Qualité des services municipaux

SERVICE DE POLICE MOINS PERFORMANT

Plusieurs indicateurs démontrent que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) est moins performant que les autres corps policiers au pays. Montréal est en effet la ville qui dépense le plus pour assurer la sécurité de son territoire. En 2014, la métropole a ainsi déboursé 426 $ par habitant pour ses services policiers, contre 395 $ pour Toronto et 303 $ pour Ottawa. Avec 308 employés par tranche de 100 000 habitants, le SPVM compte plus de personnel par citoyen que les corps policiers des autres grandes villes. On en recense ainsi 280 à Toronto et 202 à Ottawa.

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LA COLLECTE DES ORDURES COÛTE CHER

La métropole québécoise figure également parmi les villes où ramasser les déchets que les citoyens mettent à la rue est le plus coûteux. Montréal dépense en moyenne 147 $ pour collecter chaque tonne d’ordures. C’est légèrement moins qu’à Calgary (148 $), mais nettement plus qu’à Toronto (79 $) et à Winnipeg (76 $).

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LIMITES DE L’EXERCICE

Pas facile de comparer la performance de villes d’une province à l’autre, a constaté la Ville de Montréal, qui souligne plusieurs limites à l’exercice. D’abord, les administrations municipales du reste du Canada exercent certaines compétences qui relèvent ici du gouvernement provincial, comme l’assistance sociale, l’hébergement d’urgence, les logements sociaux, les services de garderie ou encore les services d’urgences médicales. Montréal précise également que ces indicateurs ne tiennent pas compte du niveau de service offert à la population. La métropole québécoise a également renoncé à publier les résultats pour les parcs et les sports, estimant que plusieurs données sont incomplètes.

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SOLUTIONS ENVISAGÉES

Les nombreuses déficiences observées dans la performance permettent déjà à la Ville de Montréal de cibler des pistes de solution. Ainsi, comme la métropole est la ville qui met le plus de temps à payer ses fournisseurs, l’administration a entrepris de revoir son système de facturation pour accélérer les paiements. Montréal vise aussi à améliorer la productivité de ses équipes de déneigement, puisque la métropole est la ville où déblayer les rues coûte le plus cher.

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LA MÉTROPOLE ASPIRE À TRÔNER EN TÊTE DU CLASSEMENT

La Ville de Montréal a adhéré en juin 2014 à l’Ontario Municipal Benchmarking Initiative (OMBI), qui compare la performance des principales villes du pays. Ces données ont permis à la métropole québécoise de comparer sa performance, dans 94 domaines, à celle de Toronto, Calgary, Ottawa, Winnipeg et Québec. L’administration Coderre aspire à trôner en tête de ces comparaisons d’ici quelques années, mais la tâche s’annonce ardue, puisque Montréal traîne la patte dans la majorité des indicateurs. L’opposition déplore toutefois l’absence de certains indicateurs, comme le taux de chômage et le taux d’inoccupation des locaux commerciaux.

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Montréal, enfant pauvre des grandes villes canadiennes

La Ville de Montréal est moins performante que les autres grandes villes canadiennes, révèle la toute première comparaison des services des cinq principales villes du pays. Loin de se laisser abattre, l’administration Coderre dit maintenant avoir les outils en main pour améliorer sa prestation et se classer en tête de peloton.

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RUES EN MAUVAIS ÉTAT

Les Montréalais ne seront pas surpris de l’apprendre : leur ville est de loin la moins performante pour l’entretien des rues. Colmatage des nids-de-poule, scellement des fissures et autres réparations : Montréal dépense en moyenne 28 000 $ pour entretenir chaque kilomètre de voie. C’est près de trois fois plus que Toronto (9860 $) et quelque quatre fois et demie plus que Calgary (6126 $).

À peine 38 % des rues de Montréal sont en « bon ou très bon état ». C’est nettement moins qu’à Calgary (81 %) et à Toronto (78 %), mais tout de même plus qu’à Ottawa (19 %). Montréal explique cette situation par la désuétude élevée de ses chaussées.

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EN MILIEU DE PELOTON POUR…

Aussi étonnant que cela puisse paraître, Montréal se situe en milieu de peloton quant au nombre de ruptures de conduites d’eau. En 2014, la métropole québécoise a rapporté 22,6 ruptures par 100 km de conduites. C’est moins qu’à Toronto (29,6) et à Winnipeg (28,3), mais nettement plus qu’à Calgary (5,1) et à Ottawa (8,1).

Montréal se trouve dans la même position pour le nombre de permis de construction délivrés. Calgary en accorde bien davantage, mais la métropole québécoise se compare avantageusement à Toronto.

Avec 2,5 exemplaires par habitant, la métropole québécoise se trouve aussi dans la moyenne pour le nombre de livres offerts dans ses bibliothèques. C’est toutefois bien moins qu’à Toronto, où l’on en recense 3,8, mais davantage qu’à Winnipeg, où on en compte seulement 1,8.

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POINTS FORTS

Les pompiers de Montréal répondent plus rapidement aux urgences que leurs collègues canadiens. Ils mettent en moyenne 6,3 minutes, contre 6,6 à Toronto et 6,9 à Winnipeg.

Les dépenses de Montréal en culture ont reculé de 3 $ par habitant entre 2013 et 2014, mais la métropole québécoise continue à investir davantage que les autres villes canadiennes. En comparaison, Toronto a investi 33 $ par habitant en culture et Calgary, 22 $.

Montréal affiche une meilleure performance en transports en commun. On y recense en moyenne 215 déplacements par habitant, contre 190 à Toronto et à peine 74 à Winnipeg.

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