Jason Pominville
« Tout le monde avait perdu confiance »
La Presse
Le changement d’entraîneur chez le Wild du Minnesota a eu un effet-choc sur l’équipe, en particulier pour Jason Pominville.
En quatre matchs depuis l’arrivée de John Torchetti, Pominville a obtenu six points. Il en avait récolté trois à ses 23 matchs précédents…
Le Wild a remporté quatre victoires de suite, marqué 21 buts, n’en a accordé que huit et s’est replacé dans la course pour une place en séries éliminatoires, avec seulement un point de retard sur la dernière place y donnant accès.
« L’arrivée de “Torch” nous a donné une étincelle, il a amené de nouvelles idées offensivement, a confié Pominville au téléphone à . Nous avons plus de liberté, de nouvelles façons d’impliquer plus de joueurs en zone offensive. Il a coaché avec Chicago, je ne sais pas s’il a emprunté des idées aux Blackhawks. On ne marquait pas avant son arrivée. Il fallait gagner nos matchs 1-0 ou 2-1. »
Sous Mike Yeo, le Wild rappelait le Canadien, dans le sens où l’équipe a connu une léthargie collective subite.
« On était rendus à un point où tout le monde avait perdu confiance dans l’équipe. Quand ça ne va pas bien, on ne veut pas être le gars qui fait l’erreur. On faisait tous les jeux simples, personne n’essayait rien de crainte de commettre un revirement. Tu ne peux pas jouer au hockey comme ça. »
« Les gars avaient toujours la crainte de faire une erreur. Ce n’était pas une façon agréable de jouer. »
— Jason Pominville
Pominville sentait cette pression même en zone adverse. « Pourtant, quand tu fais une erreur en zone offensive, il reste quand même 180 pieds à franchir pour l’adversaire avant de marquer. »
Torchetti est entraîneur par intérim pour la troisième fois de sa carrière. La fin de saison encourageante de l’équipe l’aidera-t-elle à obtenir un poste permanent ?
« Je ne sais pas pourquoi il n’a jamais eu de vraie chance, a dit Pominville. J’entends plein de bonnes choses sur lui, mais je ne le connais pas beaucoup. On a disputé quatre matchs pour lui, mais pratiqué une seule fois depuis son arrivée. Plus ça va aller, plus on va apprendre à le connaître. Il amène une bonne énergie derrière le banc, il est intense, il parle beaucoup. Il est aussi arrivé à raccourcir la durée de nos présences sur la glace, qui étaient beaucoup trop longues. »
La dernière victoire de l’équipe, dimanche, a été mémorable. Le Wild a battu les Blackhawks de Chicago 6-1 dans un match en plein air disputé devant plus de 50 000 partisans sur le campus de l’Université du Minnesota.
« C’était incroyable ! Je vivais l’expérience pour la deuxième fois et, huit ans plus tard, ma famille était là pour m’accompagner, patiner et vivre pleinement l’événement. »