week-end sont prévues, a expliqué le ministère des Transports. « Ce sera un secteur névralgique durant tout l’automne. Il y aura maintien des trois voies dans chaque direction aux heures de pointe », a affirmé la porte-parole du MTQ, Sarah Bensadoun.

REM

La construction du Réseau express métropolitain (REM) entraînera aussi sa part d’entraves à la circulation sur l’autoroute 40. Sur la Rive-Sud, le REM perturbera les déplacements sur l’autoroute 10, entre la route 134 et l’autoroute 30. Des entraves sont également à prévoir dans le secteur du boulevard du Quartier. À partir du mois de novembre, il y aura des entraves de nuit et le week-end pour construire la station Île-des-Sœurs sur les autoroutes 10, 15 et 20.

Projet Turcot

Même si de nouvelles ouvertures de bretelles à l’échangeur Turcot sont prévues d’ici la fin de l’année, les entraves continueront d’être pénibles sur l’autoroute 20, dans les deux directions, sur l’autoroute 15 en direction nord, de même que sur la route 136 (autoroute 720), secteur du tunnel Ville-Marie, accès centre-ville. La plupart des ponts seront encore en chantier, particulièrement Jacques-Cartier et Honoré-Mercier, avec une série de fermetures partielles à prévoir. En entrant à Laval, les usagers de la route vont se heurter à des travaux sur le pont Louis-Bisson (autoroute 13).

Dans les rues

Dans les rues de Montréal, la liste des chantiers n’a pas changé, a-t-on expliqué. Les travaux majeurs seront nombreux, entre autres rue Sainte-Catherine Ouest, entre la rue De Bleury et l’avenue McGill College. Il y en aura aussi dans le centre et un peu plus à l’est de Montréal, rue Papineau, entre les rues Marie-Anne et Gauthier. « Dans ce secteur, on bascule le chantier dans l’autre sens, côté ouest. Il y aura une seule voie en direction sud », a expliqué M. Sabourin, de la Ville. Le 9 septembre prochain, le MTQ doit annoncer des mesures d’atténuation aux travaux du REM. Il y aura un transfert des usagers du train (qui sera fermé partiellement en janvier), vers le métro, et plus précisément les lignes orange et verte. Des lignes déjà très achalandées.

Certains gains

Selon les calculs de la Ville de Montréal, le réseau artériel métropolitain a connu des gains dans les cinq dernières années. « Il y a cinq ans, on avait 55 % de nos rues en mauvais ou en très mauvais état. Aujourd’hui, on parle de 38 %», a affirmé Philippe Sabourin.

Migrants irréguliers

Ottawa verse 250 millions à Québec

Ottawa et Québec — À l’approche des élections fédérales, le gouvernement Trudeau sort le chéquier pour régler un différend avec Québec : il versera à la province 250 millions de dollars en guise de compensation pour les coûts liés au soutien des milliers de migrants qui ont franchi la frontière de manière irrégulière en 2017 et en 2018.

Le ministre des Finances, Bill Morneau, a confirmé cette décision par voie de communiqué hier après-midi, permettant ainsi au gouvernement Trudeau de tourner la page sur un dossier qui avait provoqué des frictions entre les deux capitales.

Au départ, Québec chiffrait sa demande à 300 millions pour couvrir l’ensemble des coûts liés aux demandeurs d’asile. Le premier ministre du Québec, François Legault, l’avait rappelé publiquement à plusieurs reprises au cours des derniers mois afin de maintenir la pression sur Ottawa alors que le compte à rebours électoral était lancé.

Devant les exigences de Québec, le gouvernement fédéral a majoré son offre petit à petit. Au départ, il a proposé une compensation de 150 millions, avant de relever son offre à 200 millions en juin.

Important afflux

Depuis 2017, quelque 43 000 personnes sont entrées au pays de manière irrégulière. Plus de 90 % d’entre elles ont franchi la frontière canado-américaine en passant par le chemin Roxham, près du poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle.

« L’augmentation au cours des deux dernières années du nombre de migrants irréguliers qui entrent au Canada par le Québec a imposé au gouvernement du Québec des pressions particulières et sans précédent. Nous apprécions sa collaboration pour la gestion de cet enjeu », a affirmé le ministre Morneau.

Selon lui, le financement accordé au gouvernement du Québec devrait permettre de couvrir l’ensemble des coûts extraordinaires liés à l’afflux de demandeurs d’asile en 2017 et en 2018.

À Québec, le gouvernement Legault a fait savoir que l’entente conclue avec Ottawa ouvrait la porte à d’autres compensations pour les dépenses liées au passage de demandeurs d’asile pour l’année en cours, une fois que leur nombre total sera connu.

Mécanisme de répartition

En outre, les fonctionnaires de Québec et d’Ottawa poursuivent les négociations afin d’établir un mécanisme de répartition qui doit permettre de rediriger plus rapidement les demandeurs d’asile vers leur province de destination après leur arrivée à la frontière canadienne.

« Pour le Québec, il était primordial de compenser toutes les dépenses extraordinaires encourues pour les demandeurs d’asile au cours des années 2017 et 2018. Après plusieurs mois de négociations, nous avons obtenu le remboursement complet de nos dépenses pour les années 2017 et 2018 ainsi que l’engagement du Canada de rembourser les sommes encourues pour 2019. Il s’agit d’une avancée majeure et cela confirme le rôle du Québec en matière d’immigration », a affirmé le ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Simon Jolin-Barrette.

« Un partenaire extraordinaire »

Dans le passé, les partis de l’opposition ont accusé à plusieurs reprises le gouvernement Trudeau d’avoir perdu le contrôle de la gestion de la frontière avec les États-Unis.

« Le gouvernement du Canada vise d’abord et avant tout à assurer la bonne gestion du système canadien d’immigration et d’asile et à faire en sorte que les flux de migration soient gérés de façon sécuritaire et ordonnée. Le gouvernement du Québec a été et continue d’être un partenaire extraordinaire. Nous sommes impatients de poursuivre notre étroite collaboration avec lui », a pour sa part déclaré le ministre de la Sécurité frontalière et de la Réduction du crime organisé, Bill Blair.

Dans un rapport publié en novembre dernier, le directeur parlementaire du budget, Yves Giroux, estimait que cet afflux de migrants qui traversent la frontière de façon irrégulière avait coûté 340 millions au gouvernement fédéral en 2017-2018 seulement.

Signes religieux

Les directions ont raison de dire non aux parents, dit la CSQ

La CSQ estime que les directions d’école sont justifiées de refuser la requête de parents qui souhaitent que leurs enfants aient en classe un enseignant qui ne porte pas de signe religieux. Au cours des derniers jours, des parents ont signé une lettre ouverte, réclamant que leurs enfants aient un enseignant qui ne porte pas de signe religieux. La Loi sur la laïcité de l’État prévoit que les enseignants qui portaient déjà un signe religieux pourront garder leur emploi et leur signe religieux. « Il y a eu un projet de loi qui a été déposé. Il y a eu une commission parlementaire. Le gouvernement, à partir du 27 mars, a dit que les gens qui portaient des signes religieux au moment du dépôt du projet de loi avaient des droits acquis », a rappelé hier Sonia Éthier, présidente de la Centrale des syndicats du Québec. — Lia Lévesque, La Presse canadienne

Ontario

Le cellulaire bientôt interdit dans les classes

L’Ontario interdira l’usage du cellulaire dans les salles de classe à compter du mois de novembre. Le gouvernement Ford avait déjà procédé, plus tôt cette année, à une telle annonce, précisant à l’époque que l’interdiction entrerait en vigueur dès le début de l’année scolaire. Selon une porte-parole du ministre de l’Éducation Stephen Lecce, ce délai donnera aux conseils scolaires le temps nécessaire pour mettre la mesure en vigueur. Il y aura des exceptions à la règle, notamment « si le téléphone cellulaire est nécessaire pour des raisons de santé ou médicales, pour appuyer les élèves ayant des besoins particuliers ou à des fins éducatives selon les directives du personnel enseignant », peut-on lire dans le communiqué du Ministère. — La Presse canadienne

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