Onze vaccins, tous obligatoires
L’inquiétude autour de la sécurité des vaccins – alimentée notamment par une étude frauduleuse ayant fait un lien avec l’autisme – pousse des parents à refuser de faire vacciner leurs enfants. En France, où le phénomène est encore plus critique qu’au Canada, on veut prendre les grands moyens pour combattre cette résistance.
Jusqu’ici, seuls trois vaccins infantiles étaient obligatoires en France : ceux contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP). À compter de janvier, huit vaccins recommandés s’ajouteront à la liste : ceux contre la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae, le pneumocoque et le méningocoque C.
Ici, les vaccins de base offerts aux jeunes enfants couvrent ces mêmes 11 maladies, mais la vaccination n’est pas obligatoire. En Ontario et au Nouveau-Brunswick, les parents doivent fournir une preuve de vaccination lors de l’entrée à l’école.
En théorie, du moins, les parents qui ne se soumettront pas risqueront jusqu’à 6 mois de prison et 3759 euros d’amende (quelque 5400 $).
Pour les vaccins obligatoires, la couverture vaccinale est bonne et serait de 97 à 98 % chez les nourrissons. Les parents ont tendance à penser que les vaccins qui ne sont pas obligatoires sont moins importants et pour la rougeole, notamment, la couverture vaccinale tourne autour de 90 %.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, les pays qui se situent sous la barre du seuil de 95 % sont à risque. De fait, Santé publique France estime qu’entre le 1er janvier 2008 et le 31 décembre 2016, soit en 9 ans, 24 000 cas de rougeole ont été déclarés en France, dont près de 15 000 cas pour la seule année 2012.