L’argent de l’énergie

Bitcoin : la chasse à l’électricité la moins chère

Chaque semaine, La Presse+ fait un tour d’horizon de la planète Énergie.

Transformer l’électricité en argent, c’est ce que font les mineurs de bitcoins, ces gens qui effectuent des calculs mathématiques pour le réseau bitcoin afin de confirmer des transactions et d’augmenter la sécurité de la monnaie électronique.

Seuls ou en groupes, ces travailleurs autonomes ont besoin d’électricité pas chère pour alimenter leurs ordinateurs et réussir à dégager un profit de leur activité.

Ils l’ont trouvée, cette électricité fiable et pas chère. Ce n’est pas au Québec, mais dans l’État de Washington. Grâce à l’hydroélectricité qu’il produit, l’État offre les tarifs d’électricité les plus bas aux États-Unis.

On croit souvent à tort qu’Hydro-Québec a les meilleurs tarifs en Amérique du Nord. C’est parce que les comparaisons faites par Hydro tiennent compte seulement des grandes villes, comme Seattle, dans l’État de Washington, ou Portland, en Oregon.

À 3 cents le kilowattheure ou encore moins pour les gros consommateurs dans certaines villes comme Moses Lake, qui a un tarif imbattable de 1,7 cent le kilowattheure, le prix de l’électricité est moins cher qu’au Québec. Pas étonnant que l’État de Washington attire les mineurs de bitcoins comme un aimant.

L’État a également séduit Yahoo!, Microsoft et Intuit, entre autres, qui ont installé des supercentres de traitement de données à Quincy, une petite ville de moins de 10 000 habitants.

ÉOLIEN CONTRE HYDRO EN COLOMBIE-BRITANNIQUE

Le gouvernement doit s’engager pour un nouvel approvisionnement en énergie éolienne, sans quoi il risque de perdre ses investissements dans ce secteur. Le discours de l’industrie éolienne en Gaspésie ? Non, c’est celui, en tous points semblables, de l’industrie éolienne de la Colombie-Britannique, qui craint aussi pour sa survie.

C’est que le gouvernement de la Colombie-Britannique a décidé d’aller de l’avant avec son projet de construction d’une centrale de 1100 mégawatts sur la Peace River. Ce projet, connu sous le nom de Site C, est dans les cartons de BC Hydro depuis 1958. Son coût a augmenté avec le temps et est estimé actuellement à 8,8 milliards de dollars.

L’industrie éolienne craint que la réalisation de ce projet ne fasse diminuer la demande pour l’énergie éolienne, qui coûterait moins cher à produire.

SHERBROOKE STOCKE

La Ville de Sherbrooke veut rendre son réseau électrique plus performant et réduire ses coûts en période de pointe hivernale, quand l’électricité supplémentaire pour répondre à la demande coûte très cher. La solution ? Stocker de l’énergie la nuit pour la rendre disponible pour la pointe du matin et stocker le jour pour fournir la pointe du soir. C’est dans ce but que la Ville a commencé à travailler avec Sigma Energy Storage. La petite entreprise a développé une technologie qui permet de stocker de l’énergie avec de l’air comprimé et un liquide caloporteur, en grande quantité et pour de courtes périodes.

Cette technologie serait meilleure que les batteries et plus performante par grand froid, selon Sigma.

HYDRO-SHERBROOKE EN CHIFFRES

9

centrales

20,1

mégawatts de puissance (5 % des besoins de la ville)

80 2017 clients

150 employés

Profit net : 20,6 millions (2013)

PILES RECYCLÉES

C’est une première dans la fabrication de piles alcalines. Energizer vient de mettre sur le marché des piles jetables de format AA et AAA faites en partie avec des piles recyclées.

Sources : Bloomberg, Agence France-Presse, The Globe and Mail, Associated Press, Financial Times

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