Alimentation

Qu’est-ce qui vient des États-Unis ?

Il y a beaucoup de produits américains dans notre garde-manger. Encore plus dans le frigo, et particulièrement dans le compartiment des fruits et légumes. Dix exemples.

— Stéphanie Bérubé, La Presse

Bœuf

L’année dernière, le Canada a importé pour 1 milliard de dollars de bœuf américain. Le Canada est lui-même producteur de bœuf, alors pourquoi en importer ? Question de goût. Les blocs d’épaules de bœufs canadiens partent pour les États-Unis où ils sont très populaires auprès d’une clientèle latino. En retour, le Canada reçoit par exemple l’intérieur de ronde, dont une importante partie est destinée au Québec, province d’amateurs de rôtis.

Porc

Comme pour le bœuf, le commerce de porc avec les États-Unis va dans les deux sens. En 2015, le Canada a importé pour plus de 1 milliard de dollars de porc, principalement de la viande transformée.

Le Canada et le Québec sont de grands exportateurs de porc : 70 % du porc québécois est exporté et la moitié des exportations est destinée au marché américain.

Oranges

On importe encore les célèbres oranges de la Floride, mais beaucoup moins : les vergers sont malades et la production chute. Les dernières prévisions du département de l’Agriculture américain estiment une récolte de 65 millions de boîtes d’oranges en Floride cette saison. C’est 70 % de moins que la meilleure récolte, celle de 1997, et un creux historique.

Fromage

Les trois quarts provenaient des États-Unis. Une importante partie des produits laitiers importés des États-Unis est utilisée par les industriels qui les transforment en fromage, yogourt et crème glacée.

Pommes

L’année dernière, le Canada a importé 183 millions de kilogrammes de pommes américaines, surtout de l’État de Washington. On pense évidemment à la Granny Smith disponible à l’année. Les pommes québécoises occupent tout de même la moitié de la consommation locale, précise Stéphanie Levasseur. En plus des pommes américaines, les consommateurs d’ici croquent des fruits du Chili, et parfois de la Nouvelle-Zélande et de l’Afrique du Sud.

Olives

La Californie est l’unique exportatrice d’huile d’olive américaine, mais au Canada, l’huile d’olive européenne est plus populaire, surtout celle qui vient de l’Italie.

Les autres proviennent surtout  

De la Turquie 

De l’Égypte

De l’Italie

De l’Algérie 

Du Pérou 

Du Maroc

Dattes

En valeur, les dattes américaines sont toujours bonnes premières sur la liste des importations, mais en quantité, ce sont les dattes iraniennes que l’on retrouve le plus dans les marchés canadiens. Et les dattes tunisiennes suivent de près.

Verdures

Le consommateur qui décide de boycotter les produits américains est peut-être mieux de ne pas être un grand amateur de salade… Les légumes à feuilles sont décidément les plus difficiles à remplacer. L’année dernière, 98 % de toutes les laitues importées qui ont été vendues au Canada étaient américaines. C’est aussi le cas de plus de 94 % des épinards. L’entreprise québécoise VegPro, de Sherrington, bien connue pour ses mélanges de verdure Attitudes, produit ses légumes en Floride en hiver depuis 2001.

Champignons

Pratiquement neuf champignons sur dix importés par le Canada proviennent des États-Unis. Par contre, les Canadiens ne seraient pas mal pris sans eux : plus de 90 % des champignons vendus ici ont poussé au Canada !

Riz biologique

Les États-Unis sont une grande puissance bio et la première destination des aliments biologiques américains est le Canada, avec la moitié de toutes les exportations en bio. Les pommes, les laitues et le raisin sont les principales récoltes bio, mais une multitude d’autres aliments sont produits en agriculture biologique et exportés, dont le riz qui représente 6 % de la production de grains biologiques, dominée par le blé et le maïs.

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