Chronique
Première comédie québécoise produite pour Netflix ?
La Presse
Une entreprise flambant neuve appartenant au milliardaire Guy Laliberté a tourné partout à Montréal, au début du mois de mai, le pilote d’une comédie québécoise destinée au géant Netflix, me chuchotent des taupes bien informées.
Cette série comique, qui porte le titre de
, explore l’univers des créateurs de jeux vidéo. Un peu à la manière de de la chaîne HBO, qui fouine, avec une bonne dose d’humour grinçant, dans les coulisses des californiennes.Le premier épisode de
a été pondu, en anglais, par deux anciens créateurs de haut niveau de la boîte Ubisoft, soit les Montréalais Alexandre Amancio et Mathieu Larivière.Alexandre Amancio, qui a réalisé le pilote de 30 minutes, a longtemps été associé à la franchise
, tandis que Mathieu Larivière a notamment planché sur .La jeune entreprise derrière
s’appelle Reflector. Il s’agit d’une filiale du Lune Rouge du fondateur du Cirque du Soleil, Guy Laliberté.« C’est certain que je vais favoriser les diffuseurs numériques pour
. On a des contacts chez Netflix, on a aussi des contacts chez Amazon », nuance le patron de Reflector, Alexandre Amancio, 40 ans.Selon mes informations, toute l’équipe technique affectée à ce projet secret s’est pourtant fait dire qu’elle bossait bel et bien sur une télésérie du populaire service Netflix. « C’était pour leur donner des indications sur le standard de qualité que l’on visait », précise l’auteur et réalisateur de
Le rôle principal de
a été attribué à l’acteur américain Jason Alexander, qui a connu la gloire dans les années 90 grâce à son personnage de George Costanza dans la sitcomLe comédien de 56 ans ne s’est pas déplacé à Montréal pour enregistrer ses scènes. Il a plutôt joué devant un écran vert à Los Angeles et ses apparitions seront greffées, en postproduction, à celles mises en boîte ici.
Beaucoup moins connues, les autres vedettes de l’émission proviennent du Canada anglais. Il s’agit de Ryan Belleville, 37 ans, de Calgary, Shaun Majumder, 44 ans, de Terre-Neuve et Giles Panton, 34 ans, de Vancouver.
Sur les panneaux de stationnement installés partout en ville, vous avez probablement aperçu la mention « tournage 1UP ». Il s’agissait du nom de code de
, qui réfère à l’action de gagner une vie supplémentaire dans une partie de jeu vidéo.L’équipe a planté ses caméras au bar Plan B sur le Plateau Mont-Royal, à l’agence de marketing CloudRaker au centre-ville, à l’Olympia dans le Village gai, ainsi qu’à Longueuil et Saint-Jean-sur-Richelieu.
Le pilote démarre avec le lancement planétaire d’un jeu vidéo qui tourne au vinaigre pour son créateur, que l’on accuse d’être sexiste, violent et misogyne.
Selon les derniers chiffres rendus publics en avril, Netflix compte 81 millions d’abonnés dans le monde, dont 47 millions aux États-Unis et environ 4,3 millions au Canada.
L’humoriste Alexandre Barrette a été averti très rapidement que V se départirait du jeu télévisé qu’il pilotait depuis l’hiver 2010,
. « Je suis très reconnaissant envers V. Ils m’ont proposé de prendre les commandes de , mais ce n’était pas quelque chose qui me tentait », explique Alexandre Barrette au bout du fil.Il poursuit : « Dans
, je peux être plus punché, plus crunchy, plus baveux. Dans , mon rôle n’était pas d’être drôle. Je passais la puck et l’humour provenait plus des six panélistes. J’ai adoré faire , mais je préfère maintenant me concentrer sur des projets plus en lien avec l’humour. Mon rêve serait d’avoir mon propre talk-show un jour. Mon émission préférée à vie, c’est »Selon toute vraisemblance, le retrait d’
du 5 à 7 en famille de V a été effectué pour y insérer le remake du jeu , dont l’animation a finalement été confiée à Mathieu Baron.V a confirmé hier le renouvellement de
et d’ en prévision de la rentrée d’automne.Voilà, c’est coulé dans le bronze : Marc Labrèche, Anne Dorval, Véronique Claveau, Patrice L’Ecuyer et Pierre Brassard (le nom qu’il me manquait hier) forment le noyau dur du prochain
de Radio-Canada. On s’entend, il s’agit d’une distribution cinq étoiles. Chers auteurs, vous disposez de plus de six mois pour leur fournir des textes béton. À vos ordis !