Étude

Plus d’AVC chez les femmes enceintes

Les femmes enceintes sont trois fois plus susceptibles de subir un accident vasculaire cérébral (AVC) que les autres, selon une étude canadienne publiée dans l’International Journal of Stroke. Environ 30 femmes sur 100 000 subiront donc ce type de perte soudaine des fonctions cérébrales pendant leur grossesse ou dans les semaines qui suivent l’accouchement. Ce risque accru n’est pas précisément expliqué, mais « les premières constatations suggèrent que les changements hormonaux et certaines conditions, comme la prééclampsie, peuvent accroître ce risque », indique un communiqué conjoint de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC et du Centre des sciences de la santé Sunnybrook. En plus des troubles de la tension artérielle liés à la grossesse, les transformations des « paramètres sanguins et de la coagulation » sont aussi nommées comme des facteurs de risque. 

— Alexandre Vigneault, La Presse

Psychologues en ligne

Thérapie minute

Non, ce n’est pas de la fiction : il est désormais possible de choisir un psychologue en ligne, de prendre rendez-vous dans l’instant et d’entamer la consultation sur-le-champ, le tout en direct de votre salon ou, pourquoi pas, du bureau. En 20 minutes chrono.

« Nous voulons rendre la psychothérapie accessible et abordable », résume Sofia Benyahia, à qui l’on doit le nouveau site Pause Thérapie. Le principe est simple : en fouillant sur son site, un client peut choisir son psychologue selon son profil (français, anglais, etc.), sa spécialité (agression sexuelle, adolescence difficile, anxiété, infidélité…), ses prix (à partir de 29 $ pour 20 minutes), et évidemment ses disponibilités. Il suffit de prendre rendez-vous en ligne, à coup de séances de 20 minutes, au moment de votre choix.

séance virtuelle

Le tout se déroule ensuite virtuellement, par clavardage ou vidéo. Pour l’instant, seulement une dizaine de psychologues, tous membres de l’Ordre des psychologues, sont inscrits sur le site. Si certains n’offrent malheureusement presque pas de disponibilités, d’autres proposent plusieurs plages horaires variées. Un ordinateur muni d’une caméra est nécessaire, mais on nous promet une application pour les appareils mobiles sous peu.

« C’est moins cher que les prix du marché, vous n’avez pas à vous déplacer ni à quitter le travail ! », se vante également la présidente, fière d’offrir un service « adapté à la vie qu’on a aujourd’hui ». Dans les faits, plusieurs psychologues exigent plus de 29 $ la séance de 20 minutes, et la première rencontre est d’une durée de 40 minutes minimum. Reste que la question de la souplesse du processus est indéniable :  ici, pas de souci de stationnement, d’horaires à coordonner ou de congés à prendre.

« Je trouve intéressante l’idée de rendre accessibles des services à des gens qui n’ont pas toujours accès à ça, les gens en région ou à mobilité réduite, par exemple. »

— Aurélie Butzig, psychologue offrant ses services sur Pause Thérapie

Limites

Selon la psychologue qui pratique également à la Clinique de psychologie Villeray Petite-Patrie, les 20 minutes ne permettent toutefois que de faire les présentations. « C’est suffisant pour se présenter à quelqu’un, l’avantage des 20 minutes, c’est qu’on peut se permettre de choisir [le psychologue], voir si le contact se fait bien, commente-t-elle. Mais non, on ne pourra pas vraiment faire une psychothérapie, en 20 minutes, c’est compliqué. » Jusqu’à maintenant, aucun de ses patients ne s’est d’ailleurs limité à cela, tous ayant opté pour « au moins 40 ou 60 minutes », signale-t-elle.

« Le besoin est là »

Toujours est-il qu’on espère ici « créer une nouvelle habitude », reprend Sofia Benyahia, elle-même thérapeute en relations humaines. Vous avez une peine, une angoisse, des questionnements ? Au lieu de consulter une amie ou votre mère, pourquoi pas communiquer avec quelqu’un dont c’est le métier, « qui ne vous donnera pas de réponse, mais qui vous aidera à vous poser les bonnes questions et à faire des prises de conscience plus rapidement ? » Non, cette personne ne réglera pas tous vos problèmes en 20 minutes, « mais elle sait ce qui fonctionne ». Ultimement, conclut la présidente, « vu l’état de la société actuelle, plus on sera conscients des besoins en santé mentale, mieux ça ira. Nous, on est seulement une option supplémentaire, parce que oui, le besoin est là. »

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