Le chiffre du jour

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L’animatrice Maripier Morin reprendra du service l’automne prochain pour sa troisième saison à la barre de son talk-show diffusé à Z, Maripier !. Elle sera toujours épaulée par l’humoriste Martin Perizzolo, avec qui elle recevra de nombreux invités, dont Guy A. Lepage, Julie Le Breton et Marie Mai.

La Presse

Chronique

Bye-bye, belle Béatrice !

On l’a tellement aimée, notre Dre Clément (Sophie Lorain), au fil des 88 épisodes d’Au secours de Béatrice que TVA a diffusés en quatre ans.

Tous les mercredis à 20 h, on a fait une thérapie avec elle et son formidable psychologue, Monsieur P. (Gabriel Arcand), toujours de bon conseil. On a gratté ses bobos, exploré ses zones d’ombre et fouillé dans le moindre détail de son passé.

Comme dans la vraie vie, après une si belle progression, il est temps de mettre fin à la thérapie de Béatrice. Car elle va bien et elle a été secourue. Pourquoi créer de nouveaux problèmes alors que les principaux ont été réglés ?

« Je ne voulais pas étirer ça, même si TVA en aurait pris une couple d’années de plus. Béatrice est en thérapie depuis quatre ans. Elle a tellement déterré de choses et elle en a sorti des affaires de son garde-robe. Nous avons traité de l’essentiel. Je ne pouvais pas aller plus loin. Je n’écris pas des affaires pour être en ondes à tout prix », confie l’auteure d’Au secours de Béatrice, Francine Tougas.

C’est donc ce soir que vous visionnerez le tout dernier épisode à vie d’Au secours de Béatrice, une série raffinée, sensible et intelligente, qui nous a fait collectivement un bien fou. Il n’y aura pas de cinquième saison l’automne prochain. C’est bel et bien terminé.

Au départ, la populaire série de TVA devait se conclure avec la mort de Christophe (Robert Lalonde), le père de Béatrice, qu’elle a accompagné jusqu’à son dernier souffle. « Béatrice avait renoué avec son père. Ce n’était plus une petite fille accrochée à des secrets », poursuit Francine Tougas.

Sans rien divulgâcher, disons que cet ultime épisode conservera l’esprit 100 % réconfortant qui a si bien défini Au secours de Béatrice. « Oui, ça finit bien. Les boucles seront bouclées. Je ne voulais rien laisser en suspens. Au début de l’épisode, on a l’impression que ça va bien mal pour tout le monde. Plus on avance, plus on replace tout ça dans le contexte », détaille Francine Tougas, qui nous promet un beau clin d’œil au tout premier épisode d’Au secours de Béatrice.

On l’a vu au dernier épisode : la trajectoire des personnages principaux est pratiquement complétée. Le Dr Jodoin (Luc Bourgeois) a demandé Lucie (Marie Turgeon) en mariage. Arnaud (Mathieu Dignard Lorain) a trouvé sa spécialité, la psychiatrie. Béatrice a assumé pleinement son amour pour Benoît (Gabriel Sabourin) qui, lui, a été promu directeur de son service.

La Dre Bannon (Isabelle Blais) a trouvé un papa et un conjoint en le Dr Lisowski (Alex Bisping). Olivier-Luc (Pierre-Luc Brillant) et Caroline (Rachel Graton) ont fondé une famille, avec quelques complications. Et la belle Véro (Virginie Ranger-Beauregard) est le personnage miroir parfait de Béatrice.

Après quatre ans d’écriture intense et « des journées de 15 heures par jour devant l’ordinateur », Francine Tougas, 66 ans, a besoin de décanter. 

« Avec Au secours de Béatrice, j’ai l’impression d’avoir réparé ma propre enfance. Mon père a eu le cancer et a agonisé jusqu’à la fin. Il n’a pas eu droit à l’aide médicale à mourir comme Christophe », relate-t-elle.

Francine Tougas n’a pas écrit tous les scénarios seule. Anita Rowan, Alex Veilleux, Julie Hivon, Nadine Bismuth, Catherine Léger et Mélissa Veilleux l’ont épaulée au fil des saisons. Une de ses plus proches collaboratrices demeure sa propre fille, Marie-Mousse Laroche, criminologue de profession.

J’ai vu chacun des épisodes d’Au secours de Béatrice et je vais m’ennuyer de la belle lumière qui inondait les urgences de Saint-Hippolyte, des notes mélancoliques de piano du générique d’ouverture et des touches d’orangé qui contrastaient avec le vert hôpital des murs.

Tout était beau et bon dans Au secours de Béatrice : le jeu des acteurs, les cas médicaux et, surtout, la superbe réalisation d’Alexis Durand-Brault, qui a redéfini ce genre trop souvent statique.

La barre a été placée très haut pour le téléroman qui s’installera dans cette case en septembre.

Fugueuse en tête

La grande finale de Fugueuse a rassemblé 1 310 000 fans devant leur poste de télé, catapultant la série de TVA au sommet des émissions les plus regardées de lundi soir. District 31 suit avec ses 1 158 000 fidèles. À 19 h 30, En tout cas (749 000) a dépassé Lâcher prise (649 000). À 20 h, L’échappée (1 051 000) a presque eu le double de l’audience de Ruptures (586 000). Et Les pays d’en haut a intéressé 786 000 personnes.

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