Un an avec… Julie Trudel

Libre comme l’air à Berlin

Entrer dans une librairie, voir un livre dont on a beaucoup entendu parler, l’acheter et s’enfermer chez soi avec le bouquin pendant trois jours : voilà un des luxes que s’est payés la peintre Julie Trudel cet été à Berlin.

Le livre en question, A Blazing World de Siri Hustvedt, raconte la frustration d’une peintre new-yorkaise qui peine à obtenir de la reconnaissance pour son travail et qui en est réduite à vivre dans l’ombre de son mari, un illustre marchand d’art. Pour se venger de ce qu’elle considère comme de la misogynie culturelle, la peintre convainc trois hommes d’exposer ses œuvres sous leur nom. Leurs expos, comme de raison, connaîtront un succès éclatant.

Julie Trudel a pu se payer le luxe de se perdre dans ce roman pendant des heures parce qu’elle est à Berlin pour faire de la recherche et se ressourcer, plutôt que pour produire. « C’est la liberté totale, m’annonce-t-elle au téléphone depuis Berlin. À un point tel que c’en est presque déroutant. »

« Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas retrouvée sans deadline d’expo et avec tout le temps du monde pour réfléchir à la suite de mon travail. »

— Julie Trudel

Julie quittera Berlin à la fin du mois, fera un détour par Montréal en septembre avant de partir de nouveau, cette fois pour Bordeaux, où elle a obtenu une résidence. « La résidence dure deux mois et, à la fin, je dois produire une expo. À Berlin, j’en profite justement pour chercher des idées et de nouvelles pistes à explorer en prévision de cette nouvelle résidence. » En attendant, Julie se balade à vélo dans un Berlin chaud et verdoyant, visite des galeries et des musées, et profite de ce qu’elle ne retrouvera pas de sitôt : sa liberté.

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