LONGÉVITÉ ET MODERNITÉ

Fondée en 1922, La Coop fédérée est aujourd’hui la deuxième plus importante organisation agroalimentaire au Canada. Afin de percer le secret de sa longévité, voici une entrevue éclair avec son président, Ghislain Gervais.

Premièrement, pouvez-vous nous décrire La Coop fédérée ?

La Coop fédérée est présente de la terre à la table. Nos activités se divisent en trois grandes sections distinctes. Il y a la production agricole, qui regroupe la production animale et végétale et la commercialisation des grains (sous les bannières Elite et La Coop). Il y a le commerce de détail pour les activités de quincaillerie et machineries agricoles (sous les bannières BMR, Unimat, Agrizone) et l’énergie (sous la bannière Sonic). Puis il y a les activités de transformation de viandes de porc et de volaille (sous les bannières Olymel, Flamingo et Lafleur).

Déjà presque centenaire, comment La Coop fédérée a-t-elle réussi à traverser les années ?

Nous avons un conseil d’administration qui a une vision à très long terme et qui est capable de s’adapter aux changements et aux mouvements des marchés. Tous les membres du conseil d’administration sont des agriculteurs passionnés, qui sont bien au courant du métier, de la réalité des agriculteurs et des difficultés que ces derniers peuvent rencontrer. Et nous sommes constamment à l’écoute de nos membres et de nos employés.

Quels sont les prochains enjeux auxquels sera confronté La Coop fédérée afin d’assurer sa croissance ?

Il y a deux enjeux principaux. Le premier est démocratique. Plusieurs de nos membres vont prendre leur retraite prochainement et il faut absolument préparer une relève solide. Des activités de formation sont données à l’interne afin d’outiller adéquatement la nouvelle génération. Le deuxième enjeu est commercial. Il y a beaucoup d’acquisitions en ce moment dans le milieu. Il faut absolument rester à l’affût de toutes les opportunités qui se présentent à nous. Nous désirons rester un chef de file dans notre domaine.

Vous avez reçu cette année le titre d’Employeur de choix Or 2016, décerné par la firme Aon. Selon vous, qu’est-ce qui distingue La Coop fédérée des autres employeurs ?

En 2012, nous avons implanté un programme d’éthique intégrée, un genre de contrat moral, entre La Coop fédérée, ses employés, ses dirigeants et ses administrateurs. Par le biais d’un questionnaire et de rencontres, nous sommes en mesure d’évaluer précisément le niveau de satisfaction de nos employés, mais aussi de mesurer leur niveau de bien-être et ajuster le tir en conséquence. Cette mention nous prouve que le programme d’éthique intégrée est un succès.

Quel rôle jouera La Coop fédérée dans l’économie canadienne de demain ?

Le même rôle qu’elle joue en ce moment, c’est à dire participer à l’économie québécoise et canadienne, contribuer à nourrir le monde, puis assurer le développement des régions. Nous désirons également étendre nos activités à l’ensemble du pays. Pour l’instant, nous sommes présents dans huit provinces.

En terminant, pensez-vous que le modèle coopératif a encore sa place au sein de l’économie québécoise et canadienne ?

Absolument. Quand on regarde les retombées économiques associées aux grandes organisations comme La Coop fédérée, Agropur ou Desjardins, on réalise l’importance des coopératives pour l’économie québécoise et canadienne. En comptant nos coopératives affiliées, nous avons plus de 18 000 employés et notre chiffre d’affaires tourne autour de 10 milliards.

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