Des vins québécois en épicerie cet automne

Les vins du Québec seront vendus en épicerie d’ici l’automne, puisque le projet de loi qui autorise cette pratique doit être adopté aujourd’hui.

Les producteurs d’alcool artisanal demandent depuis longtemps un assouplissement de la loi pour qu’ils puissent vendre leurs produits en épicerie et dans les dépanneurs. Ce sera chose faite aujourd’hui.

Certains auraient souhaité que la mesure entre en vigueur plus rapidement et ce n’est pas entièrement exclu, explique-t-on au bureau du ministre des Finances Carlos Leitao, qui a piloté le projet de loi 88. On s’attend toutefois à un délai de plusieurs mois, malgré l’adoption imminente de la pièce législative.

« On veut rester conservateurs, explique l’attachée de presse du ministre, Audrey Cloutier. On a comme objectif l’automne. »

Le gouvernement Couillard a apporté deux amendements au projet de loi. Tous les vins vendus en épicerie, incluant ceux provenant de l’étranger et embouteillés au Québec, pourront dorénavant inscrire la variété de raisin sur l’étiquette, ainsi que l’année de vendange.

Le gouvernement imposera aussi un délai de cinq ans avant d’exiger que les vins québécois qui seront vendus en épicerie soient faits à 100 % de raisins cultivés dans la province. Cette mesure donnera aux vignerons le temps de planter davantage de vignes pour répondre à la demande, indique le président de l’Association des vignerons du Québec (AVQ), Yvan Quirion.

« Plus de la moitié des 1,6 million de bouteilles de vin du Québec sont faites à 100 % avec des raisins québécois, dit-il. Avec les ventes en SAQ et bientôt en épicerie, il faut en avoir davantage. »

L’adoption du projet de loi permettra également aux producteurs artisanaux de cidres et de petits fruits de vendre leurs produits en épicerie. Il crée de plus un nouveau permis de distillateur artisanal qui autorisera les vignerons à distiller leurs rejets viticoles pour en faire de l’alcool.