Guichet d’accès à un médecin spécialiste

Une « révolution » pour les patients, dit la FMSQ

Alors qu’il a connu plusieurs ratés depuis son lancement en 2016, le guichet d’accès aux médecins spécialistes devrait désormais être en mesure de remplir ses promesses.

C’est du moins ce qu’avance la présidente de la Fédération des médecins spécialistes (FMSQ), la Dre Diane Francoeur, alors que ce guichet – baptisé centre de répartition des demandes de services (CRDS) – s’ouvre à 10 spécialités supplémentaires à compter du 4 septembre.

Concrètement, avec cette expansion du guichet de rendez-vous, il sera possible pour un patient d’avoir accès plus rapidement et plus facilement à des dermatologues, des psychiatres, des gynécologues et plusieurs autres médecins spécialistes, selon la FMSQ.

« C’est une révolution pour les patients », vante la Dre Francoeur.

La présidente de la FMSQ était beaucoup moins enthousiaste au printemps 2017 alors qu’elle avait qualifié le guichet de « désastre ».

À sa création, le guichet a connu toutes sortes de problèmes. Des plages de consultation demeuraient vides alors que les médecins étaient disponibles, mais que les requêtes s’empilaient au CRDS. Des formulaires étaient mal remplis par des médecins de famille. Ou encore des patients étaient envoyés vers deux médecins de la même spécialité.

Or, la Dre Francoeur explique qu’à l’époque, les budgets étaient insuffisants pour embaucher le nombre d’employés nécessaires au bon fonctionnement des CRDS – rattachés aux CISSS et aux CIUSSS de chaque région.

Depuis le printemps dernier, alors que le ministère de la Santé a délié les cordons de sa bourse, le guichet est devenu plus efficace, assure la Dre Francoeur.

Et de son côté, la FMSQ a conscientisé ses membres à l’ouverture de « plages de rendez-vous » pour les patients dirigés vers eux grâce à ce nouveau guichet. Environ 150 médecins « répondants » ont aussi été nommés pour vérifier les problèmes du guichet et aider à les corriger.

Comment ça marche ?

C’est pour répondre aux problèmes d’accès à certains services spécialisés que le gouvernement a mis en place le guichet en collaboration avec les médecins de famille et les médecins spécialistes en octobre 2016.

Ainsi, un médecin de famille qui considère que son patient doit consulter un spécialiste remplit désormais un formulaire, envoyé au CRDS de sa région. Des employés du guichet s’assurent ensuite de jumeler le patient avec un spécialiste.

Depuis deux ans, 500 000 consultations auprès de médecins spécialistes ont été réalisées grâce au guichet.

À sa création, neuf spécialités sur trente-cinq faisaient affaire avec ce guichet. Dix spécialités sont ajoutées dans la deuxième phase d’expansion qui débute mardi prochain.

La Dre Francoeur estime que le guichet est un outil « perfectible », mais qui a un « potentiel énorme » pour faciliter l’accès aux services spécialisés.

Le formulaire doit être « faxé » par le médecin de famille au CRDS car le système n’est pas encore informatisé. « Je ne peux pas croire qu’à Montréal – ville de l’intelligence artificielle – on doive encore envoyer une requête de consultation par fax », souligne-t-elle.

Autre élément perfectible : les professionnels de la santé tels que les infirmières, les sages-femmes et audioprothésistes, à titre d’exemple – et pas seulement les médecins de famille – devraient pouvoir envoyer leur demande de consultation au CRDS, croit la Dre Francoeur.

Les formulaires pour chaque spécialité incluent une échelle de priorité clinique. Ainsi le patient, selon la gravité de la raison de sa consultation, est censé être vu par un spécialiste en 3 jours (priorité A), 10 jours (B), 28 jours (C), moins de 3 mois (D) ou moins de 12 mois (E) après que le CRDS eut traité le formulaire.

Marché du travail

Les Premières Nations peuvent contrer la pénurie de main-d’œuvre, dit le chef Picard

L’immigration n’est pas l’unique solution à la pénurie de main-d’œuvre touchant en ce moment le Québec, dit le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador. Ghislain Picard interpelle les partis provinciaux afin qu’ils considèrent le rôle des communautés autochtones.

« Si vous parlez d’économie et de main-d’œuvre, arrêtez de vous limiter dans les solutions, regardez autour », a plaidé Ghislain Picard, hier.

Dans un message aux partis en campagne électorale, le chef a souligné que les communautés autochtones comptaient de nombreux jeunes et que ceux-ci peinaient à se trouver un l’emploi. « On a une population active qui ne demande pas mieux que de prendre part à tous ces chantiers qui ont cours au Québec », a-t-il dit.

Le chef Picard s’est indigné que personne n’ait songé à se tourner vers les Premières Nations pour trouver des pistes de solution. « Depuis le début de la semaine, on parle de main-d’œuvre. Tous les intervenants avaient l’immigration comme solution, mais personne n’a osé s’aventurer sur la question de la réalité démographique chez nous. »

Situation difficile

Pourtant, la situation de l’emploi est particulièrement difficile chez les 183 000 autochtones vivant au Québec. Ceux-ci affichent en effet des taux de chômage systématiquement supérieurs à ceux du reste de la population. En 2016, leur taux de chômage était de 13,4 %, alors qu’il s’établissait à 7,1 % chez les non-autochtones, selon Statistique Canada. La situation était particulièrement aiguë chez les jeunes des Premières Nations, où le chômage atteignait les 19,8 %.

La sortie de Ghislain Picard est survenue à l’issue du premier Sommet des maires et chefs des Premières Nations, hier à Montréal. Lors de la rencontre de quatre heures à l’hôtel de ville, les participants ont justement discuté des difficultés à trouver de l’emploi pour les autochtones.

Durant la rencontre, la Ville de Montréal s’est notamment engagée à poursuivre ses efforts pour embaucher davantage de personnes de ces communautés. La métropole déploie des efforts depuis plusieurs années afin que ses employés soient plus représentatifs de la population montréalaise.

contre le racisme et la discrimination

Les villes ayant pris part au Sommet, dont Montréal et Québec, se sont par ailleurs engagées à lutter contre le racisme et la discrimination envers les autochtones. La mairesse Valérie Plante s’est dite renversée d’entendre que certains se faisaient refuser la location d’un logement ou un emploi simplement sur la base de leur nom de famille. « Si les communautés autochtones se font discriminer sur la base de qui ils sont, on a un problème », a-t-elle dit.

L’élue déplore les préjugés et l’image négative d’itinérance et de consommation de drogues collant aux membres de certaines communautés, notamment les Inuits. « Il faut enlever ces étiquettes et s’assurer que ces personnes ne vivent pas du racisme ou de la discrimination. L’apport des autochtones à la vie de Montréal est important, il faut le reconnaître », a-t-elle plaidé.

Trois jours après leur disparition en Californie

La campeuse québécoise et sa fillette retrouvées saines et sauves

La Québécoise de 29 ans et sa fillette de 10 ans parties en voyage de camping en Californie ont été retrouvées saines et sauves trois jours après avoir été portées disparues.

Les autorités californiennes étaient activement à la recherche de la jeune mère, Audrey Rodrigue, et de sa fille, Emily, dont les proches étaient sans nouvelles depuis lundi. Quelques heures après avoir signalé leur disparition dans les médias hier, le bureau du shérif du comté de San Mateo a confirmé en soirée la bonne nouvelle sur Twitter.

« Audrey et Emily ont été retrouvées ! Elles sont en bonne santé et elles profitent de leur voyage en Californie », a écrit la police de San Mateo sur le réseau social.

Sans nouvelles depuis lundi

Les deux Québécoises sont arrivées à l’aéroport international de San Francisco le 23 août dernier. Le soir même de leur arrivée, elles ont dormi dans un hôtel à Burlingame. Audrey Rodrigue a envoyé un texto à son copain au Québec dimanche, mais il a été incapable de les joindre plus tard et a signalé leur disparition lundi dernier.

La mère et la fille auraient aussi été aperçues mardi dans un camping dans le parc de Six Rivers. Audrey Rodrigue était au volant d’une voiture de location gris foncé de marque Ford Focus, ce qui a pu faciliter les recherches.

La page Facebook d’Audrey Rodrigue indique qu’elle réside à Montréal. Elle est directrice d’une garderie à Brossard, selon son profil LinkedIn.

Il a été impossible de parler aux proches de la jeune mère, hier.

Travaux routiers

L’autoroute 15 Nord à éviter ce week-end

L’autoroute 15 en direction nord sera à éviter à partir du pont Champlain jusqu’au nord de l’échangeur Turcot en raison des grands travaux de construction en cours dans le sud-ouest de la métropole. Ces entraves pourraient causer une congestion importante à l’entrée de Montréal, en raison de cette fermeture de l’autoroute 15 et des entraves prévues durant la fin de semaine sur l’autoroute Bonaventure, de même que sur le boulevard Gaétan-Laberge, en direction et en provenance de l’arrondissement de Verdun.

Autoroute 15-pont Champlain

Les automobilistes qui entrent à Montréal par le pont Champlain seront détournés vers l’autoroute Bonaventure, en direction du centre-ville, en raison de la fermeture complète de l’A15 Nord à partir de la sortie 58 sur L’Île-des-Sœurs jusqu’à l’entrée en provenance du boulevard Gaétan-Laberge. Ces entraves seront mises en place à partir de minuit, ce soir, et resteront en vigueur jusqu’à 5 h, mardi matin.

Le boulevard Gaétan-Laberge sera quant à lui fermé dans les deux directions à partir de l’entrée pour l’A15 Nord jusqu’à la hauteur de la sortie 60 de l’autoroute 15 Sud, et ce, dès 22 h ce soir. En raison de cette fermeture, les automobilistes qui veulent accéder au secteur de Verdun devront emprunter le réseau local montréalais.

Autoroute Bonaventure

De plus, la fermeture complète de la sortie 2 de l’autoroute Bonaventure pour l’avenue Pierre-Dupuy et le Casino de Montréal va compliquer considérablement l’accès au chemin de détour pour l’A15 Nord ou l’arrondissement de Verdun pour les automobilistes qui proviennent du pont Champlain. Cette fermeture est prévue dès 21 h, ce soir.

Elle s’ajoute à une fermeture partielle de l’autoroute Bonaventure vers le centre-ville de Montréal. Seulement deux voies de circulation sur trois seront disponibles à compter de 20 h, ce soir, jusqu’à 5 h mardi matin.

Ainsi, tout le trafic provenant du pont Champlain qui sera dévié vers le centre-ville en raison de la fermeture de l’A15 Nord devra suivre un très long détour jusqu’au centre-ville, sur une autoroute partiellement fermée, avant de pouvoir faire demi-tour et de revenir vers l’A15 Nord, L’Île-des-Sœurs ou le secteur de Verdun.

Dans la mesure du possible, tout ce secteur est à éviter.

Autoroute 15-échangeur Turcot

Quelques kilomètres plus loin, l’autoroute 15 Nord sera aussi fermée à partir de la sortie 62 du boulevard de La Vérendrye et l’entrée en provenance du boulevard Édouard-Montpetit. Cette fermeture complète, à travers l’échangeur Turcot, fera également en sorte qu’il sera impossible d’aller rejoindre l’autoroute 20 Ouest, en direction de l’ouest de l’île de Montréal, et notamment de l’aéroport international Trudeau à Dorval.

Conséquemment, toutes les bretelles du grand échangeur qui mènent à l’A15 Nord, en provenance de l’autoroute 20 Est et de la route 136 Ouest (autoroute Ville-Marie), seront aussi fermées pour la fin de semaine.

Les bretelles de l’échangeur qui mènent de l’autoroute 15 Sud vers l’A20 Ouest ou la route 136 Est, en direction du centre-ville, seront aussi fermées à la circulation.

Toutes ces entraves seront mises en place à compter de minuit, ce soir, et resteront en vigueur jusqu’à 5 h, mardi matin.

Autoroute 13

Sur l’autoroute 13, toutes les voies de circulation seront ouvertes en direction nord pour compenser les fermetures prévues sur l’A15. Par contre, l’autoroute 13 sera fermée en direction sud, à la hauteur de l’autoroute 40, à partir de minuit, ce soir jusqu’à 5 h, mardi matin. La bretelle d’accès menant de l’autoroute 40 Ouest à l’A13 Sud sera aussi fermée.

Par ailleurs, une voie de circulation sera retranchée sur l’autoroute 40, en direction est, et une seule voie (au lieu de deux) sera disponible sur la voie de desserte de l’autoroute 40 à la hauteur de l’A13.

Échangeur Saint-Pierre

Enfin, une voie de circulation sur trois sera retranchée sur l’autoroute 20, en aval du boulevard Angrignon, et ce, jusqu’à la hauteur de la 1re Avenue, dans l’arrondissement de Lachine.

Par contre, la sortie 63 de l’autoroute 20 Ouest, donnant accès au pont Mercier, sera complètement fermée pour toute la fin de semaine à partir de minuit, ce soir.

Télévision

Recours de plus de 720 000 $ contre Éric Salvail

Des ex-employés de l’émission En mode Salvail, animée et produite par Éric Salvail, réclament plus de 720 000 $ à leur employeur, rapporte Le Journal de Montréal. L’Alliance québécoise des techniciens et techniciennes de l’image et du son (AQTIS) a confirmé à La Presse qu’environ une centaine de techniciens, qui participaient à la production de l’émission avant son retrait des ondes, ont déposé « il y a plusieurs semaines » un grief pour récupérer des salaires impayés. La porte-parole de l’AQTIS, Catherine Escojido, a cependant refusé de confirmer la valeur des sommes réclamées par les travailleurs. En octobre dernier, La Presse publiait une enquête révélant que l’animateur vedette de V Télé était visé par de nombreuses allégations d’inconduite sexuelle. L’émission En mode Salvail a été retirée des ondes dès le lendemain. Moins d’une semaine plus tard, les employés de l’émission apprenaient qu’ils étaient remerciés. « C’est une procédure d’arbitrage prévue dans toute convention collective lorsqu’il y a mésentente entre le syndicat et l’employeur », a résumé Mme Escojido. Un arbitre a été nommé, et les auditions sont prévues pour décembre prochain. — Fanny Lévesque, La Presse

fœtus momifié retrouvé à westmount

Le coroner dépose son rapport

Le fœtus momifié trouvé dans le plafond d’une résidence de Westmount, sur l’île de Montréal, était probablement le fruit d’une grossesse tenue secrète remontant aux années 40, a indiqué le coroner, hier. Beaucoup de questions demeurent toutefois sans réponse concernant le fœtus presque à terme de sexe féminin, qui était emballé dans du papier journal lorsqu’il est tombé sur la tête d’un travailleur de la construction, en janvier 2017. Le coroner Steeve Poisson écrit dans un bref rapport rendu public hier que l’autopsie n’a pas permis de déterminer comment la petite fille était morte ou si elle était née vivante. Aucune lésion n’a été découverte sur la dépouille et les analyses toxicologiques n’ont pas pu être pratiquées. M. Poisson révèle que la dernière personne encore vivante à avoir résidé dans la maison en 1948 avait fourni un échantillon d’ADN pour des fins de comparaison, mais les tests n’ont pas permis d’établir un lien génétique. « L’hypothèse la plus plausible serait une grossesse cachée de la part d’une femme de ménage ou de la femme qui habitait l’endroit à l’époque », conclut le coroner.

— La Presse canadienne

Montréal

Un Boeing 737 à 1750 pieds au-dessus du centre-ville

Pour faire un coup de publicité, la compagnie aérienne québécoise Nolinor a fait voler un Boeing 737 à basse altitude tout près du centre-ville de Montréal, hier, sur un circuit normalement réservé aux petits appareils. Le vol, préalablement approuvé par NAV Canada, s’est déroulé à environ 1750 pi, une altitude anormalement basse au-dessus d’une ville densément peuplée. « Nous avions le plan de vol et tous les règlements ont été respectés. Nous avons gardé l’espace aérien libre pendant 30 minutes », a assuré le porte-parole de NAV Canada, Ron Singer. Le Service de police de la Ville de Montréal affirme qu’il avait aussi été alerté dès mercredi par NAV Canada qu’un vol à basse altitude était planifié, « possiblement parce que ça allait générer plusieurs appels de citoyens », indique la porte-parole Andréanne Picard. Selon l’expert en aviation Jean Laroche, du Centre québécois de formation en aéronautique, le vol d’hier ne représentait aucun danger particulier pour la sécurité. « D’un point de vue aéronautique, c’est banal, même si socialement, ça peut provoquer des réactions », croit M. Laroche.  — Tristan Péloquin, La Presse

Montréal

Des élus réclament le retrait de la citoyenneté canadienne à Aung San Suu Kyi

Des élus municipaux montréalais réclament le retrait de la citoyenneté canadienne qui avait été accordée il y a une dizaine d’années à la leader de la Birmanie Aung San Suu Kyi. Le Canada a accordé à la femme la citoyenneté d’honneur en octobre 2007, pour souligner ses efforts pour la paix. Mais depuis, la Birmanie s’est enfoncée dans un sanglant conflit que les Nations unies considèrent désormais comme un génocide à l’endroit des Rohingya, une minorité musulmane. Les élus de l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce entendent ainsi joindre leurs voix à la campagne canadienne pour lui retirer sa citoyenneté d’honneur. Dans une motion, ceux-ci réclament que « le Canada dépouille Aung San Suu Kyi de son titre de citoyenne honoraire canadienne ». « C’est un cas de génocide. Des milliers de Rohingya ont été ciblés et tués. Aung San Suu Kyi est demeurée silencieuse. Elle ne mérite plus d’être reconnue comme canadienne. Elle a perdu cet honneur », estime le conseiller de Snowdon, Marvin Rotrand, qui présente la motion. La motion du conseiller Rotrand a reçu l’appui des deux principaux partis à l’hôtel de ville, soit Projet Montréal et Ensemble Montréal.

— Pierre-André Normandin, La Presse

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