Congés scolaires

Un service pour faire sortir les ados

Pendant les journées pédagogiques et la semaine de relâche, beaucoup de parents d’ados finissent par poser ces sempiternelles questions : « Alors, que vas-tu faire de ta journée ? Tu vas bouger un peu ? »

C’était le cas de Marie-Claude Duval. Mère de deux jeunes enfants, elle a constaté qu’à l’adolescence, leurs journées de congé se résumaient bien souvent aux écrans. Normal, explique-t-elle : les jeunes ont des idées, mais ils n’ont souvent pas la possibilité de se rendre dans les endroits où sont offertes les activités qu’ils convoitent.

« Beaucoup d’ados veulent aller au paintball, par exemple, mais ils ne peuvent pas : on travaille ! J’ai vu des jeunes essayer de s’organiser, mais si le parent qui doit les amener a un contretemps, ça ne fonctionne pas. Ça me brisait le cœur de voir que mes enfants restaient des journées à ne rien faire, raconte-t-elle. Je me suis dit qu’un jour, j’allais faire quelque chose. »

Ainsi, à la fin d’un contrat, l’ingénieure civile a lancé Adrénalibre, pour offrir aux adolescents de les amener vers l’activité de leur choix. Sur le site de l’entreprise et sur Facebook, les jeunes trouvent une offre de sorties triées sur le volet par Marie-Claude, qui a d’ailleurs suivi une formation d’agente de voyages.

Le concept est plutôt simple : lorsqu’une idée de sortie réunit suffisamment de participants, deux adultes passent les chercher à bord d’un autobus, à un point de ralliement, puis les accompagnent le temps de l’activité. 

« On ne propose pas de les encadrer comme des bébés. Adrénalibre, c’est le lien entre l’activité et l’ado. On fait le transport et l’organisation. Si, par exemple, on a besoin de 20 ou 30 participants pour jouer au ‟soccer bulle” [un jeu de soccer où les participants jouent à l’intérieur de bulles de plastique], on va permettre aux jeunes de réunir suffisamment de joueurs. Ce n’est pas facile d’y arriver autrement ! On fait ce lien, mais on ne fait pas de gardiennage », explique Marie-Claude.

L’entrepreneure privilégie les sorties où il y a sur place du personnel capable de prendre en charge les jeunes. Les adultes qui accompagnent le groupe peuvent toutefois agir aussi comme personnes-ressources sur place.

Pour l’instant, Adrénalibre s’adresse aux jeunes de Montréal et de la Rive-Sud. Au programme, notamment : surf intérieur, bataille de type « Hunger Games » avec des arcs et des flèches en mousse, promenade aux flambeaux, bobsleigh, glissades… Le transport se fait à partir d’une station de métro ou encore du stationnement d’un aréna d’une des villes de banlieue. L’entreprise n’en est qu’à ses balbutiements, mais Marie-Claude estime qu’il y a là un besoin à combler.

« C’est fou combien il y a de congés scolaires ! Pour certaines écoles, il n’y a pas une semaine de relâche, mais bien deux, ou trois ! calcule-t-elle. Tout le monde ne peut pas se permettre de prendre autant de congés. »

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