Futurs parents

Questions de couples

Et la vie de couple, elle ? Disparaît-elle avec l’arrivée d’un enfant ? Non, mais votre vie va changer. Et ce n’est pas plus mal.

Est-ce grave si on ne s’entend pas sur tout ?

Le laisser pleurer ou pas ? Pour ou contre la sucette ? Même si les sources de conflits ne manquent pas, dans la mesure du possible, oui, mieux vaut s’entendre, avoir la même philosophie, les mêmes approches et techniques, et surtout être cohérents, « surtout quand l’enfant se met à marcher et prendre plus de place », répond le pédopsychiatre et spécialiste des 0-3 ans Yvon Gauthier.

Pourquoi est-ce si important ? Parce que sinon, l’enfant va sentir une incohérence, et du coup vivre de l’insécurité.

Quand reprendrons-nous notre vie sexuelle ?

Sans surprise, oui, c’est une question que posent davantage les pères. « Ils sont souvent plus prompts. Ce sont eux qui initient. Les mères sont plus accaparées par l’allaitement, plus fatiguées, etc. », témoigne Francine de Montigny, professeure en sciences infirmières et directrice du Centre d’études et de recherche en intervention familiale, à l’Université du Québec en Outaouais (UQO).

De leur côté, les mères se questionnent : est-ce que ça va faire mal, est-ce que ça va être pareil, différent ? Et sans surprise, il n’y a pas vraiment de réponse, chaque couple, chaque femme, chaque homme étant ici différent. Chose certaine, il ne faut pas négliger l’intimité du couple, trouver du temps sinon pour avoir des relations sexuelles, du moins se rapprocher, retrouver une complicité.

« Parce que s’il y a un enfant, il y a eu un couple avant, et il est important de reconstruire quelque chose autour de ce couple, pour qu’il n’y ait pas désormais que la famille, mais aussi le couple. »

Comment limiter les visites et préserver notre intimité ?

La question se pose dès la naissance, à l’hôpital, mais risque d’être déterminante dans les années à venir, dans la relation avec la famille, la belle-famille et les amis. « Comment se respecter dans notre fatigue, et combler le besoin de présenter le bébé ? », résume Francine de Montigny. Ce sont des questions importantes à poser, croit-elle, histoire de définir ses besoins, mais aussi ses attentes.

Elle propose quelques pistes : nous vous verrons avec plaisir, mais annoncez-vous avant ; il est possible qu’on ait envie de se coucher ; ne vous attendez pas à ce qu’on vous serve à souper, etc. « Il faut aussi se préparer à dire non. Mais on n’apprend pas beaucoup à dire non… »

Quand retrouverons-nous notre vie ?

Quand allons-nous retrouver notre routine, notre vie, une vie ? Tous les nouveaux parents se posent cette question, entre les nuits blanches et les lessives à répétition. Mais il faut s’y préparer : « Non, ça ne sera plus jamais pareil, répond Francine de Montigny. Mais ça ne veut pas dire qu’on ne va pas retrouver une vie ! » C’est évident, le temps pour soi n’existera plus dans les mêmes « proportions », disons. Solution ? « Pourquoi ne pas embrasser ce qu’on a comme vie présentement ? », suggère Marianne Prairie, auteure de La première fois que…, une série de « conseils sages et moins sages pour nouveaux parents ». « Ce ne sera plus comme avant, et c’est correct comme ça : on est en train d’inventer quelque chose ! », conclut la blogueuse et mère de deux jeunes enfants.

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