Opinion

Les Z ont besoin d’aide

Chère génération Z, toutes personnes nées entre 1995 et 2015, oui c’est à vous que je parle. Je sais ce que vous vous dites. Je sais quels sont vos sentiments. Je sais à quel point ce que vous vivez n’est pas toujours facile, car comme vous, je suis née dans cette période où désormais rien n’est le même.

Nos parents et certaines personnes d’âge mûr croient que nous vivons dans une tout autre dimension en raison de nos habitudes de vie très différentes et cela peut malheureusement engendrer de nombreux stéréotypes ou préjugés à notre égard. Seulement, entre deux textos, levons la tête de nos écrans et montrons-leur qui nous sommes vraiment.

« Qui sommes-nous ? » Telle est la question que n’importe quelle génération a le droit de se poser. Par contre, pour nous les Z, c’est différent. On croit tout savoir à notre sujet : nous sommes dépendants à la technologie, nous sommes paresseux, égocentriques, américanisés, gâtés et j’en passe.

C’est fou comme la société dit vrai. Je ne pensais jamais dire ça haut et fort, mais oui, ce qu’on dit sur nous nous représente vraiment.

On ne peut le nier, nous sommes nés avec un téléphone dans nos mains et celui-ci constitue une expansion de nous-mêmes. Ce gadget, à première vue inoffensif, contrôle nos vies. C’est lui qui nous dit quoi faire et comment le faire. Il nous permet de contacter nos amis, notre famille et nous rappelle l’image que nous devons projeter au travers du monde fantastique des réseaux sociaux, un univers rempli de licornes volantes et d’arc-en-ciel infini… Très franchement, j’aimerais vous dire que tout cela n’est pas réel, mais vivant dans le même monde que vous, je serais très impertinente de vous dire que la technologie et le poids des réseaux sociaux ne devraient point vous stresser.

Le stress, quelle invention formidable ! Ce phénomène nous touche tellement que l’on devrait renommer notre génération. Des décennies après la génération silencieuse, je vous présente maintenant la génération anxieuse ! 

Enfin, il est difficile pour nos parents de comprendre ce phénomène : la pression que nous devons porter sur nos épaules à un aussi jeune âge. Ceux-ci me répètent toujours : « Nous, dans notre temps, on était heureux avec le peu qu’on avait », « quand on était jeune, tout était tellement plus simple. », etc. Pourtant, ce sont eux qui m’ont appris qu’il ne faut pas comparer une pomme à une orange !

Le fossé intergénérationnel est tellement creux entre notre génération et la leur que trop souvent, des conflits surviennent. J’aimerais seulement leur rappeler que nous n’avons pas juste des défauts. Non, chers Z, laissez-moi vous dire que vous êtes plus que ça.

J’aimerais vous rappeler comme vous êtes beaux, comme vous avez plus de valeur que vous ne le pensez et que vos nombres de likes sur Facebook ne vous catégorisent pas selon une hiérarchie. Chers Z, vous êtes ouverts d’esprit, ambitieux et rêveurs. Vos idées novatrices et vos habitudes non traditionnelles seront ce qui fera avancer le monde de demain. N’oubliez pas de marcher la tête toujours plus haute et de vous reconnecter à la réalité. Apprenez à mieux vous connaître, à vous écouter et surtout, à vous affirmer davantage comme étant une génération épanouie et remplie d’espoir pour l’humanité. Prenez le temps de vous arrêter quelques instants, de lever la tête de vos écrans et admirez le monde qui n’attend que vous pour façonner son histoire sans dénouement.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.