COMMISSION SCOLAIRE DE MONTRÉAL

50 millions de plus pour  rénover les écoles

La haute direction de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a poussé un soupir de soulagement en apprenant cette semaine que le gouvernement débloque 50 millions de dollars pour rénover les écoles en décrépitude de Montréal. Cet argent provient des crédits budgétaires du gouvernement qui sont toujours annoncés après la date butoir du dépôt des budgets des commissions scolaires, au grand dam des dirigeants scolaires.

Avec cette somme, le budget de maintien des immeubles passe de 90 à 140 millions pour 2016-2017, soit une augmentation de plus de la moitié, a appris La Presse. Cet argent comblera des besoins criants dans les établissements de la CSDM, permettant entre autres de remplacer des portes et fenêtres, de refaire des toitures, d’améliorer la ventilation, de changer des systèmes d’alarme, etc.

Déjà, trois écoles primaires sont ciblées : Sainte-Lucie, dans le quartier Saint-Michel ; Sainte-Catherine-de-Sienne, dans Notre-Dame-de-Grâce ; et Sainte-Bibiane, dans Rosemont. Les deux premières écoles sont vouées à la démolition pure et simple, la Commission scolaire l’a déjà annoncé, tandis que des travaux majeurs sont prévus pour Sainte-Bibiane.

« Je suis très contente, a répété à plusieurs reprises la présidente de la CSDM, Catherine Harel Bourdon, lorsque jointe par La Presse. On avait déjà approuvé des travaux pour 46 millions de dollars, et avec cette somme qui représente beaucoup plus, on peut déjà enclencher des travaux. »

DES TRAVAUX EN HIVER

À la rentrée d’automne, le comité exécutif de la commission scolaire va se pencher sur sa longue liste de travaux à effectuer et lancer des appels d’offres. Avec les vacances de la construction et le coût de la main-d’œuvre en été, il est plus avantageux de procéder aux travaux durant l’hiver. Et ce, même si les chantiers entraînent des inconvénients chez les élèves, a-t-on déjà expliqué à la CSDM.

L’an dernier, le gouvernement du Québec avait estimé la valeur de remplacement des écoles à Montréal à 2,8 milliards. Il avait annoncé, en janvier dernier, 500 millions pour rénover les écoles de l’ensemble de la province. Il est prévu que la CSDM touche 18 % de ce budget pour ses 191 établissements scolaires, dont l’âge moyen est de 67 ans.

Favorable aux investissements de la FTQ

La présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Catherine Harel Bourdon, est favorable à l’intention du Fonds de solidarité FTQ de financer les écoles publiques à la place du gouvernement.

« Il faut commencer par voir les modalités, dit-elle. Si les bâtiments ne nous appartiennent pas, il y a des règles ministérielles à suivre. Mais je crois qu’il faut commencer à penser autrement avec le prix des terrains vacants à Montréal, l’augmentation des élèves et le manque d’espace. »

Plus tôt cette semaine, le Fonds FTQ a confirmé, lors de la présentation de ses résultats annuels, son intention d’investir 400 millions dans les écoles d’ici 2020. Selon Mme Harel, il ne faut pas juste penser à des écoles primaires, mais aussi à des projets mixtes, pour le primaire, le secondaire, les centres de la petite enfance, la formation professionnelle, de même que pour les organismes communautaires.

« Je l’ai dit la semaine dernière, on passe d’une phase de redressement à du développement à la CSDM, rappelle Mme Harel Bourdon. La FTQ représente les travailleurs, les investissements dans les infrastructures publiques garantiraient donc les emplois, entre autres de nos concierges. Mais au-delà de ça, il faut commencer à penser, par exemple, à ce qu’on fera avec le terrain de l’ancien hippodrome Blue Bonnets qui a été cédé par le gouvernement à la Ville de Montréal. Il pourrait servir l’éducation. »

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.