Perspectives d’avenir

Fabrication et transport : des moteurs d’emplois de qualité

D’ici 2028, les secteurs de la fabrication aérospatiale et du transport aérien afficheront 65  500 1 postes à pourvoir au Québec. Déjà, des centaines d’entreprises s’arrachent les finissants. «  Les taux de placement dans tous nos programmes frôlent les 100 %, tant à l’enseignement régulier qu’à la formation continue  », mentionne Pascal Désilets, directeur de l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA) et directeur général du Centre technologique en aérospatiale (CTA). Survol des perspectives d’avenir dans l’industrie.

1 Selon le rapport Le domaine de l'emploi en aérospatiale du Comité sectoriel de la main-d'œuvre en aérospatiale

Les opportunités de croissance pour les PME

Environ le tiers des emplois à pourvoir seront de nouveaux postes nécessaires pour répondre aux multiples opportunités de croissance. «  L’arrivée d’Airbus présente une occasion extraordinaire pour les entreprises locales de devenir des fournisseurs pour les activités mondiales, observe M. Désilets. La compagnie compte des partenaires privilégiés qui la suivent là où elle s’installe, facilitant de nouvelles collaborations.  »

Un marché prometteur pour Héroux-Devtek

« L’industrie aérospatiale demeure solide et les perspectives de croissance à long terme sont toujours prometteuses. On estime que les commandes de nouveaux avions généreront des ventes annuelles d’environ 200 milliards de dollars américains. Dans le segment des grands appareils commerciaux, Boeing prédit une demande pour 44 000 avions pour les 20 prochaines années. »

-Martin Brassard, président et chef de la direction

Surveiller les appels d’offres

Autre manne à surveiller : les appels d’offres du gouvernement, comme celui du remplacement du parc de CF-18 des Forces armées canadiennes. «  Le gagnant d’un appel d’offres du Canada doit généralement s’engager à générer des retombées à l’intérieur du pays, auprès des institutions et des entreprises locales, notamment les PME », résume le directeur de l’ÉNA. Ainsi, pour un contrat pouvant atteindre plusieurs milliards de dollars, des PME bien positionnées pourraient se partager une part intéressante du gâteau.

Les métiers les Plus recherchés

«  Comme il y a déjà une pénurie d’employés, les perspectives d’embauche sont assez phénoménales  », explique M. Désilets. Selon le plus récent rapport Le domaine de l’emploi en aérospatiale du Comité sectoriel de main-d’œuvre en aérospatiale (CAMAQ), les besoins sont criants pour certains métiers, surtout dans la région du Grand Montréal.

Les 10 métiers affichant le plus grand besoin d’employés (selon les données du CAMAQ)

1. Technicien en entretien d’aéronefs 2. Assembleur/monteur de structures 3. Ingénieur 4. Pilote d’avion 5. Machiniste et programmeur 6. Spécialiste en finition intérieure 7. Technicien en génie électrique/électronique/avionique 8. Inspecteur et agent de contrôle de la qualité 9. Agent de méthode 10. Technicien en structures

Postes à POURVOIR à CAE

« CAE a en ce moment autour de 300 postes à pourvoir à Montréal et 50 ailleurs au Canada. Nous recherchons activement des développeurs de logiciels, des designers mécaniques et électriques et des spécialistes techniques pour nous aider à accomplir notre mission. »

-Pascal Grenier, vice-président, Exploitation, Technologies et Innovation mondiales

Études à l’ÉNA

L’École nationale d’aérotechnique (ÉNA), la plus importante maison d’enseignement en aérotechnique en Amérique du Nord, propose trois programmes d’études collégiales exclusifs en avionique, en maintenance d’aéronefs et en génie aérospatial. À ces formations s’ajoutent cinq attestations d’études collégiales (AEC), des programmes intensifs qui s’adressent aux adultes et pouvant être réalisés en 5 à 18 mois.

Études à l’ÉTS

« La maîtrise en génie aérospatial de l’École de technologie supérieure (ÉTS), offerte à temps complet et à temps partiel, comptait 143 étudiants en 2018, soit cinq fois plus qu’en 2009. En 2018, tous programmes confondus, les étudiants de l’École ont réalisé près de 570 stages en aérospatiale. L’ÉTS est l’université canadienne qui place le plus de stagiaires dans ce domaine par année. »

-Michel Huneault, directeur des affaires académiques, ÉTS

Études à Polytechnique

« Les diplômés de nos programmes sont en forte demande et enregistrent un taux de placement de 100 %. Grâce à nos partenariats en recherche, nos professeurs et nos étudiants participent aux innovations des plus grands joueurs mondiaux du secteur aérospatial. »

Une diversification qui protège les emplois

En tant que troisième pôle mondial en aérospatiale, Montréal compte sur une variété d’employeurs sans pareille. «  On est le seul endroit au monde où on peut fabriquer toutes les composantes d’un avion dans un rayon de 30 km  », soulève M. Désilets. Même en cas de suppression d’emplois, les emplois ne sont pas perdus – ils sont simplement relocalisés. «  Lorsque Bombardier a connu des difficultés, le reste de l’industrie s’est rapidement mobilisé pour recruter le personnel mis à pied, précise-t-il. Ça démontre la vigueur de l’industrie et la croissance que connaît le secteur.  »

Une simulation de l’OACI à l’UQAM

Depuis quatre ans, la Faculté de science politique et de droit de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) organise une simulation de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), où les étudiants discutent et échangent sur des questions liées à l’aviation civile. Cette simulation est la seule au pays à être officiellement reconnue par un organisme des Nations unies, et la seule en Amérique du Nord à se dérouler dans un contexte si près de la réalité : au siège de l’institution et en présence des diplomates et fonctionnaires de l’agence.

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