Hockey

Un joujou pour les diffuseurs

La LNH n’a pas encore informé précisément les équipes de ses intentions à l’égard de l’information qui sera récoltée par la puce électronique. Mais Julien BriseBois, l’adjoint de Steve Yzerman chez le Lightning de Tampa Bay, soupçonne qu’elle servira d’abord et avant tout les télédiffuseurs.

« Ce serait fait pour générer des cotes d’écoute en fournissant de nouvelles données qui rendraient les matchs plus intéressants, et non pour aider les équipes, soutient BriseBois. La ligue ne veut pas augmenter les dépenses des équipes. Or, si chaque formation paie un montant X pour cette technologie, il n’y aura pas d’avantage compétitif à dépenser pour une information à laquelle tout le monde va avoir accès.

« Donc ce serait plutôt payé par les télédiffuseurs [en partenariat avec la ligue ou non] et ce serait probablement mis à la disposition des clubs. »

Évidemment, la ligue cherche à augmenter l’auditoire télé pour ses matchs et attirer de nouveaux amateurs.

« Le consensus dans le milieu de la télévision, c’est que l’écart entre l’expérience d’assister à un match de hockey en direct et le regarder à la télé est significatif. Ce n’est pas un sport qui se traduit aussi bien à la télé que le baseball ou le football. Or, je crois que cette technologie pourra servir à rétrécir cet écart. »

— Hank Adams, président et chef de direction de Sportsvision

« C’est tellement un jeu de rapidité et de fluidité que parfois, dans le feu de l’action et tous les changements d’effectifs, la télé manque parfois des choses significatives », explique Hank Adams.

ENCORE DU TRAVAIL À FAIRE

À Columbus, tout le monde y est allé de ses recommandations pour rendre l’utilisation de la puce encore plus pertinente.

« Des diffuseurs ont entre autres noté que ce serait bien de mesurer les confrontations entre un défenseur et un attaquant, d’être capable de savoir quand Brent Seabrook se retrouve sur la glace en même temps que Rick Nash, explique Hank Adams. Les entraîneurs jouent constamment aux échecs pendant les matchs et ce serait assez simple de pouvoir mettre cela en relief. »

Aussi emballé est-on chez Sportsnet, on reconnaît qu’il reste du travail à faire pour que l’information émise par les puces électroniques soit réacheminée à l’écran.

« Nous essayons de déterminer ce qui convient mieux au direct et ce qui convient mieux aux reprises, explique Gord Cutler, vice-président à la production hockey. C’est facile de mettre tout un tas de choses à l’écran. L’idée, c’est de créer une expérience que les gens vont apprécier. C’est la raison pour laquelle on veut l’intégrer avec parcimonie plutôt que de se dire "on a un nouveau jouet, placardons les ondes avec". »

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