Hockey

Quatre utilisations de la puce

1. METTRE EN VALEUR LES QUALITÉS DES JOUEURS

« Le potentiel est énorme pour permettre aux partisans de comprendre à quel point il s’agit d’athlètes remarquables, estime Hank Adams, président et chef de direction de Sportsvision. Je suis toujours en admiration devant le fait qu’un joueur puisse tirer une rondelle à 100 mi/h et qu’un autre la fasse dévier du bon angle pour déjouer le gardien tout en étant bousculé par un adversaire. La technologie nous permettra de mieux illustrer ces actions. »

L’attaquant du Canadien Max Pacioretty se dit entièrement favorable à ce genre d’initiative.

« Je trouve ça cool, dit-il. Ce serait plaisant d’avoir des statistiques par rapport au coup de patin, au lancer ou encore au temps dont dispose un joueur pour effectuer son tir. »

« Ce serait plaisant pour les amateurs de pouvoir mieux juger du niveau de difficulté du jeu en quantifiant le peu de temps et d’espace qu’on a à notre disposition. »

— Max Pacioretty

2. UN ARGUMENT DE NÉGOCIATION

La LNH procédera au cours des prochains jours à une refonte en profondeur de son site web pour y ajouter les fameuses « statistiques avancées » qui ont été développées à l’externe. Elle n’attendra donc pas l’implantation de la puce électronique pour le faire, et basera ses statistiques sur les données compilées pour l’instant en temps réel.

Mais une fois la puce implantée, les statistiques avancées seront encore plus fiables, car les données de base seront précises et constantes.

Le journaliste Elliotte Friedman soutenait à Sportsnet, en fin de semaine dernière, que les statistiques avancées seraient admissibles dans les causes en arbitrage. Une fois générées par la LNH et une fois uniformisées par un même système de récolte des données, nul doute qu’elles seront plus facilement recevables devant l’arbitre.

« On peut présenter de nouvelles statistiques en arbitrage, mais elles doivent être mentionnées au préalable et partagées avec l’Association des joueurs », précise Julien BriseBois.

3. UN OUTIL POUR LES ENTRAÎNEURS

La puce numérisera toutes les actions sur la glace, ce qui permettra aux équipes de dessiner aisément des patrons de jeu ou de démontrer des tendances.

« De telles informations ne pourront qu’augmenter la responsabilité des joueurs », estime l’entraîneur-chef des Blue Jackets de Columbus, Todd Richards, qui rappelle que les joueurs ne peuvent plus se cacher sur la patinoire comme c’était le cas autrefois.

« Ce serait inutile de rejeter d'un revers de main ce qui peut nous apporter de l’analyse supplémentaire. On est toujours à la recherche de nouveaux outils visuels pour notre équipe. »

« On peut maintenant isoler les présences de chaque joueur et les leur remettre pour qu’ils les consultent sur un iPad à la maison. Il y a 20 ans, les joueurs auraient ri si on avait évoqué de telles possibilités. Et ils n’auraient pas vu en quoi ça pourrait les aider… »

— Todd Richards, entraîneur-chef des Blue Jackets de Columbus

4. UNE APPLICATION NUMÉRIQUE POUR LES AMATEURS

La LNH veut attirer les gens vers ses matchs à la télé, mais aussi entretenir l’intérêt avec des « deuxièmes écrans ». Entre en jeu son application pour tablette, qui sera assurément bonifiée par l’entrée en scène de la technologie Sportsvision. Un prototype de ce que pourrait avoir l’air la nouvelle application une fois propulsée par les puces électroniques a circulé à l’occasion du match des Étoiles.

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