Breuvages Blue Spike

Le distributeur de Four Loko fait fi du rappel imposé par la Régie des alcools

Le distributeur du Four Loko a invité les détaillants à continuer à vendre la boisson alcoolisée controversée en dépit d’un rappel de produits demandé par l’organisme réglementaire québécois.

La Presse a pris connaissance d’une communication écrite, émanant de Breuvages Blue Spike et qui était destinée aux détaillants. « Il n’y a aucune obligation légale de retirer le produit des tablettes, y lit-on. La vente et la présence de ces produits sur les tablettes sont donc permises. » Le document daté du 6 décembre porte la signature du président de Blue Spike, Nicolas Gagnon-Oosterwaal.

Au Québec, la boisson américaine Four Loko est commercialisée par Breuvages Blue Spike, mais fabriquée par Embouteillage Solar.

Blue Spike appartient à M. Gagnon-Oosterwaal et à la société de Chicago Phusion Projects, propriétaire des boissons Four Loko.

La Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) a demandé le 20 novembre à Embouteillage Solar le rappel des produits Four Loko après avoir découvert que ces boissons contiennent de l’alcool éthylique plutôt que de la bière. L’utilisation de l’alcool éthylique n’est pas conforme à la réglementation, mais n’a pas d’impact sur la qualité des produits. Les produits à base d’alcool éthylique ne peuvent être vendus en épicerie et en dépanneur.

Le 6 décembre, Solar a publié un avis annonçant le retrait des produits concernés.

Vente interdite, répète la Régie

En après-midi hier, la Régie a rappelé publiquement aux détaillants qu’ils sont tenus de suivre le rappel de produits du fabricant « puisque la vente desdits produits est interdite ».

« Ces titulaires de permis [d’épicerie] doivent donc retirer ces produits des tablettes et les entreposer dans un endroit non accessible pour la clientèle jusqu’à ce qu’ils puissent être repris par le fabricant. »

La mise au point de la Régie suit une sortie publique de l’Association des brasseurs du Québec, qui exhortait hier matin les intervenants à user de « sens civique » pour retirer les cocktails visés par un rappel de produits. « Selon nos observations, les produits Four Loko continuent à être vendus chez certains détaillants indépendants en alimentation », a dit dans un entretien Patrice Léger Bourgoin, directeur général de l’Association.

Les marques concernées par le rappel de produits des Breuvages Blue Spike sont Baron, Four Loko, Mojo, Octane et les boissons aux fruits Seagram.

La boisson Four Loko, populaire auprès des jeunes, tire à 11,9 % d’alcool, contient l’équivalent de 13 cuillerées à thé de sucre et se vend 4 $ l’unité.

La Presse a révélé plus tôt cet automne que la boisson Four Loko préoccupe au plus haut point les urgentologues et des experts en santé publique au Québec.

Blue Spike réagit

Nicolas Gagnon-Oosterwaal n’était pas disponible hier pour répondre aux questions. Il a envoyé un courriel en fin de journée. « Les représentants communiquent avec les détaillants afin de leur expliquer la situation et de les assurer qu’ils ne seront pas pénalisés de cette situation. Blue Spike va d’ailleurs au-delà de ses obligations en garantissant la reprise de nos produits bien qu’il n’y ait, à ce jour, aucune ordonnance de rappel exigée par le gouvernement. […] Blue Spike n’est pas habileté à “piloter” le rappel, n’étant que détenteur de la marque et pas le fabricant. »

Montréal

Un citoyen arrêté à l’hôtel de ville pour harcèlement criminel

Un citoyen a été arrêté lundi soir à l’hôtel de ville de Montréal, en pleine séance du conseil municipal, pour harcèlement criminel envers une élue. Deux semaines plus tôt, l’homme avait reçu un avertissement de la mairesse Valérie Plante qui l’invitait à cesser de s’en prendre à sa collègue Sue Montgomery.

Lundi soir, Robin Edgar s’est présenté à l’hôtel de ville de Montréal, comme il en a souvent l’habitude, afin de questionner la mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce (CDN-NDG). Après s’être inscrit à la période des questions réservée aux citoyens, plutôt que se rendre dans la salle du conseil, l’homme de 58 ans s’est fait passer les menottes dans le hall d’honneur par les policiers du Groupe d’intervention, responsables de la sécurité des élus.

Robin Edgar doit comparaître le 19 janvier pour faire face à une accusation de harcèlement criminel. D’ici là, ses conditions de libération prévoient qu’il ne doit pas entrer en contact avec Sue Montgomery et sa famille ni se rendre sur les lieux de travail de l’élue, soit l’hôtel de ville et les bureaux de l’arrondissement de CDN-NDG.

Le SPVM a confirmé à La Presse avoir arrêté un homme lundi soir à l’intérieur de l’hôtel de ville pour une plainte en harcèlement. Celui-ci n’ayant pas comparu, le corps policier n’a pu confirmer son identité.

depuis plus de 10 ans

Robin Edgar estime avoir été victime d’un « abus de pouvoir », disant qu’il tentait simplement d’exercer son droit à la liberté d’expression en contestant l’éthique de Sue Montgomery devant le conseil municipal. L’homme accuse depuis plus de 10 ans l’ex-journaliste de participer à une opération pour camoufler des abus commis par l’Église unitarienne, dont elle est membre.

Sue Montgomery estime quant à elle que Robin Edgar est allé trop loin depuis qu’elle s’est lancée en politique municipale, cet automne. Il s’est présenté à plusieurs de ses activités publiques pour l’affronter et la filmer. Durant la campagne électorale, Robin Edgar a ainsi diffusé en ligne une douzaine de vidéos dans lesquelles il s’en prend à l’ex-journaliste.

Puis, la semaine dernière, l’élue dit avoir décidé de porter officiellement plainte après avoir rencontré l’homme en sortant de chez elle, ce qui l’a fait craindre pour sa sécurité. « Je veux que ça cesse. C’est du harcèlement », dit-elle, excédée de se sentir suivie.

Ce n’est pas la première fois que Sue Montgomery prenait des mesures contre Robin Edgar. En décembre 2014, The Gazette lui avait envoyé une mise en demeure afin qu’il retire ses publications en ligne contre elle, jugées diffamatoires.

En novembre, Robin Edgar a également reçu un avertissement de la bouche de la mairesse Valérie Plante alors qu’il remettait en question l’intégrité de Mme Montgomery devant le conseil municipal. « Monsieur Edgar, il faut que ça arrête, tout cela. C’est du harcèlement, ce que vous faites en ce moment », l’avait prévenu la mairesse.

Réseau électrique métropolitain

Les opposants déboutés par la Cour

OTTAWA — Un juge de la Cour supérieure a démoli en bloc les arguments d’une coalition qui s’opposait au Réseau électrique métropolitain (REM), hier, interrompant du même coup sa démarche judiciaire « vouée à l’échec ».

Dans un jugement de 48 pages au ton cassant, le magistrat Michel Yergeau a rejeté la requête en nullité déposée en mars dernier par des opposants au projet de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Ceux-ci dénonçaient entre autres le processus de consultations publiques entourant le projet de système léger sur rail évalué à 6,1 milliards de dollars.

« Le Tribunal en vient à la conclusion que le recours des demandeurs n’a aucune chance de réussir dans sa forme actuelle et qu’il faut y mettre un terme dès maintenant pour éviter d’engouffrer des ressources judiciaires et des deniers importants dans une démarche vouée à l’échec », écrit-il.

« Salmigondis d’affirmations »

Le juge Yergeau souligne que les allégations factuelles des demandeurs sont « peu nombreuses ». Pire, elles se retrouvent mélangées à « un salmigondis d’affirmations, d’énoncés de principes, de jugements de valeur, d’insinuations de complot, d’opinions qui leur sont propres ».

« Dans ce dossier, les commentaires, qualitatifs et jugements de valeur des demandeurs s’entremêlent aux données factuelles, à tel point qu’il en devient difficile de départager celles-ci de ceux-là. »

— Michel Yergeau, juge de la Cour supérieure

« Peu importe le désaccord évident que les demandeurs entretiennent avec le gouvernement sur l’opportunité de construire le REM, une demande introductive n’est pas un pamphlet. »

Sur les 210 paragraphes de la demande introductive présentée par les opposants au REM – qui incluent le groupe Coalition Climat Montréal et cinq citoyens de la métropole –, moins de 30 contiennent des allégations de faits matériels, note le magistrat. Il déplore aussi que les demandeurs aient omis de verser en preuve des « pans entiers » de la documentation relative à l’étude d’impact sur le REM, totalisant 2197 pages. Une dissimulation qui a incité le tribunal à « un surcroît de prudence ».

CDPQ satisfaite

Pour CDPQ Infra, la filiale de la Caisse qui pilote le projet, la décision du juge Yergeau tombe à point nommé, après l’annonce récente de délais dans l’attribution des contrats de conception du REM.

« Nous accueillons évidemment avec satisfaction la décision du juge qui, en cette affaire, nous a donné gain de cause. »

— Jean-Vincent Lacroix, porte-parole de CDPQ

Lisa Djevarhirdjian, porte-parole du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui soutenait la démarche judiciaire, a pour sa part concédé que « la CDPQ a gagné ». Elle affirme que les opposants au REM présenteront « d’autres recours » dans l’espoir de se faire entendre.

L’avocat Ricardo Hrtschan, qui représente les plaignants dans ce dossier, n’a pas rappelé La Presse hier.

Le REM, financé par la Caisse, Ottawa et Québec, prévoit un système léger sur rail de 67 km qui reliera le centre-ville de Montréal à plusieurs banlieues et à l’aéroport Trudeau.

bilan d’influence Média 2017

L’attentat de Québec a été la nouvelle la plus médiatisée depuis 10 ans au Québec

L’attentat à la mosquée de Québec aura marqué l’histoire pour sa gravité, mais également en devenant l’événement le plus médiatisé des 10 dernières années dans la province, selon les données compilées par Influence Média. Alors que les analystes de la firme avaient désigné 2016 comme « l’année de la peur », 2017 devient « l’année de l’intolérance ». Les sports conservent la palme, en occupant 17,23 % de l’actualité. Et quand il est question des médias écrits les plus cités par les autres, La Presse+ tient le haut du pavé, avec un score de 39,88 %.

L’attentat à la mosquée de Québec, qui a ébranlé la population et fait tristement parler de lui à l’international, a représenté 57,99 % du poids média au Québec en février. Tout juste derrière, les inondations du printemps ont occupé 46 % de l’espace média en mai. À eux seuls, ces deux événements se retrouvent au sommet des nouvelles depuis 2010, note Influence Média dans son bilan 2017. 

En comparaison, le poids média de la tragédie de Lac-Mégantic, qui avait dévasté une partie du centre-ville et fait 47 morts, avait occupé 38,93 %. Le président d’Influence Média, Jean-François Dumas, fait remarquer que l’attentat a eu lieu en janvier, au retour des vacances, tandis que le déraillement de train a eu lieu au beau milieu de l’été. À un moment où les salles de rédaction sont presque désertes.

Le phénomène de dénonciation

Il y a eu les élections municipales cet automne, avec la victoire de la première femme à la mairie de Montréal. Et il y a eu l’affaire Salvail, la vague de dénonciations autour de Gilbert Rozon, Gilles Parent et Michel Brûlé, qui ont représenté 20,27 % de l’actualité dans la semaine du 16 au 22 octobre. 

Pourtant, seulement 2 femmes sur 50 personnalités font partie du palmarès des gens les plus médiatisés cette année, constate M. Dumas. 

« Au Québec, on retrouve seulement Hillary Clinton et Valérie Plante dans la liste. Trente joueurs de hockey arrivent devant, et vingt politiciens. On aurait pensé que les femmes occuperaient plus d’espace médiatique avec la vague de dénonciations », dit-il.

Trump

Qui dit politiciens dit Donald Trump partout, également au Québec. L’an dernier, il a occupé 4,09 % du poids média consacré à l’international. Cette année, il a grimpé à lui seul à 6,17 %. « Quand on analyse sa couverture, on constate que 85 % de ce qu’on dit à son sujet est du bruit. On commente plus souvent ses tweets, ou les journalistes y vont avec des prédictions sur la durée de son mandat », analyse le président d’Influence Média.

 À noter, le président américain est plus médiatisé au Québec que Philippe Couillard et Justin Trudeau réunis. Au Canada, il est plus médiatisé que Justin Trudeau et le hockeyeur Connor McDavid réunis.

Météo

Les Québécois continuent de vouer un culte au temps qu’il fait à l’extérieur. Et la neige n’est pas en cause puisque les hivers sont aussi rudes en Ontario, fait remarquer la firme d’analyses. « Le Québec accorde deux fois plus d’attention à la météo que partout ailleurs au Canada. C’est peut-être parce que les journalistes n’ont pas la crainte d’une poursuite en diffamation quand ils écrivent à ce sujet », lance à la blague M. Dumas.

Justice

Sept ans de prison pour une mère qui « louait » sa fille à un pédophile

Une mère de la Rive-Sud qui « louait » sa fillette à un pédophile a été condamnée à sept ans de pénitencier, hier, au palais de justice de Longueuil. La procureure de la Couronne Nathalie Legault a confirmé que le juge Marco Labrie avait accepté la suggestion commune du ministère public et de la défense. La mère de Longueuil, âgée de 39 ans, avait été arrêtée en mars dernier après s’être présentée à un poste de police pour dénoncer les faits et s’avouer coupable. Elle a reconnu avoir toléré qu’un homme agresse sexuellement sa fille pendant des années, alors qu’elle était âgée de 6 à 9 ans. L’avocat de la femme, Me Rémi Quintal, a indiqué avoir longuement discuté avec sa vis-à-vis afin de déterminer une peine adéquate. «  C’est jamais facile de trouver une sentence appropriée quand il s’agit d’un enfant  », a-t-il dit en entrevue, avant d’expliquer avoir effectué une recherche dans les jugements rendus partout au Canada dans des situations semblables. Le pédophile Marc Clermont, 61 ans, est accusé d'avoir agressé sexuellement l'enfant. Les procédures judiciaires contre lui continuent. — Philippe Teisceira-Lessard, La Presse

Montréal

Des femmes exclues d'un chantier voisin d'une mosquée ?

La ministre responsable du Travail, Dominique Vien, demande à la Commission de la construction du Québec (CCQ) de vérifier les faits allégués par un entrepreneur en construction de Montréal qui soutient avoir dû exclure les femmes de son chantier à la demande du propriétaire d’une mosquée de l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. Dans un reportage diffusé hier sur les ondes de TVA Nouvelles, un entrepreneur explique avoir subi des pressions du propriétaire de la mosquée Ahl-ill bait pour qu’il n’y ait aucune femme sur le chantier voisin du lieu de culte. La ministre Vien a qualifié de « totalement inacceptable » ce geste « s’il s’avère vrai », et espère « avoir les coudées franches » avec les vérifications de la CCQ pour « évaluer les avenues à emprunter ». Sur sa page Facebook, la mosquée Ahl-ill bait a « nié vigoureusement » les informations présentées dans le reportage de TVA. Le rapport de la CCQ est attendu au cours des prochains jours.

— Fanny Lévesque, La Presse

Tragédie de Lac-Mégantic

La défense n’appellera pas de témoins

Les avocats des trois anciens employés de la Montreal, Maine and Atlantic Railway accusés à la suite de la tragédie de Lac-Mégantic n’appelleront pas de témoins au procès. Tom Harding, Richard Labrie et Jean Demaître, qui ont tous plaidé non coupable à l’accusation de négligence criminelle ayant causé la mort de 47 personnes, ne témoigneront donc pas non plus à leur procès, qui s’est amorcé le 2 octobre en Cour supérieure à Sherbrooke. Thomas Walsh, l’avocat du conducteur de train Harding, a expliqué hier, en entrevue téléphonique, que « le fardeau de la preuve incombe à la Couronne d’établir hors de tout doute raisonnable tous les éléments essentiels des infractions reprochées ». Or, l’élément fondamental de cette affaire, soutient Me Walsh, « c’est de savoir si la conduite des accusés s’est écartée suffisamment d’une norme établie pour qu’elle constitue une négligence criminelle ». Les avocats des accusés considèrent que cette preuve n’a pas été faite, et ils ont annoncé hier qu’ils n’appelleront pas de témoins à la barre pour la défense.

— La Presse canadienne

Justice

Libération conditionnelle révoquée pour un Hells Angel

La Commission des libérations conditionnelles du Canada a décidé de révoquer la libération du motard Alain Ruest, qui était suspendue depuis août dernier. La Commission considère que celui que les autorités estiment toujours être le président de la section des Hells Angels de Québec n’a notamment pas respecté une condition de ne pas divulguer toutes ses communications en effaçant ses messages textes, malgré des demandes répétées de ses agents de libération. Ruest, 60 ans, qui a été condamné à cinq ans et trois mois après avoir plaidé coupable à un chef de complot de meurtre dans la foulée des procédures de SharQc en août 2013, bénéficiera de sa libération d’office en juin prochain. La Commission lui impose déjà de sévères conditions lorsque ce jour viendra. — Daniel Renaud, La Presse

Montréal

Un incendie suspect a tenu les pompiers occupés

Un incendie suspect a donné du fil à retordre aux pompiers du Service de sécurité incendie de Montréal, hier en soirée. Le brasier a débuté vers 20 h dans un bâtiment inoccupé de la rue de l’Église, dans le secteur de Côte-Saint-Paul. Un peu avant minuit, des pompiers s’apprêtaient à relayer leurs collègues pour éteindre le feu qui était « presque contrôlé ». Les flammes promettaient néanmoins de tenir les pompiers occupés encore une bonne partie de la nuit, a affirmé le chef des opérations, Martin Farmer. Les autorités expliquent avoir des raisons de croire qu’une main criminelle serait à l’origine du brasier puisque le bâtiment était « isolé de tous services électriques ». Le dossier sera transmis au Service de police de la Ville de Montréal pour enquête.

— Fanny Lévesque, La Presse

Rectificatif

Civil qui s’est fait passer pour un militaire

À propos de notre reportage publié hier sur un civil qui s’est fait passer pour un militaire, deux rectificatifs s’imposent. D’abord, Raymond Bernier est député libéral de Montmorency, et non de Montmagny. Ensuite, l’explosion accidentelle d’une grenade à la base militaire de Valcartier, le 30 juillet 1974, s’est produite dans un baraquement des cadets et non dans un entrepôt. Nos excuses.

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