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La dame qui veut que Montréal crie son bonheur

Et si on déclarait ensemble que « Montréal est la ville la plus heureuse au monde » ? C’est l’objectif de Rossana Bruzzone, une femme au bonheur débordant. Pour ce faire, elle a réalisé des capsules vidéo où elle demande aux gens : « Pourquoi es-tu heureux à Montréal ? » La joie est contagieuse pour Mme Bruzzone, qui veut donner la chance aux Montréalais de parler du bonheur d’habiter leur Ville. Rencontre.

Vous êtes une personne ambitieuse. Pourquoi vouloir faire de Montréal la ville la plus heureuse au monde ?

Les gens sont heureux à Montréal. Pour cela, j’ai eu l’idée de faire des capsules vidéo et de demander à 150 personnes d’expliquer pourquoi elles sont heureuses ici. Les capsules deviendront par la suite un documentaire. Justement, le 27 août prochain, on va aller sur le mont Royal où 375 personnes crieront : « Montréal est la ville la plus heureuse au monde ! »

L’idée est aussi de propager la joie dans les médias sociaux : en regardant les capsules, je veux que les gens se sentent bien. Les vidéos sont visionnées partout dans le monde et j’espère que Montréal deviendra un modèle pour les autres villes. Pourquoi pas ?

D’où vient votre propre bonheur ?

Rossana Bruzzone est une optimiste ! Être optimiste, ce ne n’est pas nécessairement dire que tout va bien, mais voir la lumière même quand on est dans la détresse et rendre positif tout ce qui se passe dans notre journée.

J’aime être attentive quand je croise le regard d’un inconnu dans le métro. Je suis ravie, car je me dis que c’est une rencontre unique qui se passe à ce moment et que c’est intéressant qu’une personne inconnue me fasse un sourire. Ce sont les choix comme ça, à mon avis, qui font le bonheur. On peut choisir n’importe quand d’être heureux.

Quel est votre parcours ?

J’étais professeure dans une école à Milan en Italie. Même si tout allait bien, j’avais besoin de changement. Je suis donc partie à Florence pour écrire. Pendant mon séjour, j’ai suivi un atelier de peinture à travers les émotions. Mes professeurs, qui étaient montréalais, m’ont invitée à visiter leur ville. À ce moment, j’ai eu le pressentiment que ma vie allait changer et que j’allais vivre à Montréal. Et j’avais raison ! Je suis venue en touriste et j’ai ensuite ouvert mon entreprise, Neige en couleur.

Neige en couleur ?

Neige en couleur, car mon premier hiver, il y a trois ans, était particulier. Ce n’est pas le froid qui me dérangeait, mais la couleur blanche. Je me suis donc demandé ce qui arriverait si la neige tombait en couleurs, d’où ce nom. Avec mon entreprise, j’offre des ateliers comme l’écriture optimiste et le bonheur en entreprise. Pour moi, l’important avec le bonheur est de le partager. Une joie, on a tout de suite envie de la partager. Quand on le fait, elle se multiplie. Si on la garde pour nous, elle devient de plus en plus faible (rires) !

Financement créatif

Pour financer son projet, Rossana Bruzzone a fait appel au sociofinancement. Elle a réussi à atteindre son objectif de 15 000 $ en organisant toutes sortes d’événements. Elle a par exemple invité les gens à l’appeler pour recevoir du bonheur au téléphone. Coût : 10 $ pour 10 minutes. Autre exemple : pendant l’atelier « Chouchoutez-vous pour Montréal la plus heureuse », elle offre des manucures pour 20 $. Des ateliers de « yoga du rire » sont aussi organisés.

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