EMBA McGill-HEC Montréal

L’union de deux géants, 10 ans plus tard

Il y a 10 ans, l’Université McGill unissait ses forces avec celles de sa rivale francophone située de l’autre côté de la montagne, HEC Montréal, pour lancer un programme bilingue de maîtrise en administration des affaires pour cadres en exercice (EMBA). Le résultat ? La Presse a fait le point avec deux diplômés.

Indu Krishnamurthy, directrice générale de l’Association communautaire d’emprunt de Montréal (ACEM Microcrédit Montréal), diplômée de 2015

Quel était votre objectif en vous inscrivant au programme ?

« Je suis arrivée au Québec en 2000 et pour avoir mon titre comptable ici, j’aurais dû retourner faire mon baccalauréat, et c’était impossible pour moi à ce moment-là. J’ai donc préféré m’investir en francisation et j’ai travaillé en finance. C’est mon désir de combiner le social et la finance qui m’a amenée au microcrédit. J’ai choisi l’EMBA parce que je voulais maintenant réaliser une maîtrise au Québec, puis augmenter mon réseau professionnel. »

Quel est le concept le plus important que vous retenez du programme ?

« L’importance de la réflexion et de la collaboration. Je travaille dans un organisme à but non lucratif (OBNL) et nous avons particulièrement besoin de collaborer avec des gens sur le terrain, avec des bailleurs de fonds, des investisseurs, des bénévoles, des entrepreneurs et des professionnels formés à l’étranger. Chacun peut contribuer à bâtir une société plus inclusive et prospère. Le programme m’a donné accès à des personnes de différents milieux qui ont une ouverture à collaborer. C’était ainsi pendant le programme et cela se poursuit avec mes anciens collègues de classe et ceux des autres cohortes qu’on rencontre dans différents événements. »

Quel élément concret le programme vous a-t-il permis de réaliser ?

« Il a renforcé mon assurance et mon leadership. Je suis d’ailleurs passée de coordonnatrice du programme de microcrédit à directrice générale de l’organisme. Le programme m’a permis d’être capable d’approcher les gens plus facilement pour mieux faire connaître l’OBNL. D’ailleurs, si notre programme de microcrédit était auparavant financé comme projet-pilote au fédéral, nous souhaitons maintenant que le gouvernement du Québec prenne le relais, puisque les résultats sont au rendez-vous. C’est à travers ce défi que je dois maintenant mettre mon leadership en œuvre. »

Laurent Blanchard, premier vice-président, ventes et services à distance, Banque Nationale, diplômé de 2016

Quel était votre objectif en vous inscrivant au programme ?

« J’étais responsable du courtage en ligne chez Desjardins et j’avais fait une bonne partie de ma carrière dans ce domaine. Je voulais évoluer, aller chercher de nouvelles connaissances et échanger avec des gens d’autres secteurs d’activité. L’idée de faire une maîtrise m’avait toujours plu et mes enfants étaient rendus adolescents lorsque j’ai commencé l’EMBA, alors c’était plus facile. Je suis arrivé à la Banque Nationale avant la fin du programme comme président du courtage direct et, depuis un an, je m’occupe des centres contacts clients pour tout ce qui est bancaire, MasterCard, investissement et commercial. »

Quel est le concept le plus important que vous retenez du programme ?

« L’importance de prendre du recul pour réfléchir aux dossiers plus costauds. On peut facilement être dans les opérations de 7 h à 19 h tous les jours, mais il faut se bloquer des journées pour réfléchir à l’avenir. J’ai connu des personnes extraordinaires dans le programme de qui je suis resté très proche, et nous nous retrouvons encore souvent pour échanger sur des problématiques d’entreprise et des tendances de marché. Le modèle d’affaires continuera d’évoluer, alors il faut prendre le temps de réfléchir et accepter de faire des essais et erreurs pour continuer d’avancer. »

Quel élément concret le programme vous a-t-il permis de réaliser ?

« Grâce aux conférences auxquelles on assiste et aux gens de différentes industries qu’on rencontre pendant deux ans, j’ai pu ouvrir mes horizons, regarder ailleurs, réaliser que tout est possible. Maintenant, je dis souvent aux gens de regarder leur poste pour trois ans et qu’ensuite, ils devront bouger ou évoluer avec le travail. Il faut être capable d’aller chercher l’information et de réfléchir pour voir comment les choses évolueront. »

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