Portfolio Philanthropie

Les PME de plus en plus investies

La philanthropie est associée davantage aux grandes entreprises qu’aux PME. Mais ces dernières manifestent de plus en plus d’intérêt à s’impliquer elles aussi. C’est ce que révèle la firme d’experts-conseils en philanthropie Épisode, dans un sondage Léger réalisé auprès de plus de 200 dirigeants ou preneurs de décisions au sein de PME québécoises.

Martine Letarte Collaboration spéciale

86 %

Les répondants ont affirmé dans cette forte majorité que la responsabilité de la culture philanthropique au Québec appartient à tout le monde, y compris à eux-mêmes. Seulement 7 % ont dit qu’elle appartenait aux grandes entreprises et 2 %, aux grandes familles.

De plus, 74 % des répondants ont dit vouloir être actifs dans les causes caritatives au Québec.

Pour ce qui est de faire un geste significatif dépassant largement leur budget actuel accordé à la philanthropie, 15 % ont affirmé l’avoir prévu d’ici 5 ans, 9 %, d’ici 10 ans et 14 %, lorsqu’ils prendront leur retraite.

« C’est la première fois que la PME au Québec se sent partie prenante du mouvement philanthropique. C’est dû aux générations Y et X qui sont de plus en plus intéressées à la philanthropie. C’est exceptionnel de voir que plus de 20 % des dirigeants de PME disent vouloir faire un geste significatif en philanthropie dans les prochaines années. »

— Daniel Asselin, président d’Épisode

Réalisations et bonne gestion

Le critère numéro un qui pourrait convaincre personnellement près de la moitié des répondants de s’impliquer bénévolement au sein d’un organisme, c’est l’intérêt pour ses réalisations. Le critère numéro deux est la bonne gestion de l’organisme. Puis, près de 30 % des répondants ont affirmé qu’ils souhaiteraient devenir membres du conseil d’administration si un organisme leur demandait de s’impliquer. Le deuxième rôle à retenir le plus l’intérêt des répondants est de devenir membre d’un comité organisateur d’un événement (20 %). Par contre, près du quart des répondants ne souhaiteraient pas accepter de rôle.

Entre 1000 et 4999 $

C’est le budget annuel en dons et commandites évalué par 41 % des participants au sondage. C’est dans ces eaux-là que naviguent le plus de PME sondées.

Une décision du patron

Pour plus de la moitié des répondants, lorsqu’une demande de don arrive dans l’entreprise, la décision revient au président ou chef de la direction. Plus de la moitié des répondants a affirmé qu’au cours de la dernière année, un don a été fait à la suite d’une demande d’un client. La demande d’un employé avait porté ses fruits chez 35 % des PME. Viennent ensuite les demandes des membres de l’équipe de direction, d’un fournisseur, d’un ami et de la famille. Près du quart des PME se sont dotées d’une politique de dons officielle. C’était 7 % en 2012.

82 %

Pour faire un don, il est important que l’organisme ou la cause touche la communauté locale pour 82 % des PME sondées. Que l’organisme soit reconnu publiquement est un autre critère important pour 58 % des PME. Viennent ensuite que l’organisme soit situé à proximité (55 %), qu’il offre une visibilité et un rayonnement (50 %) et qu’il ait un lien d’affaires avec la PME ou ses employés (48 %).

Les causes préférées des PME

La santé, puis l’enfance et la jeunesse sont les secteurs privilégiés par les dirigeants de PME lorsque vient le temps de faire des dons. Suivent les services communautaires locaux avec 13 %. L’éducation est le premier choix de 8 % des répondants. Les arts et la culture ? Un maigre 2 %, ex æquo avec les saines habitudes de vie et l’environnement. Le don est la manière préférée des PME pour contribuer aux causes. Vient ensuite l’achat de billets pour des événements caritatifs.

Méthodologie

Le sondage sur l’apport des PME en philanthropie au Québec en 2017 a été réalisé au téléphone du 26 septembre au 17 octobre par la firme Léger auprès de 203 dirigeants ou preneurs de décisions au sein des PME québécoises. La marge d’erreur est de moins de 8 %.