Le Zélateur

Voie d’accès condamnée dans un édicule de l’avenue Papineau

Nids-de-poule éternels, trottoirs dangereux, parcs, clôtures, ruelles en piteux état : chaque semaine, cette rubrique recense une « horreur urbaine » et questionne les autorités.

OÙ ? 

Escalier de l'édicule au coin de l’avenue Papineau et de la rue des Carrières

LE CONSTAT

L’escalier de cet édicule était fort prisé des piétons avant qu’il soit percuté de plein fouet par un col bleu, en 2007, au cours d’une opération de déneigement. D’autant plus que ce secteur de Rosemont–La Petite-Patrie est reconnu comme un pôle de circulation très lourde. Aujourd’hui, l’escalier est condamné et il n’y a plus d’arrêt d’autobus tout en bas. C’est peine perdue pour accéder à l’avenue Papineau à partir de la rue des Carrières. Le valeureux piéton qui s’y aventurera se heurtera à une série de panneaux placardés et ornés de graffitis. L’option : prendre son mal en patience, et continuer son chemin… plus loin.

L’EXPLICATION

Au dernier conseil d’arrondissement de Rosemont– La Petite-Patrie, une citoyenne d’un regroupement de la rue des Carrières a encore interpellé les élus afin de savoir quand elle pourra de nouveau emprunter les escaliers, puis prendre l’autobus tout en bas. Les conseillers ont répété que la décision appartient à la ville centre et qu’ils ont les mains liées. Pour les résidants du quartier, cette fermeture est une source d’irritation majeure au quotidien.

La liste des dommages à l’édicule est impressionnante : mur endommagé par un camion, corrosion, fissures, éclatement du béton chasse-roue. La structure malmenée fait partie de la fameuse liste des ponts et tunnels sous la loupe de la Ville de Montréal. L’inspection la plus récente remonte à décembre 2013. L’ingénieur qui a rédigé le rapport a attribué la cote « 14 » au mur endommagé, ce qui signifie que malgré les dommages, un nombre « restreint d’éléments présentent des signes de détérioration » et qu’un nombre « restreint d’éléments de la structure sont partiellement fonctionnels ».

LE RESPONSABLE

La Ville de Montréal a ciblé 21 structures prioritaires à retaper, et « cet édicule ne fait pas partie de la liste pour l’instant », explique Philippe Sabourin, du service des communications de la Ville.

M. Sabourin ajoute que le mur ne représente aucun danger pour les automobilistes et les usagers du pont d’étagement rue des Carrières/Papineau. D’ici 2017, l’administration municipale a prévu d’investir 118 millions pour maintenir l’état de ses infrastructures, en misant sur le développement de l’expertise en interne, tel que recommandé dans la foulée du scandale des compteurs d’eau, en 2009.

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