PME Innovation  Industries Samson

De la neige hiver comme été

L’innovation

La machine Snöflake fabrique de la neige à des températures pouvant atteindre 25 °C.

Qui ?

L’équipe des Industries Samson a travaillé pendant trois ans pour mettre au point ce nouveau type de canon à neige. Une idée de leur ingénieur Louis Handfield. L’entreprise de Lévis, fondée en 1890, est reconnue pour la conception de séchoirs à agrégats, la soudure haute pression et la réparation de remontées mécaniques dans les centres de ski. Elle compte une quinzaine d’employés.

L’appareil

Snöflake peut produire de la neige à 25 °C, alors que les canons traditionnels ont besoin de températures ne dépassant pas - 1 °C. Aucun produit chimique n’est ajouté pour accélérer le processus de cristallisation.

« L’avantage, c’est qu’on peut tenir des Big Air et des compétitions de ski en plein mois de septembre et préparer des pistes de ski alpin pour une saison hivernale qui commencerait le 1er novembre », affirme Guy Pelchat, propriétaire de l’entreprise.

La neige est fabriquée à l’intérieur d’un conteneur mobile fermé et réfrigéré avant d’être propulsée à l’extérieur.

Snöflake produit 120 m3 de neige par jour en utilisant l’eau du robinet ou l’eau de rivière.

« On a un brevet international qui protège notre système de propulsion. On peut lancer la neige jusqu’à 80 mètres », explique M. Pelchat.

Les particules de neige produites mesurent 1,1 mm et ont une texture qui s’apparente à de la neige naturelle sèche (ce qu’on appelle communément de la poudreuse). Une texture recherchée pour la glisse.

L’unité de fabrication peut être déplacée avec une remorque sur les pistes. En posant la neige au bon endroit, on diminue les coûts reliés à la niveleuse, selon Guy Pelchat.

Chaque unité se vend 450 000 $ et est fabriquée sur demande.

Le coût de production de Snöflake est plus élevé qu’avec le canon traditionnel, car il produit de la neige à des températures plus élevées.

L’avenir

L’étape de recherche et développement est maintenant terminée. Guy Pelchat cherche actuellement des investisseurs pour assurer l’expansion rapide de l’entreprise. Il veut devenir le leader mondial dans ce créneau.

« Un client japonais prévoit nous commander 240 unités d’ici cinq ans. Ça représente un chiffre d’affaires de 125 millions. Sans compter les 10 millions en deux ans avec un futur client australien, qui pourra compter sur un programme de subvention de son gouvernement », souligne M. Pelchat.

Pour le Québec, le PDG rappelle que la ministre du Tourisme du Québec, Julie Boulet, a annoncé récemment 70 millions de dollars de subventions sur trois ans qui pourraient servir à l’enneigement artificiel.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.