Québec

La grève de la construction a freiné l’économie

La grève des 175 000 ouvriers de la construction en mai est venue freiner l’élan de l’économie québécoise, qui s’est repliée au cours de cette période. Après six gains mensuels consécutifs, le produit intérieur brut (PIB) du Québec s’est replié de 0,4 % en mai, selon l’Institut de la statistique du Québec. En ce qui a trait aux cinq premiers mois de l’année, la croissance du PIB québécois s’est établie à 2,8 %, ce qui est inférieur à la moyenne nationale de 3,2 %. — La Presse canadienne

Immobilier

Après les immeubles LEED, place aux bâtiments WELL

La nouvelle norme met l’accent sur la bonne santé des occupants

On a appris à connaître depuis 15 ans la norme de certification environnementale LEED pour les immeubles. Voici maintenant WELL, nouvelle norme servant à qualifier les constructions neuves en fonction de caractéristiques favorisant le bien-être des occupants.

Un premier bâtiment au Québec se positionne pour décrocher cette marque de reconnaissance. Il s’agit du volet résidentiel du complexe Humaniti, qui sera construit dans le quadrilatère De La Gauchetière, Bleury, Viger et Hermine. Le projet, à la fois résidentiel, hôtelier, commercial et de bureaux est piloté par la société Cogir et son partenaire le Fonds immobilier de solidarité FTQ.

WELL est décernée par l’International Well Building Institute de New York, un organisme sans but lucratif fondé en 2013, et profite du soutien des Conseils du bâtiment durable canadien et américain.

La norme WELL expliquée

Pour en connaître davantage sur la certification WELL, La Presse s’est entretenue avec Réal Migneault, associé directeur du développement durable chez Lemay architecture et design. Il est aussi responsable de la coordination des efforts menant à l’obtention de la certification pour le projet Humaniti.

Quelle est la différence entre LEED et WELL ?

Alors qu’avec LEED, on s’attardait sur la performance environnementale du bâtiment et que les catégories visées sont en lien avec les composantes physiques du bâtiment, WELL propose des catégories dédiées à la santé, à la forme physique des occupants.

Que va-t-on trouver de spécial dans un immeuble WELL ?

Avec WELL, on a des préoccupations de l’offre en matière d’alimentation. Il y a aussi un guide à l’intention des usagers pour les informer des mesures mises en place, de leurs bienfaits pour la santé et des points d’accès. Autrement dit, un bâtiment WELL doit être conçu en ayant le souci de favoriser la mobilité et l’usage à des lieux, à des parcours, à des escaliers, par exemple. Dans certains cas, on va ouvrir la dalle pour faire des escaliers d’un étage à l’autre. En plus, ça favorise les échanges puisque les gens se rencontrent dans les escaliers.

Avec LEED, l’occupant pouvait espérer économiser sur sa facture d’énergie. Qu’y a-t-il à gagner avec WELL ?

Ça ne remplacera pas LEED. Mais on constate que les enjeux de santé, de bien-être, de qualité de vie en milieu de travail ont une incidence phénoménale sur les coûts d’exploitation d’une entreprise. La masse salariale d’une entreprise est supérieure au coût du loyer. Il y a des études qui tendent à démontrer que l’accès à une meilleure luminosité et à une meilleure qualité d’air augmente la productivité. Il y a aussi des économies à faire du côté des maladies professionnelles, des soins de santé et en réduisant le taux d’absentéisme. Un environnement de travail qui favorise le bien-être peut aussi devenir un élément de recrutement et de rétention de la main-d’œuvre.

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