Soins en magasin

Uniprix s’allie à Danièle Henkel

Uniprix veut devenir une destination de soins en magasin pour ses clientes. Depuis novembre, des espaces dans ses sections cosmétiques sont aménagés pour recevoir un module permettant des traitements d’Endermolift signé « Danièle Henkel à emporter ».

Une quinzaine de kiosques écarlates sont présentement installés dans les pharmacies. La direction espère offrir le traitement dans 80 magasins d’ici la fin de 2015. « Uniprix est à la croisée des chemins, entre la pharmacie traditionnelle et un lieu où on offre un service de plus en plus diversifié, explique Philippe Duval, président et chef de la direction du groupe Uniprix. On doit se demander si on est aussi pertinents et crédibles qu’avant. Le concept Danièle Henkel à emporter est le premier d’une série de services que nous voulons offrir. »

Depuis novembre 2014, date où est apparu le premier module de traitement, dans une pharmacie Uniprix de Saint-Jean-sur-Richelieu, Danièle Henkel à emporter attire plus de clients qu’espéré. 

« On fait pour l’instant deux à trois fois plus de revenus qu’on pensait faire. Le retour sur l’investissement est assez rapide. »

— Philippe Duval

« Les ventes mensuelles oscillent de 9000 $ à 12 000 $ par pharmacie, affirme Linda Mahieddine, vice-présidente de Danièle Henkel inc. À ce rythme, on va rentabiliser notre investissement en six mois. Parallèlement, on crée de l’emploi. Des [employés à] temps partiel deviennent des [employés à] temps plein en pharmacie. Uniprix doit recruter et nous, nous formons des esthéticiennes. En moins d’un an, on en a formé une centaine. »

SYSTÈME PAR ABONNEMENT

En pharmacie, Danièle Henkel a notamment pensé à un système par abonnement. Un traitement de 10 minutes coûte 40 $, mais des cartes sont disponibles pour 300 $ à 900 $, selon si on achète 100, 200 ou 300 minutes.

C’est Danièle Henkel qui a eu l’idée d’approcher Uniprix, après un colloque donné aux employés de l’entreprise, l’an dernier. « Je suis à l’écoute des opportunités, lance-t-elle. Uniprix prend des risques et a un esprit entrepreneurial. »

Plus de 300 000 $ ont été investis par son entreprise pour mettre au point le module de traitement, qui se retrouve en exclusivité chez Uniprix pour deux ans. « Ça fidélise les clients et en interpelle de nouveaux, juge Danièle Henkel. On les cible tous, mais on a d’abord eu en tête la jeune mère, celle qui vient d’accoucher et pour qui la pharmacie est un endroit sécuritaire, peu éloigné de la maison, où elle peut flâner. »

« On lui offre ainsi de se reposer 15 minutes, poursuit Linda Mahieddine. Chercher un rouge à lèvres prend plus de temps que de se faire un traitement ! »

Danièle Henkel à emporter s’inscrit dans le désir de la présidente et dragonne de proposer de plus en plus de produits directement aux consommateurs et non plus juste aux spas, cliniques médico-esthétiques et de physiothérapie. « L’entreprise est directement axée sur les professionnels, explique Linda Mahieddine. Mais de par sa notoriété, Danièle Henkel est devenue une marque. À la diffusion des dragons, les consommateurs se sont mis à nous appeler pour savoir où ils pouvaient trouver tel ou tel traitement. On s’est donc tournés vers le consommateur. »

« Je ne change pas mon core business, ajoute Danièle Henkel. Je suis toujours dans la prévention, ce qu’on fait depuis 16 ans. Cela dit, le domaine de la pharmacie et le nôtre fonctionnaient jusqu’ici en parallèle. On a pourtant les mêmes clients et intérêts, mais on ne se regardait pas. On a arrimé nos forces pour mieux faire comprendre ce qu’est la dermocosmétique et rendre la technologie accessible. »

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