L’estomac des enfants est relativement petit. Il faut donc leur donner des aliments nourrissants ?

Oui, parce que les enfants sont en pleine croissance, évidemment, et qu’ils sont rassasiés assez rapidement. Chaque aliment compte. Ça ne peut pas être juste des calories, ça doit être des aliments nutritifs aussi. Bien sûr, il y a un peu de place pour tout dans leur alimentation. Mais très tôt, c’est important de cultiver le plaisir de bien manger. Les aliments ont une fonction de plaisir et une fonction de nourrir. C’est compatible.

Cela peut surprendre, mais vous estimez que c’est une bonne chose que les enfants ressentent un peu la faim entre les repas et les collations ?

Oui. On veut faire prendre conscience aux enfants qu’ils doivent manger en fonction de leurs besoins. Il faut qu’ils ressentent un peu la faim, pour savoir ensuite quand ils n’ont plus faim. On ne veut évidemment pas les affamer, loin de là. Mais on ne veut pas les nourrir toute la journée non plus. Il suffit de laisser deux heures, au moins, entre deux occasions de manger pour qu’il y ait de petits gargouillis qui s’installent.

Pour un repas équilibré, vous conseillez de consacrer un tiers de l’assiette aux légumes, un tiers aux céréales, un tiers à la viande ou aux substituts, et de servir le tout avec un fruit et un petit verre de lait. On ne remplit donc pas la moitié de l’assiette avec des légumes, comme on le conseille aux adultes ?

Non. Pour les enfants, on veut une assiette un peu plus dense en énergie. Les enfants ont besoin des vitamines des légumes, mais ils ont aussi besoin de calories, et les légumes sont moins denses en calories.

Dans ce repas, il n’y a pas de biscuits. Vous recommandez de limiter à deux fois par semaine les desserts sucrés ?

On ne peut pas dire de chiffre précis. Ce n’est pas dans l’assiette équilibrée que je vais recommander des aliments transformés, des biscuits du commerce ou de la crème glacée. Mais ça fait partie de l’alimentation, une fois de temps en temps. Si 80 % du temps, l’alimentation est équilibrée, qu’il y a de la couleur dans l’assiette et des aliments nourrissants surtout faits à la maison, ce ne sont pas des biscuits ou de la crème glacée deux fois par semaine qui vont nuire à l’alimentation ou à la santé de l’enfant.

Que faire si on a prévu servir du cantaloup et qu’un des enfants à table refuse d’en manger ? On lui offre un autre fruit ?

Si on sait d’avance que l’enfant n’aime pas tel fruit, on peut d’emblée y aller avec deux choix de fruits pour tout le monde. Pour que l’enfant ait l’occasion de manger un fruit. L’idée, ce n’est pas de le priver. Si l’aliment est nouveau, que l’enfant y goûte et qu’il n’aime pas ça, on lui dit : « Ce n’est pas grave, tu n’as pas aimé ça cette fois-là, mais il n’y a pas d’autres options. » Il faut appliquer la même règle pour tous, c’est une chose importante. Mais il ne faut pas que l’enfant se sente coincé.

Vous suggérez aussi de servir deux légumes différents aux repas ?

Oui. Souvent, ça va faire deux couleurs différentes dans l’assiette, c’est intéressant. Les enfants vont avoir tendance à manger plus de légumes s’il y en a deux sortes, parce qu’ils se lassent moins d’un goût. S’ils aiment juste un des deux légumes, ils vont pouvoir manger celui qu’ils apprécient et y prendre plaisir. L’autre légume, ils vont le découvrir lentement, à leur rythme. Pour toutes ces raisons-là, c’est le fun d’avoir deux légumes dans l’assiette.

Y a-t-il autre chose que vous aimeriez ajouter ?

L’alimentation des enfants, c’est important, parce que c’est le moment de mettre les bases. D’expliquer ce qu’est bien manger et surtout d’amener les enfants à prendre plaisir à bien manger. C’est vraiment là-dessus que les parents doivent se concentrer.

Enfants – 21 jours de menus

Collection Savoir quoi manger

Stéphanie Côté, nutritionniste

Éditions Modus Vivendi

Rendement : 12 muffins 

Préparation : 15 minutes 

Cuisson : 25 minutes

Ingrédients

5 œufs

60 ml (1/4 de tasse) d’huile d’olive

60 ml (1/4 de tasse) de lait

2 boîtes de 213 g chacune de saumon, égoutté et défait à la fourchette (donne 330 g)

120 g (1 tasse) de cheddar fort râpé

2 oignons verts, hachés finement

1 courgette, râpée

2 gousses d’ail, pressées

2 c. à soupe d’aneth frais, haché

130 g (1 tasse) de farine de blé entier

1 c. à café de levure chimique (poudre à pâte)

Sel et poivre, au goût

Préparation

1. Préchauffer le four à 180 °C (350 °F).

2. Dans un grand bol, fouetter les œufs avec l’huile. Ajouter le lait, le saumon, le cheddar, les oignons verts, la courgette, l’ail et l’aneth, et mélanger à l’aide d’une cuillère en bois.

3. Dans un autre bol, mélanger la farine, la levure chimique, du sel et du poivre. Verser sur la pâte et mélanger à l’aide de la cuillère en bois juste assez pour tout humecter.

4. Répartir la préparation dans 12 cavités d’un moule à muffins chemisées de caissettes en papier (ou en silicone) ou légèrement huilées. Cuire au centre du four pendant 25 minutes ou jusqu’à ce qu’un cure-dent inséré au centre d’un muffin en ressorte propre.

5. Démouler et laisser refroidir sur une grille. Accompagnement : servir les muffins avec des crudités.

Conservation

Ces muffins se conservent dans un contenant hermétique pendant cinq jours au réfrigérateur ou trois mois au congélateur.

Source : Enfants – 21 jours de menus, de Stéphanie Côté, nutritionniste, collection Savoir quoi manger, éditions Modus Vivendi