L'Impact

Zarek Valentin n’a pas oublié Montréal

L’ancien joueur de l’Impact joue désormais avec les Timbers de Portland, les adversaires du onze montréalais aujourd’hui.

D’un point de vue sportif, Zarek Valentin n’a disputé que 15 petits matchs de MLS avec l’Impact, lors de la saison 2012. Mais, affectivement, l’arrière latéral polyvalent garde de profondes attaches avec la métropole québécoise qu’il a quittée au tout début de la campagne 2013.

« Au centre d’entraînement, [hier], tout le monde le saluait. On aurait dit le maire », glisse Jhamie, le responsable médias des Timbers de Portland, tout juste avant le début de l’entrevue.

Assis dans un sofa d’un chic hôtel de la rue Sherbrooke, Valentin reprend la balle au bond en égrenant le nom des visages familiers qu’il a croisés, à la veille du match entre l’Impact et les Timbers (15 h). « C’était fabuleux de revoir Aldo [Ricciuti], Simon [Gatti] et quelques anciens coéquipiers, raconte celui qui est resté en contact avec Evan Bush et Calum Mallace. Je me suis vraiment fait de bons amis et j’apprécie chacune de mes visites à Montréal. »

Valentin, âgé de 25 ans, a certainement été l’un des joueurs les plus proches des fans montréalais depuis le début de l’aventure en MLS. Acquis lors du repêchage d’expansion, à l’automne 2011, sa personnalité, notamment sur les réseaux sociaux, l’a vite fait ressortir du lot.

Alors que certains de ses compatriotes refusaient de poser le moindre crampon à Montréal, lui a accepté ce défi, celui d’une première expérience internationale au sein d’un club d’expansion, avec le sourire. Aussi, ce nouveau partisan du Canadien s’est vite mis à apprendre le français.

« Mon français est très mal, mon français est très mal, répète-t-il de façon très intelligible avant de repasser à sa langue maternelle. La ville me manque. Ma fiancée vient de Montréal, donc nous essayons d’y revenir le plus souvent possible. Les fans ont été incroyables avec moi et le staff [de l’Impact] a été très professionnel. »

« Je n’oublierai jamais le premier match au Stade olympique, contre Chicago, devant une foule de 60 000 personnes. Oui, j’ai de bons souvenirs ici. »

— Zarek Valentin

Bien des choses ont changé depuis le départ de Valentin. S’il n’a pas vu l’intérieur du Centre Nutrilait, il a été particulièrement charmé par la qualité des installations sur la rue Letourneux (« C’est très différent de Claude-Robillard »). Par ailleurs, il n’a pas été surpris par l’évolution de Mauro Biello.

« Il était assistant quand je jouais ici et on voyait déjà qu’il avait une bonne tête pour décortiquer le jeu. Bien évidemment, on sait tous qu’il était un joueur incroyable et qu’il détient tous les records du club. C’est un bon motivateur, il connaît le jeu et sait comment combler les attentes de la ville et des partisans. L’équipe a bien fait, l’an dernier, et je ne pense pas que la fiche actuelle reflète la qualité de ce groupe. Avec deux ou trois victoires, l’Impact est de retour dans le portrait des séries. »

Un choc culturel

En 2013, Valentin a vécu un énorme choc culturel en prenant le chemin du FK Bodø/Glimt, en Norvège, initialement sous forme de prêt. En l’espace de quelques heures, il est passé de Montréal à une petite ville portuaire scandinave de moins de 50 000 habitants. Il a dû faire la transition entre des foules assez constantes, au stade Saputo, et un public dépassant rarement les 3000 spectateurs à Bodø. Et que dire de la gastronomie ou de la nuit polaire, prolonge-t-il. « Et l’été, c’était l’inverse. C’était lumineux comme en plein après-midi. Je n’ai pas très bien dormi pendant un mois. »

Au final, il reconnaît que ce crochet norvégien lui a permis de grandir comme joueur et comme personne. Puis, lors de son retour en MLS, début 2016, l’Impact a échangé ses droits aux Timbers contre une place de joueur international. Le choix paraît logique puisqu’il y a retrouvé son ancien entraîneur, de l’Université d’Akron, Caleb Porter.

« L’alignement de l’Impact était défini et je pense qu’aller à Portland cadrait bien avec ce que je recherchais. Depuis, je suis très heureux. La ville et les fans sont formidables tandis que le club possède une belle profondeur. C’est difficile de trouver une place dans le onze partant, mais je reste prêt pour la prochaine occasion », positive Valentin qui n’a joué que deux matchs en 2017.

Avant que Valentin ne se lève et n’échange ses bonnes adresses avec ses coéquipiers, impossible de ne pas évoquer sa passion pour les biscuits Oreo. La mention est toujours dignement soulignée sur son compte Twitter (@ZarekValentin).

« Oui, on nous permet d’en manger, mais comme notre préparateur physique est à côté de nous, je ne dirais pas grand-chose. En fait, je n’en mange pas autant que les gens peuvent penser. Pas autant qu’à l’école secondaire, en tout cas. »

La rectification est faite. Valentin n’a pas changé, il a seulement évolué au gré des expériences, sans oublier Montréal.

Piatti incertain face aux Timbers

La participation de Nacho Piatti au match de cet après-midi était incertaine, hier, après une semaine d’entraînement tronquée. « Il a une petite douleur qu’il faut surveiller, a indiqué Biello sans en préciser la nature. On verra [après l’entraînement] s’il va être correct pour le match. » En cas d’absence du joueur désigné argentin, on peut imaginer que Ballou Jean-Yves Tabla occuperait le flanc gauche tandis que Dominic Oduro glisserait à droite. Dans l’entrejeu, Marco Donadel reviendra au jeu contre les Timbers.

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