Rapport

Les FNB ont toujours le vent dans les voiles

Un récent rapport de BMO Gestion mondiale d’actifs révèle que le marché des fonds négociés en Bourse (FNB) devrait doubler au cours des cinq prochaines années pour atteindre plus de 13 000 milliards de dollars. Le secteur canadien devrait croître à un rythme plus rapide encore pour atteindre 400 milliards d’ici 2024. Le marché mondial des FNB a par ailleurs atteint en 2018 un sommet record de 6170 milliards de dollars en actifs sous gestion à la fin de l’année. Bien que ces chiffres paraissent mirobolants, il faut savoir que les FNB ne représentent toujours que 10 % des actifs sous gestion du secteur des fonds d’investissement au Canada, selon BMO. — La Presse

L’investisseur avisé

« Ordre stop » sur SNC

Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar.

Lorsque l’espoir devient le seul argument justifiant un investissement, il est temps de passer à autre chose.

C’est ce que soutient un gestionnaire de portefeuille montréalais « déçu » par SNC-Lavalin en comparant l’action à un « guêpier ».

« Le titre de SNC se négocie à un niveau très attrayant comparativement à ses pairs », souligne Charles Marleau, de Gestion Palos, dans sa lettre financière hebdomadaire publiée vendredi. « C’est toutefois un piège (« value trap »). Il faudra plusieurs années avant qu’il regagne la confiance des investisseurs. »

Visiblement secoué par la « bombe » larguée par SNC en début de semaine, Charles Marleau précise avoir assisté à plusieurs rencontres avec le PDG Neil Bruce depuis que ce dernier est en poste. « J’avais l’impression que SNC était sur un nouveau chemin. J’ai eu tort ! », admet-il.

« Je n’ai plus confiance. Surtout que j’avais justement discuté avec l’entreprise des risques géopolitiques liés aux relations entre le Canada et l’Arabie saoudite. La compagnie m’avait expliqué que les filiales Kentz et Atkins étaient perçues comme britanniques et que, de ce fait, leur travail en Arabie saoudite ne serait pas affecté. Aujourd’hui, la direction affirme qu’un retrait de l’Arabie saoudite est une possibilité », dit-il.

« Je prends ma perte et je passe à d’autres opportunités d’investissement. »

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La meilleure performance boursière du mois de janvier dans la province appartient à une entreprise de Québec spécialisée dans la stérilisation d’instruments médicaux. L’action de TSO3 s’est appréciée de 71 % au cours du premier mois de l’année. Le titre avait perdu plus de 85 % de sa valeur l’an passé.

Les autres grands gagnants de janvier sont le producteur de cannabis de Gatineau Hexo (+ 58 %), DavidsTea (+ 39 %), Marché Goodfood (+ 35 %) et Sportscene/La Cage (+ 31 %). Des mentions honorables vont à l’ex-Valeant – renommée Bausch Health – (+ 28 %), TVA (+ 25 %) et Velan (+ 25 %).

À l’autre extrémité, l’action de SNC-Lavalin a cédé 20 % en janvier. Le titre de l’entreprise montréalaise de logiciels de gestion de la chaîne d’approvisionnement Tecsys a, de son côté, reculé de 14 %.

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Le cabinet montréalais WSP Global (ex-Genivar) est maintenant la plus importante entreprise de génie-conseil au pays avec une valeur boursière de 7 milliards. Les déboires de SNC-Lavalin ont fait reculer sa valeur à 6,4 milliards. Il y a une semaine, SNC valait 8,5 milliards.

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Desjardins a modifié cette semaine sa recommandation sur WSP Global et suggère dorénavant l’achat du titre. SNC-Lavalin a, de son côté, perdu cette semaine quatre recommandations d’achat d’analystes (BMO, Desjardins, Banque Laurentienne et Raymond James) et en a gagné une (CIBC).

Curieusement, huit analystes recommandent présentement l’achat de l’action de WSP et quatre proposent de conserver le titre. C’est exactement la même chose pour SNC.

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