À l’avant-garde de l’intelligence artificielle
Quelque 28 700 postes à temps plein ont été créés à Montréal en 2016, dont certains dans le très prometteur secteur de l’intelligence artificielle. À cette bonne nouvelle s’ajoutent différents projets encourageants pour la métropole québécoise.
« La hausse de la proportion de personnes en emploi a été plus forte à Montréal que dans l’ensemble du Québec, signale Antoine Lavoie, conseiller en communication au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. De plus, le taux d’activité a grimpé à 65,5 %, le plus haut taux depuis 2008 ! »
De plus, différents investissements annoncés dans le domaine de l’intelligence artificielle sont un bon présage, selon Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. « Cela pourrait mener à d’autres investissements assez massifs, croit-il. On a peut-être la base d’une transformation extrêmement importante pour Montréal. Un peu comme les services financiers l’ont été pour Toronto. » Montréal pourrait devenir un lieu reconnu dans ce domaine partout sur la planète, à son avis.
Par ailleurs, les nombreux travaux, notamment la construction du pont Champlain et le réaménagement de l’échangeur Turcot, causent bien des maux de tête, mais sont nécessaires.
« C’est un dur moment à passer. Ça affecte à la fois le moral et la productivité. Sauf que c’est dans une logique d’investissement. Les infrastructures vont être de meilleure qualité et être plus fonctionnelles. »
— Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain
Toujours dans le domaine du transport, il se réjouit également du projet de Réseau électrique métropolitain, même s’il fait l’objet de certaines critiques. Pour lui, il ne fait aucun doute que ce projet doit aller de l’avant.
M. Leblanc juge également que Montréal est dans une situation unique pour profiter de l’accord de libre-échange avec l’Europe. « Il y aura une augmentation des échanges et Montréal est le port le plus stratégique, explique-t-il. Le Canada pourrait devenir un lieu où il y a de la transformation. Éventuellement, on va desservir l’Amérique du Nord. Ça va se traduire, dans la prochaine décennie, par des augmentations de volume et d’investissements. »
Enfin, le secteur touristique devrait aussi profiter des retombées des festivités du 375e anniversaire de Montréal et du 150e anniversaire du Canada.
Les perspectives d’emploi sont bonnes dans plusieurs domaines, dont les technologies, les soins de santé et les services financiers, selon Emploi-Québec. « La question n’est pas de savoir s’il y aura assez de travailleurs en raison du vieillissement, comme dans d’autres régions, indique M. Lavoie. C’est plutôt de savoir s’ils auront les qualifications et les compétences recherchées pour occuper ces emplois. L’adéquation entre les compétences de la main-d’œuvre et les besoins du marché du travail demeure un défi. »
Il faudra s’assurer que les entreprises puissent bénéficier de tous les talents disponibles. « La persévérance scolaire demeure un enjeu, estime M. Leblanc. Trop de jeunes ne décrochent pas de diplôme ou quittent l’école avec un diplôme inférieur à ce qu’ils pourraient obtenir. L’intégration des immigrants en emploi est aussi un élément important. Il y a eu un éveil. Dans la dernière année, des efforts ont été faits et ils vont se poursuivre. »
Autre enjeu : la productivité. « Un des principaux facteurs pour l’améliorer, c’est d’augmenter la diplomation des gens, indique M. Leblanc. Pendant un moment, les entreprises ont aussi été frileuses pour investir dans des équipements. Dans la dernière année, on a vu les niveaux d’investissement augmenter, c’est positif. »